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Les Britanniques inquiets de l’importation de maladies canines

Depuis la fin de la quarantaine prononcée en février 2000, les chats et les chiens de compagnie peuvent entrer librement sur le territoire britannique. La communauté vétérinaire s’inquiète du risque de contamination que ces échanges représentent pour les animaux insulaires.

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Les Britanniques inquiets de l’importation de maladies canines
Fotolia

Depuis l’adoucissement des formalités nécessaires à l’importation d’un chien en Grande-Bretagne, au titre du Pet Travel Scheme (PETS), un très grand nombre d’animaux ont profité de cette aubaine, qu’il s’agisse d’importations ou de retours au pays après un voyage. Il en résulte des menaces sur la biosécurité. En 2000, quelques semaines après l’introduction du PETS, un chien venu de France décédait de babésiose sur le territoire britannique. En 2005 survenait le premier cas apparemment autochtone de babésiose chez un chien du Kent n’ayant jamais voyagé à l’étranger. Et en 2016, c’était au tour de l’Essex de recenser quatre cas de même nature.

Pour Trees et Ridge, qui ont adressé une lettre au Veterinary Record le 31 mars 2016, ils affirment que le Royaume-Uni fait désormais face à l’émergence de nouveaux pathogènes. Les auteurs excluent l’échinococcose de leur analyse, mais soulignent que les chiens britanniques qui voyagent à l’étranger sont très sensibles à diverses maladies. Mais ils craignent surtout le portage chronique qui pourrait engendrer des troubles endémiques et mettent le doigt sur le risque élevé qui existe à importer des chiens de refuge pour adoption en provenance d’Europe continentale, souvent porteurs de maladies difficiles à détecter.

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Les auteurs invitent les autorités de leur pays à décourager fortement ces pratiques. Les craintes portent notamment sur la babésiose, l’ehrlichiose, la leishmaniose et la dirofilariose. Ils reconnaissent néanmoins que certaines conditions (notamment météorologiques) doivent être réunies pour que les vecteurs de ces maladies soient présents sur le territoire britannique. Dans le cas de Babesia canis sensu lato, Dermacentor reticulatus et Rhipicephalus sanguineus (deux tiques qui peuvent la transmettre) sont présents, mais rares. Cette tique est également vectrice de l’ehrlichiose.

La transmission autochtone de la dirofilariose et de la leishmaniose inquiète moins les experts, même si on sait que Aedes spp.(un moustique) est présent sur le territoire. Mais dans le sud de l’Angleterre, des conditions météorologiques propices sont observées pour le développement de larves infestantes de temps en temps. Des modifications de température plus marquées pourraient dès lors rendre le risque pérenne. Les auteurs recommandent donc aux personnes qui voyagent avec leur chien d’aborder avec leur vétérinaire les mesures sanitaires indispensables au retour, afin qu’ils ne deviennent pas le « cheval de Troie » de maladies jusqu’ici inconnues sur le territoire. 

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