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La Vie secrète des chats : l’émission événement de TF1

La chaîne diffuse, ce dimanche à 16 h 05, le premier épisode d’un programme inédit sur les chats, familial et ludique, mais aussi novateur sur le plan scientifique. 100 chats ont été suivis jour et nuit pendant un mois dans un village près d’Orléans. La vétérinaire Laetitia Barlerin, qui a supervisé cette expérience exceptionnelle, nous présente l’émission.

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La Vie secrète des chats : l’émission événement de TF1
TF1

Laetitia Barlerin © TF1

Que font nos chats lorsque nous ne sommes pas là ? À l’aide de colliers GPS, de caméras embarquées et de dispositifs vidéo placés à plusieurs endroits stratégiques, tout un village s’est prêté à une expérience unique pour les besoins de l’émission « La Vie secrète des chats ». Commenté par Valérie Damidot et supervisé par la vétérinaire Laetitia Barlerin et l’éthologue Jessica Serra, le programme a suivi, 24 heures sur 24, pendant un mois, 100 félins. Une téléréalité dont les chats sont les héros, qui a surtout permis de récolter énormément de données inédites sur les comportements de nos matous. Le premier épisode est à découvrir le dimanche 20 août à 16 h 05 sur TF1.

Animaux-Online : Comment est née l’idée de cette émission ?

Laetitia Barlerin : À l’origine, le concept a été développé par la chaîne anglaise BBC qui a mené en 2013 une expérience auprès d’une quarantaine de chats dans un petit village en Angleterre. Cela a donné lieu à un programme télé, diffusé en prime time, qui a eu un succès fou ! Nous avons repris le concept, dans le village de Meung-sur-Loire, à côté d’Orléans. Mais au lieu de suivre 40 chats, nous avons étudié le comportement de 100 chats, ce qui n’a jamais été fait, ni en France ni ailleurs dans le monde.

A.-O. : Quelle est l’importance de ce programme d’un point de vue scientifique ?

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L.B. : C’est énorme, car c’est la première fois que l’on réalise une telle étude sur notre territoire, auprès d’une population aussi importante. Nous avons récolté beaucoup de données, comme le nombre de kilomètres parcourus dans la journée par les chats ou les différentes surfaces de leur domaine vital en fonction de leur âge, de leur sexe, de leur stérilisation… Tous ces renseignements sont importants, par exemple, pour savoir comment mieux nourrir et soigner nos chats, mais aussi pour mieux décrypter leurs comportements.

A.-O. : Comment vous êtes-vous réparti les tâches avec Jessica Serra, chercheuse en éthologie, qui vous a accompagnée tout au long de cette expérience ?

L.B. : Nous sommes complémentaires. Jessica est spécialiste de l’espèce féline dans son milieu, et je suis spécialiste de la relation de l’individu chat avec son maître. Grâce aux données GPS récoltées par Jessica et son équipe, j’ai pu analyser plus finement le comportement des chats sélectionnés, dont je connaissais déjà bien l’environnement et les propriétaires, pour les avoir rencontrés en amont de l’émission.

Jessica Serra et Laetitia Barlerin au QG © TF1

A.-O. : Valérie Damidot pour la voix off, c’est un plus pour l’émission ?

L.B. : Bien que très instructif, ce programme reste une émission familiale. Valérie Damidot, vraie passionnée des animaux, a apporté son humour dans beaucoup de situations décalées. Même sans le vouloir, les chats restent des animaux qui nous font rire !

A.-O. : Pourquoi avoir choisi le village de Meung-sur-Loire ?

L.B. : C’est un village où il y a une importante population de chats et sa géographie nous a permis de les suivre dans des environnements très différents, aussi bien en ville que dans les champs, les bois ou sur les bords de la Loire. Autant de situations finalement assez représentatives des conditions de vie de beaucoup de chats en France. La mairie nous a aussi beaucoup aidés, en mettant notamment un local à notre disposition pour installer notre « QG ».

A.-O. : Quel est le profil des chats et des propriétaires participant à l’émission ?

L.B. : Il est très diversifié. Côté chats, nous avons suivi des chatons, de la naissance jusqu’à 9 semaines, et des chats très âgés, jusqu’à 17 ans. Nous avons eu beaucoup d’européens mais aussi quelques chats de race comme des persans, des siamois ou un maine coon. Leurs lieux de vie et leurs comportements étaient également variés : chats d’appartement, chats chasseurs, chats casaniers, chats bagarreurs… nous avons eu de tout. Cette diversité s’est retrouvée chez les propriétaires : familles avec enfants, célibataires, couples, propriétaires âgés ou plus jeunes… Nous avons ainsi montré toute la diversité des amoureux des chats.

Au QG © TF1

A.-O. : Quelle a été l’implication des participants ?

L.B. : Nous avons passé des annonces et posé des affiches un peu partout pour proposer aux gens de participer. Les propriétaires qui se sont manifestés étaient réellement attachés à leur chat et très curieux de découvrir quelle était leur vie lorsqu’ils n’étaient pas là. Nous avons été surpris de leur implication, car l’expérience nécessitait beaucoup d’assiduité de leur part : chaque matin et chaque soir, pendant un mois, ils ont eu pour mission de récupérer leur chat pour changer leur GPS, dont la batterie ne durait que 12 heures.

A.-O. : Ont-ils eu quelques surprises en découvrant les vidéos et les suivis GPS de leur animal ?

L.B. : Beaucoup ! Je n’ai pas vu une famille qui n’a pas été pas étonnée lors des débriefings que l’on faisait ensemble, au QG. Des propriétaires qui pensaient avoir un chat casanier ont découvert qu’il s’aventurait en fait très loin de leur habitation, et inversement pour des maîtres persuadés que leur animal était un vrai baroudeur…

A.-O. : Quels enseignements et conseils ont-ils pu retirer de cette expérience ?

L.B. : Dans la deuxième partie de l’émission, grâce aux données récoltées, je viens en aide aux familles pour leur donner des conseils sur leur animal ou les aider à trouver des solutions lorsqu’il y a des problèmes de cohabitation. Nous avons notamment démontré qu’un chat mâle, castré, s’aventurait beaucoup moins loin qu’un chat non stérilisé, prenant ainsi moins de risques. Certains félins traversent régulièrement des voies ferrées ou des nationales. Il est donc très important que les propriétaires soient conscients que la stérilisation est primordiale pour la sécurité de leur chat. 

Des participants de l’émission © TF1

A.-O. : Quelles belles histoires vous ont particulièrement touchée ?

L.B. : Il y en a beaucoup et je ne peux pas toutes les dévoiler ! Mais j’ai été marquée, par exemple, par une propriétaire qui a été très émue lorsqu’elle s’est rendu compte que son chat, qu’elle pensait distant, était en fait très attaché à elle. Elle a complètement changé son comportement avec son animal et cela a transformé leur quotidien.

A.-O. : Ce programme permet-il aussi de changer la perception que l’on peut avoir des chats ?

L.B. : Complètement, et c’est fondamental. Tout d’abord pour les propriétaires rencontrant des problèmes avec leur chat, car en connaissant mieux leur animal, ils changent leur regard et cela a un vrai impact sur les comportements du félin. L’émission permet aussi d’aller à l’encontre des idées reçues sur le chat, souvent vu comme un animal solitaire, asocial… On démontre, au contraire, que l’on peut avoir avec eux une relation affective très forte et réciproque. Ce programme donne une belle image du chat et de son amitié avec l’homme.

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