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Happy Feet : la gygis sauvée des eaux à Tahiti

La Société d’Ornithologie de Polynésie « Manu » s’est mobilisée pour sauver une gygis, baptisée Happy Feet, et plusieurs autres oiseaux et oisillons menacés par les pluies diluviennes qui se sont abattues sur les îles de Tahiti et Moorea en janvier.

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Happy Feet : la gygis sauvée des eaux à Tahiti
DR. SOP Manu

Les violentes pluies tombées sur les îles de Polynésie française depuis jeudi 19 janvier ont été catastrophiques pour la population, les habitations, la flore et la faune locales. Placées en état de calamité naturelle depuis le 22 janvier, les îles de Tahiti et Moorea déplorent plusieurs blessés, des centaines d’habitations inondées et des voies de communication détruites.

Face aux intempéries, la Société d’Ornithologie de Polynésie (SOP) « Manu » a mis les bouchées doubles pour venir en aide aux oiseaux en détresse. « Les fortes pluies, et les éboulements qui s’ensuivent ou les crues soudaines des rivières font tomber les jeunes oiseaux de leur habitation, emportant parfois les nids entiers avec les œufs ou empêchant les parents d’aller chercher la nourriture. Si ces situations durent trop longtemps, les oiseaux meurent de froid: un oiseau qui ne peut plus s’étanchéifier correctement se refroidit et peut en mourir », explique Monique Franc de Ferrière, membre fondatrice de la SOP Manu.

Happy Feet et plusieurs oisillons sauvés

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Pour Happy Feet, une jeune gygis (un oiseau marin des régions tropicales), tout est bien qui finit bien. Recueillie et soignée par les membres de la SOP, elle effectue sa convalescence auprès d’une famille d’accueil bénévole. « Nous n’avons pas de centre de soins dédié à Tahiti », détaille Monique France de Ferrière. C’est pourquoi la SOP fait appel aux bénévoles, mais aussi à des établissements privés : « Un grand hôtel de la chaîne South Pacific Management, le Tikehau Pearl Beach Resort, nous aide et nous tenons à le remercier.»

SOP. ManuHappy Feet, la gygis sauvée par SOP Manu.

Comme Happy Feet, plusieurs autres oiseaux et oisillons ont pu être sauvés grâce à l’action de la SOP, ses bénévoles et partenaires :  « Des pétrels, une sterne blanche qui était en fait un jeune phaéton affamé et en colère (comme souvent les petits phaétons perdus), un noddi à l’aile cassée, un autre tout bébé et un noddi adulte qui avait perdu ses repères », ont été soignés par la clinique vétérinaire de Taravao qui a fait face à l’affluence lors des intempéries, peut-on lire sur la page Facebook de Manu.

« SOS Pétrels »

Les efforts de la SOP se poursuivent tout au long de l’année. L’organisme a notamment mis en place une ligne de téléphone « SOS Pétrels », « initialement créée pour sauver les juvéniles de pétrels de Tahiti et de puffins, perturbés lors de leur premier envol de nuit par diverses mauvaises conditions climatiques ou par la pollution lumineuse, de plus en plus forte sur nos îles », précise Monique Franc de Ferrière. « Mais depuis deux ans, nous recevons aussi de plus en plus d’appels pour d’autres oiseaux en détresse, essentiellement des oiseaux de mer, comme des sternes, noddis, fous, phaétons… Il y a toujours quelqu’un au bout du fil, 7 jours sur 7 ! Soit nous donnons des conseils pour que la personne gère le problème seule, quand elle le peut, soit nous envoyons un bénévole chercher l’oiseau et le prendre en charge, soit nous le dirigeons vers une des cliniques vétérinaires partenaires de la SOP. »

Des Conseils pour aider un oiseau en difficulté

Au cas où un particulier trouverait un oisillon en difficulté, Monique Franc de Ferrière donne quelques conseils, valables en Polynésie mais aussi ailleurs: « Si l’on trouve un oiseau en difficulté, le premier réflexe consiste à retrouver les nids s’il y en a, et le « repercher » au plus vite, au plus près de l’endroit où il est tombé. Mais attention, certaines espèces nichent au sol ou ne font pas de nid. Les oisillons semblent abandonnés alors que les parents sont juste partis chercher de la nourriture. Il vaut donc mieux se renseigner avant de les « kidnapper »! Car qui mieux qu’un parent oiseau peut s’occuper d’un oisillon? Si ce n’est vraiment pas possible, apportez l’oiseau à un vétérinaire spécialisé ou dans un centre de soins à proximité de son lieu de vie.»

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