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Comment soigner une grossesse nerveuse?

Contrairement à une idée reçue, ce n’est pas le fruit d’un désir de gestation chez une chienne! C’est un authentique trouble hormonal à prendre très au sérieux.

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Comment soigner une grossesse nerveuse?
Shutterstock

Chez la chienne qui n’a pas été saillie par un mâle, l’apparition d’une montée de lait dans les deux mois qui suivent la fin de ses chaleurs n’est pas si rare: 87% des chiennes non stérilisées rencontreraient ce problème au moins deux fois dans leur vie. Or, ce phénomène n’a rien d’anodin : à court terme, le léchage des mamelles gonflées de lait favoriserait la survenue d’infections. Et, à long terme, les chiennes qui font des grossesses nerveuses à répétition présentent un risque accru de tumeurs mammaires…

Un dérèglement hormonal

En l’absence de saillie et de gestation, l’ovule non fécondé doit normalement disparaître. Quand cela ne se produit pas, la chienne fait une grossesse nerveuse (qui porte bien mal son nom). De même, la sécrétion de progestérone (hormone de la lactation) ne faiblit pas non plus. Il s’ensuit une montée de lait et des troubles du comportement: perturbation de l’appétit et troubles de l’humeur, tendance à cacher des jouets, etc. Pour autant, ces troubles du comportement sont bien la conséquence (et non la cause) de cette pseudogestation : la chienne ne «désire pas» avoir des chiots, comme certains le pensent par anthropomorphisme. Elle se comporte comme si elle attendait une portée uniquement parce qu’elle présente un dysfonctionnement hormonal. Ainsi, il serait plus juste de parler de «pseudogrossesse par dérèglement hormonal».

Jamais sans le vétérinaire

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On ne traite pas un tel trouble hormonal à la légère. L’aide du vétérinaire est indispensable. Le plus souvent, le praticien prescrit un inhibiteur de la prolactine et, parfois, des diurétiques en cas de forte lactation responsable de mamelles douloureuses et très gonflées (afin de tarir le lait). De leur côté, les propriétaires sont sollicités pour distraire le plus possible leur chienne et la détourner de son envie de materner des jouets et/ou de boire toujours plus pour produire du lait. Des soins locaux comme des compresses apaisantes, pommades décongestionnantes (sur pres­cription vétérinaire) sont également utiles. En homéopathie, des remèdes comme Thuja occidentalis et Urtica urens ont aussi montré leur intérêt.

Enfin, pour éviter que cela se reproduise, surtout si vous ne souhaitez pas que votre chienne ait une portée, mieux vaut envisager une stérilisation, une fois que le problème de la grossesse nerveuse aura été réglé.

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