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Les métiers de service auprès des animaux
Vivez votre passion en travaillant au plus près de la nature et des animaux ! Les choix sont multiples et, quel que soit votre âge, vous pouvez vous orienter ou vous réorienter professionnellement vers l’un des 60 métiers que nous vous proposons dans ce tour d’horizon de six univers. Aujourd’hui, 10 métiers liés aux services, et l’interview de Rodolphe Sudry, 42 ans, en formation de toiletteur pour chien.
1 Toiletteur
Le Syndicat national des professions du chien et du chat (SNPCC) recense près de 5 300 salons de toilettage en France.Le référentiel de formation pour l’obtention du certificat de toiletteur, élaboré en concertation avec les différents acteurs du secteur, s’est adapté aux évolutions du métier comme la prise en charge de la clientèle féline. Un brevet technique des métiers (BTM), reconnu au niveau bac, est en cours d’élaboration et devrait voir prochainement le jour.
Durée du cursus : 3e + 2 ans.
Diplôme : Certificat technique des métiers (CTM) toiletteur canin et félin.
Qualités : Dextérité pour la prise en main des animaux et habileté pour réaliser de belles coupes.
Salaire brut mensuel : 1 470€ pour un salarié débutant.
2 Pet-sitter
Apparu il y a moins de dix ans, le service de visite à domicile des animaux de compagnie est en plein développement, particulièrement dans les grandes agglomérations. La plupart des pet-sitters exercent sous le régime « auto-entrepreneur », un statut qui nécessite désormais une immatriculation Kbis auprès des tribunaux de commerce ou des chambres de métiers (loi Pinel).
Durée du cursus : Création d’entreprise.
Diplôme : Certificat de capacité animaux domestiques (CCAD) et assurance responsabilité civile professionnelle « pet-sitting ».
Qualités : Disponibilité et sens du commerce.
Salaire brut mensuel : Dépend du nombre des prestations.
3 Gérant d’une pension animalière
Pour démarrer une activité de pension animalière, il faut que les locaux remplissent les conditions en matière d’hygiène, de confort et de sécurité édictées par la DDCSPP*. le personnel est généralement formé en conduite d’élevage (bac pro) mais le Syndicat national des professions du chien et du chat souhaiterait l’élaboration d’un cursus dédié.
Durée du cursus : Bac.
Diplôme : Bac pro conduite et gestion d’une entreprise du secteur canin et félin.
Qualités : Endurance et polyvalence.
Salaire brut mensuel : Dépend de la réussite de l’entreprise.
4 Vendeur animalier
La grande distribution spécialisée recrute essentiellement des vendeurs qualifiés disposant d’une formation spécialisée (bac pro et BTSA vente animalerie). La plus grosse partie du chiffre d’affaires étant réalisée dans le rayon de l’alimentation, des connaissances pointues dans ce domaine sont un atout pour se faire embaucher.
Durée du cursus : Bac ou bac + 2 ans.
Diplôme : Bac pro technicien-conseil vente en animalerie suivi d’un BTSA technico-commercial spécialité animaux d’élevage et de compagnie.
Qualités : Sens de la relation clientèle, bonne connaissance des produits.
Salaire brut mensuel : De 1 466 à 2 200 € pour un chef de rayon.
5 Traiteur pour animaux
Proposer des aliments faits maison destinés aux chiens et aux chats est un concept nouveau. Alternative aux croquettes, ces plats préparés à base de viande crue sont expédiés par camion frigorifique dans toute la France.
Durée du cursus : Habilitation DDSCPP* (les normes d’hygiène et de traçabilité sont aussi strictes que pour l’alimentation destinées aux humains).
Diplôme : Formation en agroalimentaire couplée à un cursus en élevage canin et félin.
Qualités : Sens commercial et inventivité.
Salaire brut mensuel : Dépend de la réussite de l’entreprise.
6 Taxi ou ambulancier animalier
Pour exercer, il faut suivre un cursus dans un centre agréé par le ministère de l’Agriculture. L’attestation de formation sera jointe au dossier de demande adressé à la DDSCPP* qui délivrera une autorisation de transport valable pour les espèces domestiques vertébrées, hors animaux
de rente (TAV). Le véhicule utilisé devra être adapté aux besoins physiologiques des animaux.
Durée du cursus : Habilitation DDSCPP*.
Diplôme : Formation à la qualification TAV.
Qualités : Réactivité et empathie.
Salaire brut mensuel : Dépend du nombre de prestations.
7 Gérant d’une ferme pédagogique
La Bergerie nationale de Rambouillet (78) a recensé plus de 1 000 fermes pédagogiques en France. Les deux tiers sont des exploitations agricoles (agrotourisme). Le tiers restant est composé d’associations ou d’organismes publics dont la vocation est de faire découvrir le monde animalier rural.
