Publicité

La guerre des poils

On les adore nos loulous, mais parfois leurs poils nous rendent fous. Ils volent, s’accrochent sur les tissus, envahissent même les pièces non fréquentées par nos animaux de compagnie. Quelques astuces pour ne pas se laisser déborder.

Partager cet article :
Publicité
La guerre des poils
Shutterstock

Poils longs ou poils courts, rien n’y change : en effet, le poil est vivant et suit un cycle à l’issue duquel il tombe pour être remplacé par un nouveau. C’est pire en période de mue, soit en moyenne deux fois par an, avant l’été et avant l’hiver : le rallongement des jours au printemps, et leur raccourcissement en automne, déclencherait la mue qui se fait progressivement de l’arrière vers l’avant du corps de l’animal.
Et au désagrément esthétique – on a vu mieux en terme de déco que des touffes de poils sur un tapis ! – viennent s’ajouter des problèmes ­d’hygiène et de santé pour les personnes allergiques aux poils, ou plus précisément allergiques à des protéines contenues, par exemple, dans la salive des chats ou des chiens, et qu’ils déposent sur leurs poils en se léchant.

« Contrairement à ce que laissent penser certaines publicités, il n’y a pas de race pour laquelle le risque d’allergie est nul, précise le docteur Catherine Quequet, allergologue et co-auteur de Ma Bible des questions santé (éd. Leduc.S). Certaines races comme les chats rex devon, les chats nus, les korat ou les savannah, et les chiens portugais pour les canidés, sont réputées moins allergisantes. Mais le risque zéro n’existe pas, d’autant qu’il y a plusieurs protéines allergisantes et non une seule. Ainsi, quand des membres de la famille ont une allergie avérée aux poils d’animaux, il n’est pas raisonnable d’en adopter un. »

Comment prévenir ?

Publicité

Une seule solution : brosser votre animal. Cela permet de récupérer un maximum de poils morts sur la brosse, mais aussi de stimuler la microcirculation au niveau de sa peau et donc la repousse de nouveaux poils en pleine santé. S’il a les poils courts, un brossage au moins deux fois par semaine est conseillé, voire tous les jours en période de mue. S’il a les poils longs, c’est tous les jours. Ce brossage régulier est aussi un bon moyen de repérer un problème de santé comme une lésion (à montrer rapidement au vétérinaire), ou la présence d’un parasite. Les deux sont à traiter sans délai car des bactéries (en cas de plaie infectée, par exemple) ou des puces, représentent un sérieux problème pour l’hygiène de la maison et de tout ceux qui y vivent! Sachez d’ailleurs qu’en dehors des périodes de mue, et si vous ne surchauffez pas votre logement, votre animal n’a aucune raison de perdre soudainement ses poils.

Si c’est le cas, inspectez sa fourrure à la recherche de lésions de grattage (croûtes), de zones dépilées, de rougeurs ou de pigmentations anormales: ces symp­tômes peuvent annoncer une pathologie parfois infectieuse, parfois hormonale, à traiter rapidement car son retentissement sur sa santé est général. Enfin, plutôt que de galérer à nettoyer un canapé ou un siège de voiture, protéger ces derniers à l’aide d’un textile ou d’une housse spéciale, facilement nettoyables, est une bonne idée, tout comme de choisir des coussins déhoussables et lavables.

Comment assainir ?

Quand les poils sont tombés, sur les canapés, sur nos vêtements, sur le sol, etc., Garance, vendeuse chez Moustaches à Paris, a ses astuces: «Pour nettoyer les poils à terre, j’utilise un balai en silicone comme ceux dont se servent les ­coiffeurs. Autres outils efficaces: les lingettes épaisses nettoyantes dédiées à la poussière ou les chiffons secs synthétiques avec des fibres longues qui piègent littéralement les poils». Pour les poils incrustés dans le canapé, Gauthier, de l’hôtel pour félins Aristide à Paris, a un secret: «Il suffit d’enfiler des gants de ménage en latex, comme ceux qu’on utilise pour faire la vaisselle, et de passer les mains ainsi gantées à plat sur le canapé. Les poils s’accrochent et forment des boulettes faciles à récupérer». Le principe est le même avec les vêtements pleins de poils (à commencer par les polaires, qui les attirent comme des aimants): passer une brosse en silicone ou dotée d’un revêtement en velours ou encore d’un adhésif pour capturer les poils. Ensuite, il ne reste plus qu’à passer l’aspirateur partout.

Attention, s’il y a des terrains allergiques dans la famille, il faut le faire impérativement avec un aspirateur muni d’un filtre HEPA (Haute efficacité pour les particules aériennes). Ensuite, n’oubliez pas de jeter le sac et, bien sûr, d’interdire l’accès aux chambres à votre petit compagnon qui doit, en outre, passer sous la douche au moins deux fois par semaine. Pour ceux qui veulent aller plus loin et assainir en même temps l’air intérieur (souvent plus pollué que l’air extérieur), les purificateurs d’air sont de plus en plus performants… 

Pensez à renouveler l’air

Tout propriétaire d’un animal est confronté au problème crucial de l’hygiène, et ce même si le chat ou le chien est d’une race à peau nue (donc sans poil) ou qu’il vit le plus souvent dehors. Et plus il y a d’animaux dans la maison, plus le problème est exacerbé. C’est pourquoi la première règle, à appliquer tous les jours et même plusieurs fois par jour pour avoir une maison saine, c’est d’aérer toutes les pièces, par tous les temps, afin de renouveler l’air qui circule à l’intérieur mais aussi d’évacuer l’humidité générée, notamment, par la respiration et la sudation.

Réussir l’adoption d’un chien ou d’un chat
Réussir l’adoption d’un chien ou d’un chat
Le magazine 30 millions d’amis
Le n°1 de la presse animalière

Chaque mois, devenez le meilleur des maîtres et retrouvez tous nos dossiers et conseils d’expert. Découvrez nos offres papier et numériques...

Publicité