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En finir avec l’expérimentation animale

12 millions d’animaux sont sacrifiés chaque année en Europe pour faire avancer la recherche scientifique. C’est 12 millions de trop pour les amoureux des animaux qui entendent bien que la révision de la directive européenne relative à l’expérimentation animale entérine l’abolition pure et simple de cette pratique. Fantasme ou futur possible ? Un dossier à découvrir dans le numéro de septembre de 30 Millions d’amis, actuellement en kiosques.

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En finir avec l’expérimentation animale
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Les souris sont les espèces les plus utilisées en laboratoire. Ph. Shutterstock

Utiliser l’animal pour soigner l’homme… Le fait n’est pas nouveau. Il remonte même à l’Antiquité, quand l’homme, avide de connaissances, a compris qu’il pouvait tester ses remèdes sur la bête pour épargner son prochain…

Aujourd’hui, si l’expérimentation sur l’animal perdure, la pratique est encadrée, en Europe, par la directive de 2010 (2010/63/UE). Cet automne, à la rentrée parlementaire, les députés européens seront invités à la réviser. Trois options s’offrent aux parlementaires : réaffirmer la position courageuse contenue dans le texte de 2010 qui prévoit, à terme, l’abolition de la vivisection et de l’expérimentation animale, reculer en répondant aux pressions des lobbies de l’industrie pharmaceutique, ou jouer la montre en invitant les pays membres à poursuivre sur le modèle de la règle de 3 « R » (lire notre encadré) actuellement en vigueur.

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L’enjeu est évidemment important car le débat sur l’expérimentation animale oppose deux forces vives des nations européennes : les laboratoires de recherches, de l’industrie pharmaceutique essentiellement, et la société civile (vous, nous) emmenée par les associations de protection animale ou des ONG luttant contre la pratique. Ce sont elles, en 2013, regroupées sous l’égide de l’initiative citoyenne européenne (ICE) « Stop vivisection » qui avaient recueilli 1,1 million de signatures dans plus de sept pays de l’Union pour réclamer l’abrogation pure et simple de la directive de 2010 et le vote d’une nouvelle directive bannissant les expériences sur les animaux, au profit d’autres méthodes (dites substitutives) plus pertinentes.   

La commission européenne avait répondu à cet appel en 2015 en estimant que « pour le moment, l’expérimentation animale reste importante pour protéger la santé des citoyens et des animaux, et pour préserver l’environnement » ; bref, elle a temporisé.

Mais d’ici à la fin du mois de novembre prochain, la copie de la révision devra être remise pour être soumise au vote de l’Assemblée de Bruxelles. Nous saurons alors si l’Europe entend mettre fin au sacrifice, chaque année,  de plus de 12 millions d’animaux au prétexte de faire progresser la science…

Découvrez dans le numéro actuellement en kiosque de 30 Millions d’amis l’important dossier sur l’expérimentation animale. Dix pages pour faire le point sur cette pratique qui sacrifie chaque année trop de bêtes et découvrir que les méthodes alternatives existent.

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