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Le castor est de retour en Ile-de-France

Le rongeur aquatique, qui avait quasiment disparu en France au début du XXe siècle, poursuit sa reconquête du territoire: d’après les observations de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), une famille de castors d’Europe pourrait être identifiée fin août en Ile-de-France.

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Le castor est de retour en Ile-de-France
Sylvain Richier - ONCFS

Ecorçage, coupes d’arbres, crottes, empreintes… Pas de doute, le castor est bien de retour en Ile-De-France. Le plus gros rongeur d’Europe, à  ne pas confondre avec le ragondin originaire d’Amérique, avait quasiment disparu en France au début du XXe siècle. Espèce protégée au niveau national depuis 1968, le castor d’Europe recolonise peu à peu notre territoire.

L’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), après avoir eu connaissance de quatre observations visuelles fiables du castor dans la vallée de l’Essonne, en 2016, a organisé une campagne de prospection sur les rivières de la région et confirme, en ce printemps 2017, le retour de l’espèce. «Nous sommes sûrs qu’il y a plus d’un individu présent, mais on ne peut pas s’avancer sur le nombre éventuel de castors», commente Paul Hurel, chargé d’étude à l’ONCFS.

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Plus d’une soixantaine d’indices de présence ont été découverts entre le Malherbois, à la limite du Loiret, et le sud de Corbeil-Essonnes (voir la carte ci-dessous), grâce à une quarantaine de structures partenaires (associations naturalistes, syndicats de rivières, établissements publics, parc naturel régional…) formées par l’ONCFS. La trace la plus révélatrice de la présence du castor d’Europe est un terrier-hutte, érigé dans le marais du Grand Montauger, sur le territoire de la commune de Lisses (91).

DR

Un terrier pour une famille ?

«Cette construction peut servir à un seul individu, pour se reposer, mais peut aussi être utilisée pour la reproduction, ce qui laisse envisager l’installation d’une famille dans les prochains mois, détaille Paul Hurel. Nous sommes en pleine période de reproduction des castors. S’il y a des petits, on pourra les observer fin août lorsque les jeunes sortent de leur terrier.»

ONCFS – Un terrier-hutte trouvé dans le marais de Grand-Montauger, à Lisses (91).

 Pour compléter ces observations et confirmer la présence du castor d’Europe en Ile-de-France, des études génétiques sont en cours à partir de prélèvements de poils. Pour aider l’ONCFS à suivre l’évolution du rongeur dans la région, vous pouvez faire remonter vos observations de castor et/ou d’indices de sa présence, à Paul Hurel, via son adresse e-mail paul.hurel@oncfs.gouv.fr. Très proche du ragondin, une autre espèce de rongeur aquatique, le castor se différencie par sa queue plate et écailleuse, et par sa taille, deux à trois fois supérieure précise L’ONCFS pour éviter les confusions.

A la fin du XXe siècle, il restait moins de 100 castors en France, uniquement localisés dans la basse vallée du Rhône. L’animal était chassé notamment pour sa fourrure et les primes de destruction versées par des syndicats de digue. A partir des années 1960, des réintroductions d’individus en France, puis le statut d’espèce protégée du castor en 1968, ont permis la recolonisation progressive de l’animal. Il est aujourd’hui surtout présent dans les vallées du Rhône, de la Loire, du Rhin et de la Moselle.  L’espèce est également protégée par des textes européens. Elle figure à l’annexe III de la convention de Berne et aux annexes II et IV de la directive Habitats, Faune, Flore.

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