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Université d’été de l’animal 2017 : Anne-Claire Gagnon

Anne-Claire Gagnon est écrivain, vétérinaire et passionnée de chats. Elle animera une conférence à l’Université d’été « L’Animal et l’homme », les 25 et 26 août prochains, intitulée « Entre espièglerie et sagesse, vivre en bonne intelligence avec les chats ». Rencontre.

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Université d’été de l’animal 2017 : Anne-Claire Gagnon
DR

Animaux-Online : Pouvez-vous me parler de votre métier ?

Anne-Claire Gagnon : J’écris depuis toujours, en tant que journaliste freelance ou auteure. Je suis aussi vétérinaire : j’ai été vétérinaire généraliste pour les chiens et les chats, puis praticienne féline pendant 8 ans, et je fais actuellement des consultations de comportement à domicile (sur référé des vétérinaires traitants des chats). Je suis également formatrice pour le personnel de la SPA, qui a à cœur d’améliorer les conditions de vie des chats dans ses refuges, ce qui passe évidemment pas une meilleure compréhension de leurs comportements et de leurs besoins afin de leur offrir plus de bien-être. Enfin, je suis consultante pour l’industrie pharmaceutique vétérinaire et le petfood.

A.-O. : Sur quoi votre intervention va-t-elle porter ?

A.-C. G. : L’intervention va porter sur l’intelligence du chat, ce qu’on en sait scientifiquement, le regard qui est porté sur cette intelligence et les différents moyens de la découvrir, mais aussi sur ce que nous, propriétaires de chats, en comprenons toutes et tous au quotidien, ainsi que la façon dont notre chat nous façonne. J’essayerai aussi d’expliquer pourquoi les scientifiques ont du mal à comprendre l’intelligence du chat alors que les vétérinaires et les maîtres la comprennent mieux : dans le cadre de la recherche scientifique, les chats sont placés dans des salles de laboratoires en situations, certes pensées avec soin, mais auxquelles ils ne sont pas forcément sensibles. Or, lorsqu’ils sont dans des situations plus naturelles, comme chez leur propriétaire, leur intelligence s’exprime plus volontiers.

A.-O. : Quel aspect de l’intelligence des chats vous fascine le plus ?

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A.-C. G. : Leur intelligence pratique, mais aussi leurs capacités à nous échapper en adoptant des logiques de pensée et des stratégies différentes des nôtres. Les chats nous font donc cogiter, et nous poussent à être inventifs pour les comprendre. Avec eux, on ne s’ennuie jamais !

A.-O. : Pourquoi avez-vous choisi de vous concentrer sur les chats plutôt qu’un autre animal ?

A.-C. G. : Le chat a toujours été mon animal préféré. Malheureusement, on m’a diagnostiqué la maladie des griffes du chat étant adolescente, et je n’ai donc pas pu avoir de chat. Dès la fin de mes études à l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse, j’ai voulu rattraper le temps perdu et avec la bénédiction de l’école, j’ai adopté un chat quand j’ai commencé à préparer ma thèse vétérinaire. Le sujet était le rapport entre l’enfant et son chien car, techniquement parlant, seuls les chiens peuvent être assez gentils pour accepter les contraintes d’une étude (jouer avec l’enfant à l’heure où le chercheur vient les filmer par exemple). Mais pendant l’année que j’ai consacré à mes travaux d’éthologie pour ma thèse, j’avais Lilas, une européenne bleue à mes côtés ! Aujourd’hui, j’ai deux chats : Angélique, 16 ans et demi, et Viking, 14 ans.

A.-O. : Pour votre livre « Ce chat qui a changé ma vie », vous avez rencontré plusieurs dizaines de chats ainsi que leurs maîtres : avez-vous découvert une intelligence commune à tous ces chats ?

A.-C. G. : L’intelligence du cœur, sans aucun doute. Tous les chats dont la vie est évoquée dans mon livre sont des êtres formidables, attachants, qui nous aiment comme nous sommes et qui, comme l’a si bien dit Philippe Muyl, « nous font grandir en humanité ». J’ai une très belle histoire qui me vient à l’esprit, celle de Jazz et son ami Cactus. Jazz est un chat qui a perdu un œil pendant une bagarre, et Cactus est un chat plus âgé qui a pris Jazz sous son aile et a toujours fait preuve d’une grande solidarité à son égard. Ce qui avait beaucoup frappé sa maîtresse, c’est que Cactus mettait réellement Jazz en sécurité et qu’il le traitait avec compassion, des sentiments qu’on ne prête pas souvent au chat. Même s’il est souvent présenté comme solitaire, le chat peut porter énormément d’affection à un autre chat pour peu qu’il s’y attache.

J’ai d’ailleurs adoré écrire ce livre : j’ai vécu 50 tranches de vies de chats mais aussi de maîtres, qui m’ont tous dit des choses différentes sous des facettes auxquelles je n’aurais pas pensé. Tout au long de notre vie, il y aura toujours un chat qui aura quelque-chose à nous apprendre. 

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