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Comment protéger son animal de la pollution ?

Si l’on a beaucoup parlé ces derniers jours des problèmes de santé que la pollution peut engendrer sur les humains, on a tendance à oublier que nos animaux de compagnie sont aussi affectés, parfois sévèrement.

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Comment protéger son animal de la pollution ?
Shutterstock

Toux, yeux rouges, problèmes de peau… Les effets néfastes de la pollution sur la santé n’affectent pas que les humains. Ils se font également ressentir sur les animaux. Alors que le pic de pollution ayant touché la région parisienne, le Nord et la région Rhône-Alpes – le plus grave depuis 10 ans – semble s’atténuer, la vigilance est toujours de mise. Non seulement les taux de particules fines dans l’air pourraient à nouveau être anormalement élevés dans les grandes villes, mais les pics de pollution ne sont pas les seuls épisodes préoccupants. L’exposition à long terme à la pollution, même modérée, est la plus dangereuse pour notre santé, et celle de nos compagnons.

Les animaux jeunes ou très vieux sont les plus vulnérables

Les symptômes sont cependant plus visibles lors d’épisodes intenses d’altération de l’air. Le pic de pollution s’est ainsi fait ressentir dans les cabinets vétérinaires ces derniers jours. « J’ai eu plus de cas de conjonctivite et de trachéite », a noté Antoine Bouvresse, vétérinaire comportementaliste exerçant à Rueil Malmaison. « Les chiens ont tendance à tousser, à cracher un peu, et il y a une recrudescence des crises d’asthme, notamment chez les chats », détaille-t-il.

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Il n’existe que très peu de données scientifiques quant aux effets de la pollution sur les animaux qui sont pourtant bien réels d’après les praticiens. « Je ne peux que me baser sur la pratique, mon expérience et mes connaissances », précise Thierry Bedossa, vétérinaire-comportementaliste, président de l’Alliance française canine. D’après ses observations, les chats sont beaucoup plus vulnérables à la pollution que les chiens. Ce qui se traduit notamment par une réaction de l’appareil respiratoire supérieur conduisant à ce que l’on appelle couramment l’asthme félin, une maladie proche de l’asthme de l’homme. Les chiens eux sont plus touchés par les allergies cutanées et les maladies de peau.

Comme pour les humains, des populations d’animaux sont également plus à risque que d’autres. Il s’agit soit des très jeunes, soit des très âgés. Ils peuvent contracter des bronchites, des pneumonies ou des pathologies cardiaques dans le cas des animaux les plus vieux.

Quelles mesures mettre en place ?

Si l’on remarque que son animal est moins en forme que d’habitude, il faut aller voir son vétérinaire et traiter la pathologie associée aux symptômes de la pollution recommande Antoine Bouvresse. Par ailleurs, les consignes sont les mêmes que pour les êtres humains. « Il faut éviter d’exposer son animal en centre-ville aux heures de pointe et ne pas trop pratiquer d’activité sportive lors des pics de pollution. » Mieux vaut donc faire l’impasse sur le jogging en compagnie de son chien si la qualité de l’air n’est pas au rendez-vous.

Important à savoir, la pollution n’est pas uniquement à l’extérieure. Elle est également présente à l’intérieur de nos maisons, les particules fines passant partout. Il est donc recommandé d’aérer, plutôt aux heures fraîches le matin ou à la nuit tombée. De plus la pollution se cumule avec un problème de qualité d’air dans nos intérieurs, propre aux périodes de froid. « En hiver il y a plus de chauffage ce qui rend l’air sec et peu renouvelé car on ouvre moins les fenêtres. La charge en acariens est alors plus importante ce qui affecte plus les animaux qui peuvent aussi être allergiques », précise Antoine Bouvresse.

La pollution ne concerne pas uniquement la qualité de l’air

Si l’on parle beaucoup de pollution de l’air, au cœur de l’actualité, il ne faut pas oublier les méfaits que peut avoir la pollution sonore sur nos animaux rappelle Thierry Bedossa.  « Les chiens et les chats ont des capacités beaucoup plus développées que les nôtres sur le plan perceptif et cognitif détaille-t-il. Ils souffrent donc plus du bruit de leur environnement. » Les animaux subissent ainsi des « problèmes de peau, des problèmes respiratoires mais également des problèmes de stress chronique à cause des agressions émanant d’un ensemble de polluants.» 

Aussi sensibles que les humains aux problèmes de pollution, si ce n’est plus, les animaux, en particulier des villes, requièrent une vigilance spéciale lors des pics de pollution ainsi qu’une attention à ce problème tout au long de l’année. De plus, nos animaux jouent le rôle de sentinelles nous alertant sur les dangers de la pollution pour notre santé à tous souligne Thierry Bedossa. 

Les animaux polluent-ils nos intérieurs ?

Face à la pollution de l’air anormalement élevée de ces deniers jours, les conseils pour se protéger ont fleuri un peu partout dans la presse et sur les sites internet. Parmi les facteurs de pollution dans nos intérieurs, les animaux ont été montrés du doigt. Ils seraient susceptibles de ramener des particules fines accrochées à leurs poils dans nos maisons. Rappelons d’abord que, animal de compagnie ou pas, les particules fines s’immiscent partout et qu’il n’existe pratiquement aucun moyen de lutter contre. De plus, comme le rappelle le vétérinaire-comportementaliste Antoine Bouvresse, ces particules fines ne sont dangereuses pour la santé que lorsqu’elles sont en suspension dans l’air. Les animaux qui peuvent en transporter sur leurs poils ne présentent donc pas de risque accru de pollution de l’air. Pour  débarrasser votre chien ou votre chat d’éventuelles traces de pollution, Antoine Bouvresse recommande simplement de les brosser en extérieur.

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Publié le 12 décembre 2016
4 minutes
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