Publicité

Quelle solution pour la hernie du chien et du chat ?

L’apparition d’une boule chez le chien ou le chat n’est pas forcément synonyme de hernie, mais elle mérite un avis vétérinaire pour s’assurer du diagnostic et, si besoin, opérer avant la survenue de complications.

Partager cet article :
Publicité
Quelle solution pour la hernie du chien et du chat ?
Fotolia

Mâles, femelles, jeunes, vieux : les hernies n’épargnent aucun animal, mais les profils diffèrent selon le type de hernie. Les complications, aussi !

C’est une hernie ombilicale

• Qui est concerné ?

Les bouledogue, shih-tzu, braque de Weimar et pékinois sont réputés à risque, mais n’importe quel chiot peut être touché. Une sorte de petite bosse mollassonne est repérée au niveau du ventre, à hauteur du nombril.

• Pourquoi ça arrive ?

Publicité

C’est une hernie assez fréquente chez les chiots et pour cause : elle est généralement liée soit à une mauvaise fermeture de la paroi musculaire à l’endroit où passait le cordon ombilical, soit à une traction excessive du cordon lors de la mise bas. La conséquence est une sorte de petit « trou » dans la paroi musculaire, par lequel peut s’engouffrer soit de la graisse (situation la moins gênante), soit une portion d’intestin.

• Quelle est la solution ?

Lorsqu’on appuie dessus, la hernie semble disparaître (elle est réductible) et tant qu’il en est ainsi, une simple surveillance suffit. Mais si la hernie change d’aspect (si elle grossit et/ou si elle devient rouge et ulcérée ou n’est plus réductible), il faut opérer d’urgence. Pour éviter d’en arriver là, les vétérinaires préfèrent opérer « à froid », à l’occasion d’une anesthésie pour une autre intervention, comme la stérilisation par exemple.

• Peut-on prévenir ?

Les éleveurs aguerris savent comment couper le cordon ombilical pour limiter ce risque, mais c’est insuffisant pour prévenir les autres causes. Le mieux à faire, lors de l’adoption d’un chiot, est donc de vérifier qu’il ne présente pas de « boule » suspecte au niveau de l’ombilic.

C’est une hernie inguinale

• Qui est concerné ?

Contrairement à l’humain chez qui la hernie de l’aine est assez fréquente, on ne la rencontre pas très souvent chez le chien. Généralement, c’est une masse molle, ne provoquant pas dedouleur, repérée entre la face interne de la cuisse et l’abdomen, qui donne l’alerte. Elle correspond au passage anormal d’organes de l’abdomen dans un orifice servant habituellement au seul passage de vaisseaux et de ligaments.

• Pourquoi ça arrive ?

Elle est d’origine congénitale (présente dès la naissance) et touche avec prédilection les femelles de races westie, cocker, bull terrier et colley.

• Quelle est la solution ?

Il faut opérer car le risque est double : soit l’utérus passe dans le sac herniaire (avec un risque de complication en cas de future gestation), soit un bout d’intestin s’y coince. Dans ce dernier cas, une douleur abdominale intense et des vomissements peuvent apparaître.
Cela signe généralement une hernie étranglée. C’est une urgence chirurgicale.

• Peut-on prévenir ?

On ne peut pas prévenir une hernie inguinale, mais on peut éviter ses complications, en opérant l’animal avant que ces dernières ne surviennent. Hors contexte d’urgence, la chirurgie de la hernie inguinale ne pose guère de problèmes.

C’est une hernie périnéale

• Qui est concerné ?

Les chiens mâles non stérilisés qui ont soit des problèmes de prostate, soit des soucis de constipation chronique sont principalement concernés. Les boxers, colleys, teckels, pékinois, boston-terriers seraient prédisposés. Ce type de hernie se repère facilement par l’apparition d’une sorte de gonflement indolore à côté de l’anus (qui témoigne de la faiblesse des muscles à ce niveau) et par des efforts ou des difficultés à l’émission des selles. Parfois, il n’y a que de la graisse abdominale et le rectum dans cette hernie, mais parfois encore, la prostate et la vessie suivent. La tuméfaction peut donc finir par être importante, au point d’entraîner une déviation de la queue.

• Pourquoi ça arrive ?

Des efforts intenses et répétés de défécation, ainsi qu’une faiblesse des muscles du périnée, finissent par permettre l’apparition d’une hernie entre anus et organes génitaux. C’est alors un cercle vicieux car une hernie périnéale favorise à son tour une constipation.

• Quelle est la solution ?

Il ne faut pas laisser évoluer ce type de hernie car elle peut vite se compliquer, notamment si la vessie est incluse dans la hernie (risque d’insuffisance rénale aiguë), empêchant le chien d’uriner. Seule solution : opérer rapidement.

• Peut-on prévenir ?

Un chien constipé, ce n’est pas normal. Bien souvent, il y a en plus un problème de prostate, une cystite, une erreur de régime alimentaire (et/ou un manque d’exercice physique), etc.
C’est à corriger au plus vite avec l’aide du vétérinaire.

C’est une hernie post-traumatique

• Qui est concerné ?

Les chiens récemment opérés ou ceux victimes d’une morsure du ventre ou d’un écrasement qui peuvent provoquer une éventration.

• Pourquoi ça arrive ?

Si cela se produit après une opération, c’est souvent parce que les consignes de repos du vétérinaire n’ont pas été correctement respectées. Le risque est heureusement limité par l’emploi de fils très résistants et par les nouvelles techniques opératoires.

• Quelle est la solution ?

L’ apparition d’une masse rouge et molle au niveau d’une cicatrice d’opération ou au niveau d’une morsure est toujours une urgence chirurgicale, car il y a notamment un risque hémorragique et/ou infectieux élevé.

• Peut-on prévenir ?

La prévention des éventrations postopératoires tient en seulement quatre mots : respect des consignes vétérinaires ! En l’occurrence, si le vétérinaire demande de promener son chien avec une laisse courte après une opération et de s’en tenir aux promenades hygiéniques, ce n’est donc pas pour le laisser vagabonder à sa guise ou jouer avec des congénères !

Les chats aussi !

Les chiens n’ont pas le monopole des hernies. Les chats sont même les premiers concernés par les hernies post-traumatiques, en raison de la fréquence des accidents sur la voie publique. Comme pour le chien, c’est l’apparition d’une « boule » qui doit donner l’alerte. Et comme pour le chien, un avis vétérinaire s’impose sans trop tarder, a fortiori devant une hernie périnéale où il existe toujours un risque d’insuffi sance rénale aiguë si la vessie vient à être coincée dans l’orifi ce herniaire.

Le Palmarès 2024 des villes où il fait bon vivre avec son chien
Le Palmarès 2024 des villes où il fait bon vivre avec son chien
Le magazine 30 millions d’amis
Le n°1 de la presse animalière

Chaque mois, devenez le meilleur des maîtres et retrouvez tous nos dossiers et conseils d’expert. Découvrez nos offres papier et numériques...

Publicité