Durée du cursus : Bac + 1 an.
Diplôme : BPREA** spécialité tourisme rural + formation continue sur l’accueil pédagogique à la ferme + BAFA*** spécialité activité de découverte du milieu rural.
Qualités : Polyvalence et sens de l’animation.
Salaire brut mensuel : Variable.
8 Salarié d’un refuge animalier
Les grandes structures (SPA, Fondation assistance aux animaux, Fondation Brigitte Bardot) et les refuges indépendants ont besoin de personnel qualifié pour assurer le soin aux animaux, l’entretien des locaux et l’accueil du public. Le certificat de capacité, le permis de conduire (B) et une expérience de bénévole sont souvent requis.
Durée du cursus : Bac ou bac + 3 ans.
Diplôme : Certificat de capacité pour les espèces domestiques (CCAD).
Qualités : Résistance psychologique et dévouement.
Salaire brut mensuel : 1 466 € pour un débutant.
9 Eleveur de chiens
Sous la pression des éleveurs professionnels et des associations de protection animale souhaitant lutter contre le trafic, une nouvelle loi encadre la cession d’animaux de compagnie. Toute personne souhaitant produire et vendre un chiot doit désormais se déclarer auprès de la chambre d’agriculture et obtenir un numéro de Siren. Les particuliers ne faisant naître qu’une seule portée dans l’année, inscrite au Livre des origines françaises, en sont dispensés.
Durée du cursus : Bac.
Diplôme : Bac pro conduite et gestion d’une entreprise du secteur canin et félin.
Qualités : Rigueur et flexibilité horaire.
Salaire brut mensuel : Dépend du nombre de portées.
10 Eleveur de chats
Les éleveurs de chats de race, les seuls qui font l’objet d’une réelle commercialisation, doivent généralement coupler leur activité de reproduction féline à une autre (garde d’animaux, télétravail) afin de s’assurer un revenu suffisant. L’ordonnance de la loi de 2015 les oblige à se déclarer pour obtenir un numéro de Siren à l’exception de ceux qui ne font naître qu’une portée par an inscrite au Livre officiel des origines félines (Loof).
Durée du cursus : Bac.
Diplôme : Bac pro conduite et gestion d’une entreprise du secteur canin et félin.
Qualités : Dévouement et disponibilité.
Salaire brut mensuel : Dépend du nombre de portées.
Rodolphe Sudry, 42 ans, en formation* de toiletteur pour chien.
30MA : Quel a été votre parcours avant d’intégrer cette formation?
Rodolphe Sudry : J’ai le bac et j’ai passé vingt-cinq ans chez un constructeur automobile. Il y a un an, je vendais encore des voitures!
30MA : Le contact avec les animaux a-t-il été déterminant pour cette réorientation professionnelle?
R. S. : Oui. Depuis quatre ou cinq ans, je réfléchissais à créer ma propre entreprise, sauf que je ne savais pas trop quoi mettre dedans. J’ai donc réfléchi à ce que j’aimais le plus et mon amour des chiens est apparu comme une évidence. Je me suis alors dit : chien plus entreprise, ça donne toiletteur!
30MA : Qu’appréciez-vous le plus?
R. S. : La métamorphose d’un chien et les différentes étapes qui s’enchaînent. Quand je vois ma maître de stage couper, pour moi c’est presque de l’art.
30MA : Qu’est-ce qui vous a semblé le plus difficile?
R. S. : Honnêtement pas grand-chose, sauf la technique qui est plutôt ardue à acquérir. Je n’avais jamais vraiment eu de ciseaux en main pour ce genre de tâche et j’avais une certaine appréhension. Nous avons quand même un animal entre les mains, ce n’est pas rien. Au début, c’est délicat.
30MA : Si vous n’aviez pas pu intégrer cette formation, vers quoi vous seriez-vous dirigé?
R. S. : J’ai également fait un bilan de compétences afin de savoir où j’en étais et ce qui me plaisait ou non. La conclusion fut que si je n’avais pas fait cette formation, je me serais tout de même orienté vers un métier au contact des animaux. D’ailleurs, si je devais refaire ma vie professionnelle depuis le début, j’aurais été vétérinaire spécialisé dans les animaux sauvages.
30MA : Pensez-vous vivre de votre passion à l’issue de cette formation?
R. S. : Oui, puisque je vais créer ma propre entreprise. Cela dit, ce sera plus dur que je ne l’imaginais, mais lorsqu’on veut vraiment faire quelque chose, on y parvient toujours.
Propos recueillis par Arnaud Beinat*Au paradis canin, à Paris.
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