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Ce weekend, comptez les oiseaux pour mieux les protéger

La Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) et le Muséum national d’Histoire naturelle organisent les 28 et 29 janvier leur 5e édition de comptage national des oiseaux de jardins, dont certaines espèces sont menacées de disparition.

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Ce weekend, comptez les oiseaux pour mieux les protéger
Shutterstock

Chacun peut apporter une aide précieuse aux scientifiques afin de protéger les populations d’oiseaux et notre biodiversité. Le tout sans sortir de chez soi ! Ce weekend, les 28 et 29 janvier, la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) et le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN), appellent les particuliers à participer à la 5e édition de comptage national des oiseaux de jardin.

Pourquoi cette opération est importante ?

Moineaux, merles, mésanges, pinsons … habitués à leur présence, nous avons l’impression que ces espèces font immuablement partie de notre environnement. Or, certaines d’entre elles figurent aujourd’hui sur la liste rouge des espèces menacées en France établie par l’UICN. C’est notamment le cas du moineau friquet, dont la population a diminué de -60 % sur les 10 dernières années, et du chardonneret élégant, qui compte -33% depuis 1989*.

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« Une des causes de la baisse de population de ces oiseaux est la disparition de leur habitat » détaille Marjorie Poitevin, de l’Observatoire des oiseaux des jardins qui pilote le comptage. « Le moineau friquet par exemple, niche en colonie dans les cavités de nos maisons. Mais nos habitats deviennent de plus en plus lisses et hermétiques ce qui laisse de moins en moins de place aux oiseaux. »

Pourquoi les 28 et 29 janvier ? 

Cet hiver, plusieurs témoignages font état de la raréfaction voire de l’absence d’oiseaux dans les jardins et autours des mangeoires. L’un des objectifs de cette campagne de comptage est donc de déterminer si cette tendance se confirme, ou s’il s’agit d’un phénomène passager.

« En organisant chaque année, le dernier weekend de janvier, une campagne de comptage auprès du grand public, nous pouvons facilement comparer les populations d’une année sur l’autre » précise Marjorie Poitevin. Il est donc important, pour ce comptage national, de suivre le protocole établit par les scientifiques.

Comment ça marche ?

Il suffit de 4 étapes pour participer :

  1. Opter pour un jour d’observation : samedi 28 ou dimanche 29 et un créneau d’une heure, idéalement en fin de matinée.
  2. Choisir un lieu d’observation. Un jardin privé ou un parc public, à la ville ou à la campagne. Un balcon peut également servir de lieu de comptage s’il est aménagé pour accueillir les oiseaux durant l’hiver.
  3. Compter et noter durant 1h tous les oiseaux qui fréquentent le jardin. Afin de faciliter la participation, une fiche d’aide présentant les principales espèces est mise à la disposition des participants ici. Et si vous ne parvenez toujours pas à identifier un oiseau, vous pouvez envoyer sa photo à l’équipe de l’Observatoire à cette adresse : oiseauxdesjardins@lpo.fr.
  4. Transmettre ses données sur le site de l’observatoire Oiseaux des jardins : oiseauxdesjardins.fr.

« Il n’y a pas besoin d’avoir une mangeoire pour participer, même si cela facilite l’opération » précise Marjorie Poitevin.

Les sciences participatives, un vrai plus

Les sciences participatives, c’est à dire faisant appel à la mobilisation citoyenne, se développent de plus en plus. « Elles se prêtent particulièrement bien à l’observation des oiseaux » selon Marjorie Poitevin. « Grâce à la participation des gens, les scientifiques ont accès à des zones privées où ils ne peuvent pas se rendre autrement. On s’est rendu compte qu’en cumulant les données de particuliers et les données des scientifiques, on tirait beaucoup plus d’informations. »

Suite à chaque opération nationale de comptage, un bilan est dressé pour les participants et le grand public. Mais les données récoltées sont également transmises au MNHN et à ses scientifiques pour des applications très concrètes. Par exemple, un doctorant travaille actuellement sur une thèse destinée à déterminer les relations entre la présence d’oiseaux granivores et le type d’agricultures alentours. Ces recherches sont très importantes pour déterminer l’impact de l’homme sur son environnement et nous aider à adapter nos pratiques pour préserver notre écosystème. 

Et le reste de l’année ?

« Le but de cette opération de comptage est aussi de sensibiliser la population » rappelle la responsable du programme. « J’ai des témoignages de personnes qui m’expliquent avoir participé une première fois à une opération de comptage d’oiseaux, puis qui se sont mis à les observer régulièrement pour finalement en venir à changer et adapter leur pratique de jardinage. »

Outre le comptage de ce weekend, il est possible de rendre compte de ses observations à l’Observatoire des jardins tout au long de l’année. Dans ce cas, on choisit le jour et la durée d’observation que l’on veut : « Pour que nos oiseaux familiers restent … familiers ! » comme l’appelle de ses voeux la LPO. 

*Sources : MNHN, STOC EPS.

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Publié le 24 janvier 2017
4 minutes
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