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La rentrée des petites bêtes

L’été passé, les petites bêtes savent que l’heure est venue pour elles de chercher un lieu douillet pour se réfugier au chaud pendant l’hiver. Si certaines se glissent dans nos garde-manger, d’autres préfèrent hiberner. Avant de réapparaître au printemps…

La rentrée des petites bêtes
Shutterstock/Balazs Kovacs Images

Pour les petites bêtes de nos jardins, c’est aussi la rentrée. Après avoir folâtré sur nos pelouses, autour, voire à l’intérieur de la maison, les insectes, vers et autres reptiles savent que septembre marque la fin des beaux jours. Il est temps pour eux de se préparer à des journées plus froides. L’escargot doit se trouver une cachette. Un tas de feuilles ferait l’affaire à moins qu’il ne préfère s’enterrer. Bientôt, il fermera hermétiquement sa coquille avec sa bave. Il dormira ainsi jusqu’aux premiers beaux jours. Comme le mollusque, nombre de petites bêtes hibernent. Mais d’autres effectuent de grandes migrations, vivent au ralenti ou se terrent dans leur refuge. Découvre où se cachent les petites bêtes de la maison et du jardin à la mauvaise saison.  

Les frelons : tragédie familiale

À la fin de l’été, les jeunes reines frelons quittent la ruche pour un vol nuptial. Elles s’accouplent avec les mâles et puis se gavent de fruits mûrs dont elles stockent le sucre. Dès que les premiers froids se font sentir, la jeune reine creuse un terrier dans lequel elle s’installe. Elle en bouche l’entrée et s’endort jusqu’au retour des beaux jours… un long sommeil de 180 jours. Et le reste de la colonie ? Ses soeurs les ouvrières, sa mère la reine et les autres mâles ? C’est une triste histoire car tout le monde meurt. Chez les frelons, seules les reines de l’année passent l’hiver…

Le vulcain : la longue route

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Pour affronter la longue route qui les attend, les vulcains font le plein de carburant en se gavant de nectar à la fin de la belle saison. Les vulcains, comme les belles-dames, sont en effet de grands migrateurs. À l’automne, ils quittent nos jardins pour entreprendre un vol migratoire jusqu’en Afrique du Nord. Certains longent les côtes atlantiques, d’autres survolent les Alpes. Ils peuvent ainsi effectuer plus de 5 000 kilomètres au rythme de 25 km/h. Pas si fragiles, les papillons !

Les lézards des murailles : les mâles varient

Tous les lézards des murailles ne sont pas logés à la même enseigne. Si les femelles prennent un long repos hivernal, les mâles s’adaptent. Actif durant les mois de printemps et d’été, dès que l’automne pointe son nez, le plus commun de nos lézards se fait plus discret. Ce qui ne signifie pas forcément qu’il hiberne. Tout dépend de la région où il vit. Dans l’ouest et le sud de la France, les mâles sont actifs toute l’année, même si leurs activités sont assez réduites. En revanche, dans les zones plus froides, comme en montagne, les mâles comme les femelles hibernent dès les premiers froids.

Les fourmis noires : une pause ? Non, une diapause

Un beau matin d’automne, on se rend compte que les fourmis ont disparu de la table du petit déjeuner. Très active en été, la fourmi noire des jardins est l’une des plus communes. Elle trouve toujours le moindre trou pour s’immiscer dans nos placards à la recherche d’un peu de sucre. Présente du début du printemps à l’automne, elle s’éclipse en hiver. La colonie fait une pause, et plus scientifiquement parlé, une diapause. Les fourmis se réunissent en profondeur et vivent au ralenti. Cette période d’inactivité est importante pour la reine qui arrête un peu de pondre. Une reine qui peut vivre une quinzaine d’années, contre 5 et 7 ans pour les ouvrières. Cela mérite bien de souffler de temps en temps.

Les abeilles d’hiver Chauffé toujours

À l’automne, les dernières butineuses meurent. Mais dans la ruche, la reine pond et donne naissance à des abeilles d’hiver. Celles-ci ne butineront jamais. Leur rôle est de maintenir la ruche à bonne température afin que leur reine ne meure pas de froid. Et pour cela, une seule solution : se regrouper autour de leur souveraine et battre des ailes toujours et encore. Heureusement, elles sont récompensées de leur effort en se régalant du miel que leurs grandes soeurs ont fabriqué durant tout l’été.

Le chiffre : 4000

C’est, en milliards, le nombre d’individus que pourrait compter la descendance d’une seule mouche en 6 mois ! Heureusement 5 mouches sur 100 parviennent à l’âge adulte.

Les mouches : elles font le bzzz, même l’hiver

S’il est un insecte présent dans nos maisons, parfois jusqu’à l’énervement, ce sont bien les mouches. Elles ne cessent de bourdonner autour de nos assiettes. Que deviennent-elles en hiver ? Les adultes se cachent dans un coin et tombent dans un profond sommeil. Dès que la température remonte, elles bourdonnent à nouveau. L’insecte peut aussi passer l’hiver sous forme de « pupe ». La pupe de la mouche correspond à la chrysalide chez le papillon, un stade entre l’asticot et l’insecte adulte. Et la pupe, qui ni ne se nourrit ni ne bouge, peut attendre patiemment la fin de l’hiver pour se transformer en mouche adulte et faire bzzzz…

Les grenouilles vertes : pas d’antigel

Fini de coasser dans les étangs, les têtards qui ont désormais quatre pattes font leurs premiers sauts sur la terre ferme. Gare aux premiers froids. La plus commune de nos grenouilles doit s’en méfier. Lorsque la température chute, elle risque tout simplement de geler. Pour éviter un tel désagrément, elle hiberne. Dès les mois d’octobre ou de novembre, elle se trouve un abri. Elle peut choisir le terrier d’un rongeur, ou s’enfoncer dans la vase d’un étang. Là, elle se met à vivre au ralenti, son coeur ne bat plus qu’une fois par minute, contre 50 en temps normal. Elle dort ainsi profondément jusqu’au printemps.

Le paon du jour : l’hiver au chaud

Avec l’arrivée des mauvais jours, les fleurs se font rares et le paon du jour se cherche un abri. Tout le monde le connaît, c’est l’un de nos papillons les plus familiers, mais surtout l’un des rares papillons capables d’hiberner à l’état adulte. Dans la cavité d’un arbre ou d’un rocher, derrière un meuble ou dans une cave, il s’accroche à une paroi, ferme ses ailes et s’endort. Il suffit que la température remonte de quelques degrés pour que, de nouveau, il prenne son envol. D’autres papillons, comme le citron et la petite tortue, hibernent également.

La souris grise : elle n’arrête jamais…

Notre petite souris grise est active toute l’année. Été comme hiver, elle se moque du temps qu’il fait, pourvu qu’elle ait quelque chose à se mettre sous la dent. Si elle a élu domicile dans une maison où elle trouve toujours à grignoter, elle se reproduit même en hiver. Si c’est une souris des champs, la nourriture étant plus rare, elle n’aura de petits souriceaux qu’aux beaux jours.

Les vers de terre : creuse toujours

Pour les vers de terre, l’automne n’est pas une trop mauvaise saison. Comme au printemps, la terre est souvent fraîche et humide. Facile pour eux d’y creuser des galeries. En revanche, dès que le sol se refroidit et que la terre gèle, ils s’enfouissent un peu plus profondément et se mettent au repos en attendant des jours meilleurs. Ils utilisent la même tactique en plein coeur de l’été, alors que la terre, desséchée par le manque d’eau, est devenue aussi dure que du béton. 

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Publié le 22 août 2016
7 minutes
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