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Un conseil du bien-être animal créé à Bruxelles

La Belgique confirme son avance en matière de protection animale avec la création lundi 19 décembre d’un conseil du bien-être animal à Bruxelles, capitale européenne.

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Un conseil du bien-être animal créé à Bruxelles
Shutterstock

On avance, c’est une évidence. La Belgique, qui figure parmi les pays européens en pointe dans la protection animale, a inauguré lundi 19 décembre un Conseil du bien-être animal à Bruxelles. Une décision importante, qui plus est dans cette ville capitale européenne.

Mais au-delà du symbole, la création de ce conseil confirme la mise en place d’une véritable politique en faveur de la protection animale en Belgique. Ce Conseil du bien-être animal est un organe consultatif, chargé de remettre des avis, non contraignants, sur des thématiques et des enjeux liés au bien-être des animaux. Ses 15 membres, bénévoles, sont désignés pour un mandat de 5 ans. Il s’agit de représentants d’associations de protection des animaux, de représentants de refuges, de vétérinaires ou de responsables du secteur du commerce et de l’élevage d’animaux domestiques.

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Après la Wallonie et la Flandre, Bruxelles est ainsi la troisième région à s’être dotée d’une telle structure. Cette assemblée se réunit soit à la demande de la Secrétaire d’Etat bruxelloise, soit de sa propre initiative. La première réunion préparatoire  le 19 décembre 2016, donnera lieu à un nouveau rendez-vous en février 2017 afin d’établir plusieurs recommandations. Pour Ann De Greef, directrice de  l’association Gaia présente dans les trois conseils de Belgique, trois mesures doivent être mises en priorité à l’étude : la généralisation de la stérilisation des chats dans la ville, la fin de l’abattage rituel sans étourdissement, et la mise en place de solutions respectueuses des animaux pour lutter contre la surpopulation des pigeons à Bruxelles.

« Ce conseil n’est pas notre seul moyen d’action mais il s’agit d’un outil très important », souligne Ann de Greef qui se félicite de la mise en œuvre d’une politique en faveur du droit des animaux en Belgique.

Des ministres du bien-être animal

Le pays dispose en effet d’une administration spécifique pour le bien-être des animaux. « En Belgique, la compétence du bien-être animal ne dépend plus du ministère de l’Agriculture. C’est très important car cela évite que les intérêts économiques de la filière agricole priment. Nous avons des ministres en charge du bien-être animal, avec un budget et une administration propre », explique-t-elle.

Depuis 2015 et la mise en place d’un système de régionalisation, ce sont trois responsables politiques qui exercent une compétence en matière de protection animale. Il s’agit des ministres Ben Weyts côté flamand, et Carlo Di Antonio côté wallon et de la secrétaire d’Etat Bianca Debaets à Bruxelles. Le bien-être animal fait partie intégrante de leur portefeuille ministériel, au côté de la mobilité, l’environnement ou la coopération au développement.

« Nous avons vraiment constaté une amélioration du bien-être animal depuis la création d’un ministère en Belgique », poursuit Ann De Greef, tout en pointant du doigt l’installation d’un « fonctionnement à trois vitesses » dans le pays. La stérilisation des chats domestiques sera par exemple obligatoire en Wallonie à partir de 2017 pour éviter les problèmes de surpopulation, d’abandons et d’euthanasie, mais la loi n’est pas effective dans les autres régions de Belgique. « Le respect et le bien-être des animaux ne doit pas avoir de frontières, mais nous espérons que les bonnes initiatives prises par certaines régions vont avoir un effet stimulant sur les autres », déclare Ann De Greef. Et pourquoi pas donner des idées aux pays voisins, comme la France ?

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Publié le 21 décembre 2016
3 minutes
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