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Protéger les abeilles des pesticides : c’est oui mais en 2018

Les députés ont décidé une interdiction des néonicotinoïdes à compter du 1er septembre 2018. Les apiculteurs de l’Unaf et d’autres associations de protection de la nature s’étaient mobilisés, à deux pas de l’Assemblée nationale, pour faire réintégrer l’amendement du 19 mars 2015 interdisant les pesticides néonicotinoïdes dans le projet de loi Biodiversité. Ils sont satisfaits mais regrettent le délai de deux ans.

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Protéger les abeilles des pesticides : c’est oui mais en 2018
Stéphanie Houlle

Derrière leur banderole, les apiculteurs ont défendu la cause des abeilles sur la pelouse de la place des Invalides, à Paris. Ce 19 mars, le projet de loi Biodiversité était examiné à l’Assemblée nationale. Leur mobilisation a porté ses fruits. L’amendement interdisant les pesticides néonicotinoïdes a été voté avec 30 voix pour et 28 contre. 

 C’est une satisfaction mais ce n’est pas encore une victoire, souligne dans un communiqué l’Union nationale des apiculteurs français. « Il est nécessaire d’interdire les pesticides néonicotinoïdes, a martelé Gilles Lanio, président de L’Unaf (cf. photo), à l’initiative de la manifestation. Même si la récolte de miel se porte mieux que l’année précédente ».

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Malgré les menaces qui pèsent sur leur survie, les butineuses ont produit, en 2015, entre 15 000 et 17 000 tonnes de miel en France. Elles sont pourtant, depuis plusieurs années, les victimes des insecticides – les néonicotinoïdes pertubent le système nerveux des abeilles – mais aussi des parasites ou du manque de nourriture.

Une récente étude publiée dans une revue scientifique américaine démontre qu’elles modifient leur rôle dans la structure sociale de la colonie. Les pollinisatrices partent plus jeunes de la ruche pour assurer la survie de leurs congénères et ainsi pallier le manque de main-d’œuvre suite à la disparition de leurs aînées.

Parmi les divers dangers tapis à la sortie de la ruche, il en est un qui serait en voie de disparition dans les prochaines années : faute de mâles reproducteurs, le frelon asiatique verrait sa population s’épuiser avec la perte de diversité de son réservoir génétique.

Cette action symbolique menée par les apiculteurs en faveur de celles qui nous assurent un régime alimentaire varié a été soutenue par plusieurs associations et députés, comme Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue de protection des oiseaux ou Noël Mamère, député d’Europe Écologie Les Verts en Gironde. Ils ont pris tour à tour le mégaphone pour dire l’urgence et l’intérêt de tous à protéger les abeilles.

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