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Rémy Coste : De la pâte aux quatre pattes

Installé aux Saisies, sur la commune de Saint-Nicolas la Chapelle, ce musher professionnel a troqué ses fourneaux pour ses chiens. Meilleur ouvrier de France, ce Savoyard a tout quitté pour sa passion du mushing. Sur cette première édition de la Lekkarod, il est évidemment l’un des ultras favoris.

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Rémy Coste : De la pâte aux quatre pattes
A. Beinat

Il vient à peine de remporter la Grande Odyssée-Savoie Montblanc qu’il renfourche son traîneau pour tenter le doubler dans les Alpes françaises. 

Il y a deux ans, 30 Millions d’amis avait rencontré ce musher passionné pour comprendre comment sa passion de la discipline avait peu à peu fait son chemin pour occuper l’essentiel de sa vie…

30MA : Le mushing, cela n’a pas été une passion immédiate ?

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Rémy Coste : Non, mon premier métier, c’est boulanger ! J’y étais pleinement engagé. J’ai été meilleur ouvrier de France en 2000 et j’ai créé plusieurs boulangeries sur la station de Megève et des environs. C’est lors d’un voyage au Canada, dans le camp de Nicolas Vanier, que j’ai découvert le chien de traîneau. Ça a été une révélation. Les grands espaces, la communion entre l’homme et l’animal, tout m’a séduit immédiatement. J’y suis retourné plusieurs fois avec ma famille pour découvrir ce sport merveilleux.

30MA : Comment s’est opérée votre reconversion ?

R. C. : J’ai eu mon premier chien en 2004. Deux mois plus tard, j’avais deux femelles et rapidement 15 chiens issus des portées. J’ai commencé le mushing sur le mode du loisir. Mais en 2008, les contraintes de l’entreprise me pèsent et je décide de tout arrêter pour me lancer dans cette passion. J’ai passé trois diplômes en une année : accompagnateur de montagne, moniteur VTT et le diplôme d’Etat mention attelage canin, autrement dit musher professionnel.

30MA : Votre vie familiale a donc été entièrement bouleversée ?

R. C. : Lorsque j’ai commencé la compétition, c’est toute l’organisation de la famille qui a tourné autour de ça. Avec nos 35 chiens à la maison, tout le monde doit adhérer au projet, sinon cela ne peut pas fonctionner. Toute la famille fait de la compétition, mes fils et moi-même dans des domaines différents (mushing et ski-joring). Ma femme joue un rôle essentiel car elle organise et motive tout le monde tout en soignant les chiens qui demandent beaucoup d’attentions et de soins.

30MA : Le travail des chiens, c’est le cœur de votre métier ?

R. C. : Oui, c’est au moins 15 heures par jour consacrées aux chiens et ce tous les jours de l’année. C’est la nature et la compétition qui me les ont fait découvrir. Je les considérais au début plus comme des athlètes ; aujourd’hui, ils sont de réels compagnons, mais avec des besoins spécifiques à ce sport très exigeant : nutrition, hygiène de vie, entraînements et soins. Si on n’est pas travailleur et surtout, si on n’a pas une grande capacité à se remettre en question, on ne peut pas faire ce métier. C’est un métier passion, et je ne regrette pas du tout ma vie d’avant…

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