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Les intervenants de Dog Revolution : Séverine Belkhir

Séverine Belkhir est éthologue et formatrice. Le week-end des 1er et 2 octobre, elle interviendra dans le cadre du séminaire canin « Dog Revolution » (programme et inscriptions ici) consacré à la place du chien dans notre société. Rencontre…

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Les intervenants de Dog Revolution : Séverine Belkhir
DR

Auxiliaire spécialisé vétérinaire (ASV) de formation, Séverine Belkhir, 33 ans, est aujourd’hui éthologue et formatrice. Elle intervient notamment au Centre de formation professionnelle et de promotion agricole (CFPPA) de Cibeins (Ain).

Pourquoi avez-vous choisi cette voie professionnelle ?

Après mon bac littéraire, j’ai fait une formation en tant qu’auxiliaire spécialisé vétérinaire (ASV) et j’étais partie pour en faire toute ma carrière. Je me suis toujours intéressée à la question du comportement et c’est ma rencontre avec Thierry Bedossa (co-initiateur de Dog Revolution, ndlr) qui m’a donné envie de me plonger dans l’éthologie. J’ai fait une licence de psychologie à Paris XIII puis un master recherche. J’ai ensuite effectué quatre ans de recherche sur l’organisation sociale des chiens, en collaboration avec le refuge AVA et l’université Paris XIII. Je continue aujourd’hui mes travaux sur ces thématiques.

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Initialement, je voulais étudier la primatologie mais, du fait du manque de place, je me suis orientée vers le chien, une espèce que je pensais bien connaître… Et j’ai pris une grosse claque ! J’ai découvert le chien sous une toute autre forme et je me suis rendue compte qu’ils ont des capacités très proches de celles des primates. Ils ont notamment une capacité d’ajustement, une plasticité comportementale incroyable. Ce sont des primates à quatre pattes ! J’ai également pris conscience du chien pour ce qu’il est non pour ce qu’on veut qu’il soit.

Parlez-nous de votre métier…

Ma spécialité, c’est l’éthologie cognitive appliquée au social, c’est-à-dire à l’étude des interactions des chiens entre eux, sur ce qu’ils se « racontent » et apprennent quand ils sont entre eux. Des études ont été faites chez de nombreuses espèces mais on a très peu de données sur l’organisation sociale des chiens. Certes, des chercheurs se sont penchés sur les comportements des chiens errants, mais ils se sont surtout intéressés aux comportements agressifs. Mais il n’y a pas que ceux-là ! Nous avons observé entre 50 et 60 comportements qui s’expriment régulièrement, comme les comportements marqueurs de cohésion (se coucher les uns à côté des autres ou dormir les uns avec les autres, etc.), les comportements de proximité comme les jeux, les prises d’informations (flairages, regards, etc.)

Sur quoi portera votre intervention au séminaire Dog Revolution et quel message souhaitez-vous y faire passer ?

Je ferai deux conférences : une sur la socialité du chien et ce qu’on en sait, notamment au niveau des différents types de comportement cités plus haut. L’intérêt de les mettre en évidence est de mieux prendre en compte la subtilité de la communication du chien et de donner des outils de réflexion pour les prises en charge comportementales.

Une deuxième, en binôme avec Sonia Kischkewitz, portera sur le bien-être animal. L’idée ? Comprendre ce qui peut stresser un chien, comment le stress se manifeste-t-il au niveau comportemental, comment cela peut-il affecter son état de santé et comment le propriétaire et les professionnels peuvent intervenir, etc.

Ce que je dis toujours à mes stagiaires, c’est de ne pas tout prendre pour vérité absolue, de garder leur sens critique. Il ne faut jamais penser que parce que cette étude dit que les chiens sont comme ça, c’est une finalité. La science est toujours en marche et il n’y a pas de recette magique, ni sur l’humain, ni sur le chien.

Et vos chiens à vous, qui sont-ils ?

J’ai eu ma première chienne à 17 ans. J’en ai toujours voulu mais, comme dans beaucoup de familles, ce n’était jamais le bon moment pour mes parents ! Nina, une golden retriever, m’a accompagnée partout et elle est décédée il y a 5 ans. En 2005, j’ai eu Aslan, un croisé cane corso et tervueren, qui a aujourd’hui 11 ans. Et en 2008, j’ai rencontré Terra, un mâtin de naples, au refuge de Thierry Bedossa. Je voulais m’en occuper pour la faire adopter plus rapidement mais finalement, Thierry me l’a confiée. Elle est décédée au mois de février. Enfin, j’ai Leila, dite Patate, une beagle que j’ai récupérée alors qu’elle était en chenil de recherche. Je l’ai prise pour lui offrir une retraite.

Nina, Aslan et Terra ont été des chiens « fondateurs » qui m’ont aidée professionnellement. Ils ont été mes collègues. Je les ai emmenés en formation, ils ont aidé des chiens à évoluer et des futurs professionnels à se former. J’ai appris énormément avec eux, mais j’ai aussi fait des erreurs… Ils ont été mes meilleurs professeurs !

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