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Chat : les conséquences des abandons pour la faune sauvage

La LPO dénonce les abandons des animaux de compagnie, malheureusement en hausse au moment des vacances, et met en garde contre la « double peine » pour le chat domestique et pour son environnement.

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Chat : les conséquences des abandons pour la faune sauvage
Shutterstock

Chaque année, une triste réalité s’impose : on estime à environ 80 000 le nombre d’animaux abandonnés par an, dont 80 % au moment des vacances d’été. Une situation dramatique pour ces animaux, qui a également des conséquences sur l’environnement. C’est ce que rappelle la LPO, en partenariat avec Mars Petcare, dans un communiqué diffusé avant les grandes périodes de départs en congés.

Ce lien de cause à effet est dû à la prédation du chat, qui touche notamment en France près de 75 millions d’oiseaux. Rappelons que la prédation du chat est naturelle, et que celle-ci varie en fonction de plusieurs facteurs comme l’âge, la condition physique, le tempérament, la stérilisation, la sécurité alimentaire ou bien encore les conditions météorologiques. Mais une grosse différence se mesure entre le chat domestique et le chat errant – c’est-à-dire un chat abandonné mais qui retrouvera une famille par la suite – et le chat  haret, c’est-à-dire un chat anciennement domestique qui, souvent après un abandon, retourne à l’état sauvage de manière durable. Selon la LPO, « un chat domestique bien nourri capture en moyenne 30 proies par an, contre 270 pour un chat errant et 1 000 pour un chat haret. »

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Lorsque l’on sait qu’il y aurait actuellement en France entre 8 et 10 millions de chats errants, et un nombre inconnu de chats harets, la prédation des chats non domestiques « devient préoccupante pour la petite faune sauvage, notamment dans les zones semi-urbaines soumises à la perte d’habitats et à diverses pollutions », s’inquiète la LPO.  

L’adoption, une piste privilégiée

Pour l’association, cependant, la cohabitation entre les chats et la petite faune sauvage est possible si l’on suit quelques recommandations, à commencer par l’adoption. La LPO recommande en effet de choisir un chat dans un refuge plutôt que de l’acheter dans les animaleries, ce qui permettrait de soulager certaines structures surchargées, de libérer des places et donc d’accueillir d’autres chats livrés à eux-mêmes dans la nature.

La stérilisation, qui limite la surpopulation tout en réduisant les risques de maladies et d’infections, est également préconisée, ainsi que l’attention portée à son animal : « jouer avec son chat ou lui garantir la sécurité alimentaire peut atténuer son instinct de prédateur », précise l’association.

Enfin, il est possible d’aménager son jardin pour permettre à son félin de s’y épanouir tout en préservant la faune environnante. La LPO donne quelques indications en ce sens : « une zone enherbée sauvage, un muret en pierres sèches sont autant de refuges potentiels pour la petite faune. Elle pourra s’y replier en cas de danger. Pour cela, il est préconisé de ne pas tondre la pelouse trop court, de garder des zones à couvert végétal « haut » (surtout au printemps), de planter des haies et buissons d’épineux… ».

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Publié le 9 juin 2017
3 minutes
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