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Mon chat fait de l’asthme

L’asthme n’est pas réservé aux humains! Nos petits félins peuvent également être atteints, principalement en raison d’une allergie qu’il va falloir identifier tout en traitant la maladie pour éviter la survenue de nouvelles crises…

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Mon chat fait de l’asthme
Shutterstock

Votre chat a du mal à respirer, son inspiration est sifflante et son expiration brève ? Il est peut-être en train de faire une crise d’asthme. La contraction brutale des muscles lisses au niveau des bronches se traduit par une réduction du diamètre des bronches et donc par une entrave au passage de l’air jusqu’aux poumons. Preuve des difficultés respiratoires qu’il rencontre, votre chat a volontiers la gueule ouverte et son cou est tendu. En cas de crise sévère, sa langue peut même devenir bleutée.
La crise est volontiers précédée d’accès de toux sèche et quinteuse persistante, sans qu’une infection en soit la cause. Et même si tout semble rentrer dans l’ordre après une crise aiguë, une consultation vétérinaire s’impose car tant que le chat sera soumis à la substance qui est à l’origine de son allergie, de nouvelles crises d’asthme, plus ou moins graves, restent possibles.

Les signes

Lorsque les crises sont rapprochées, votre petit compagnon peut diminuer son activité et même perdre son appétit. Ces deux signes doivent vous alerter et vous pousser à consulter, que vous ayez assisté aux crises aiguës (facilement reconnaissables) ou non. Tous les chats peuvent être touchés, mais les siamois le seraient cinq fois plus que les autres races, sans doute pour des raisons génétiques.

Une enquête minutieuse

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Contrairement à l’humain à qui le médecin peut demander de souffler le plus fort possible dans un appareil pour mesurer le débit d’air dans les bronches, le vétérinaire ne peut pas compter sur la coopération du chat ! S’il assiste à une crise, le diagnostic est facile, mais dans les faits, c’est rarement le cas. En revanche, il peut lui faire une radiographie pulmonaire, notamment pour éliminer la piste de l’infection ou du cancer. Il peut aussi réaliser, sous anesthésie générale, un lavage broncho-alvéolaire (LBA). Cela consiste à injecter, via un endoscope (d’où l’anesthésie), un peu de liquide physiologique dans la trachée afin de récupérer les mucosités présentes pour les faire analyser. Cet examen repère l’inflammation due à l’asthme et une éventuelle surinfection bactérienne qui ne peut qu’aggraver les troubles.

La piste allergique

Lorsqu’une allergie est suspectée, reste à savoir à quoi. Là est la question ! Parfois, la réponse est évidente : c’est le cas si votre chat fait une crise à chaque fois que vous tondez la pelouse (allergie aux pollens de graminées) ou que vous secouez les tapis en sa présence (allergie aux acariens). Mais parfois, il n’y a rien d’évident d’autant que votre petit compagnon est peut-être allergique aux squames de peau humaine (et donc à vous !), aux moisissures, etc. Lorsque le vétérinaire a vraiment besoin d’identifier les allergènes en cause (par exemple parce que le chat a un asthme sévère), des tests vétérinaires cutanés permettent de soumettre le chat à toutes sortes d’allergènes. Pour cela, il va raser (souvent sous anesthésie car le chat coopère peu) une partie du thorax avant de faire une quinzaine de petites injections superficielles pour tester les principaux allergènes connus. Une vingtaine de minutes suffisent pour qu’un bouton ou une plaque rouge apparaisse au point d’injection en cas d’allergie, permettant au praticien de repérer l’allergène coupable.

Un traitement long

Quelle que soit l’origine de la crise d’asthme, le vétérinaire prescrit des médicaments destinés à dilater les bronches en urgence afin de rétablir rapidement une bonne respiration du chat. En cas de crises répétées, il prescrit également un traitement de fond pour diminuer la fréquence et l’intensité des crises (à base de cortisone). La difficulté avec le chat reste l’administration des cachets ! Il est possible heureusement de donner de la cortisone par voie respiratoire (comme chez l’homme), à l’aide d’une chambre d’inhalation (AéroKat®), mais là encore, faire respirer un chat dans ce dispositif n’est pas une mission toujours aisée ! Les traitements peuvent alors être donnés par injection. Enfin, en cas de surinfection bactérienne, les antibiotiques sont utiles. Bien suivi par le vétérinaire, un chat asthmatique traité au long cours s’en sort généralement plutôt bien.

La chasse aux allergènes

Il faut enfin essayer, dans la mesure du possible, d’empêcher le chat asthmatique de rentrer en contact avec ce qui déclenche ses crises : c’est plus ou moins possible s’il s’agit des acariens des poussières de maison. Vous êtes alors bon pour un ménage quotidien et poussé, avec un aspirateur muni d’un filtre à Haute efficacité contre les particules aériennes (Hepa) et au recours à une litière mieux tolérée (attention à celles à base de silice qui peuvent irriter davantage les bronches). Idem avec les moisissures : si elles sont surtout présentes dans le terreau de vos plantes d’intérieur, séparez-vous de ces dernières ou mettez-les dans un endroit inaccessible au chat. Faire la chasse aux allergènes devient néanmoins plus compliqué s’il est allergique aux pollens : dans ce cas, mieux vaut qu’il reste enfermé, en particulier lorsqu’il fait chaud et venteux (c’est là que la concentration en pollens est la plus forte). Enfin, quand il n’y a pas une seule mais plusieurs allergies, cela devient carrément mission impossible. Toutefois, comme il n’est pas question d’irriter davantage ses voies respiratoires, interdisez à quiconque de fumer en sa présence – ce n’est pas parce que c’est un chat qu’il doit subir les effets catastrophiques de la fumée de cigarette des autres – et évitez les produits ménagers toxiques…

Et si ça n’était pas de l’asthme

Tous les chats rencontrant des difficultés respiratoires ne sont pas forcément asthmatiques. Le vétérinaire retrouve parfois un parasite, un corps étranger, une tumeur ou une bactérie à l’origine des symptômes. C’est pourquoi il ne faut jamais donner, sans avis vétérinaire, les médicaments d’un chat asthmatique à un autre chat semblant souffrir des mêmes troubles !

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