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Trois phoques gris et deux veaux marins ont repris le chemin du large

Balou, Constance, Mathieu, Rosi et Dominique ont pris la mer durant le week-end de Pâques. Avant d’être relâchés, ces cinq mammifères marins sont passés par le centre de soins de la Ligue de protection des animaux de Calaisis suite à leur naufrage sur une plage du Pas-de-Calais.

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Trois phoques gris et deux veaux marins ont repris le chemin du large
La ligue de protection des animaux du Calaisis

Depuis une plage de Calais, trois phoques gris et deux veaux marins se sont jetés à l’eau, dans la Manche, sous les yeux de leurs soigneurs du centre de soins de la Ligue de protection des animaux du Calaisis et de plusieurs centaines d’habitants de la région Nord-Pas-de-Calais. Les cinq mammifères marins se sont extirpés de leurs cages de transport pour progresser sur l’étendue de sable. Une fois dans l’eau salée, leurs têtes apparaissaient et disparaissaient par intermittence entre les vagues avant de prendre définitivement le large.

« Nous les avons relâchés car ils avaient repris suffisamment de poids et sont aujourd’hui capables de batailler pour leur nourriture, précise Jean-Michel Charpentier, le responsable de la Ligue de protection des animaux de Calaisis. Nous recueillons les mammifères marins échoués sur les plages entre la frontière belge et la baie de Somme depuis 2011 ».

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Les phénomènes d’échouage sont fréquents chez les jeunes mammifères marins au moment où la mère pousse sa progéniture à s’émanciper. Le petit doit trouver lui-même sa nourriture sans éducation préalable. Ce sevrage brutal intervient généralement entre novembre et février. Inévitablement, certains jeunes, peu doués, affamés et sans énergie, finissent au bout de deux semaines par se laisser porter par les courants jusque sur les étendues sableuses de notre littoral.

Nos cinq rescapés sont arrivés épuisés et sous-alimentés dans ce centre hospitalier pour les animaux, à l’âge de trois ou quatre mois pour les phoques gris et d’environ six mois pour les veaux marins. « Chaque phoque que nous accueillons a droit à un suivi personnalisé, explique Jean-Michel Charpentier, de la LPA du Calaisis. D’abord placé dans un box isolé, le temps de la quarantaine, pour éviter toute rixe avec ses compagnons d’infortune, le petit mammifère, une fois ragaillardi, est mis dans une piscine collective ».

Nos ex-convalescents ont ainsi droit à une deuxième chance, comme les 82 phoques gris et 63 veaux marins qui ont été relâchés depuis l’ouverture du centre de soins, en 2011. Un jour, ils seront repérés par le téléobjectif d’un des observateurs du réseau des mammifères marins, prenant le soleil sur un reposoir, et identifiés à l’aide de la bague numérotée accrochée à l’une de leurs pattes arrière.

 

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