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Il était une fois, l’ours brun…

À la fois le géant des cavernes et la peluche préférée des enfants, l’ours brun inspire autant la crainte que l’amour. En France, il est même l’objet de toutes les passions et divise une population à propos de sa réintroduction sur une terre qui était la sienne autrefois…

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Il était une fois, l’ours brun…
Fotolia

L’homme de la préhistoire redoutait de le croiser au fin fond des cavernes. Au Moyen-âge, il était le roi des animaux, autant craint que vénéré. Puis, le chasseur en a fait un de ses gibiers préférés. Partout, il l’a traqué et massacré. Pourtant l’ours a aussi trouvé refuge dans les cœurs de tous les enfants, sous la forme du nounours en peluche qui vient rassurer les tout-petits avant de s’endormir. L’ours et l’homme, c’est une vieille histoire oscillant entre amour et haine. À l’occasion d’une grande exposition qui lui est consacrée à Toulouse, ton 30 Millions d’amis junior se penche sur le plus gros des carnivores et plus particulièrement le plus proche de nous : l’ours brun.

Tout est bon

Cela pourrait être la devise de l’ours. Omnivore, il change de menu en fonction des saisons, charognard en hiver, chasseur au printemps, il se nourrit de végétaux en automne. En fait, l’ours mange un peu tout ce qu’il trouve avec une nette préférence pour les végétaux qui peuvent constituer près de 80 % de son régime alimentaire. Et lorsque les saumons remontent les rivières, ils deviennent de redoutables pêcheurs.

Il hiberne… d’un œil

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Chuuut… en ce moment l’ours dort. Il hiberne. En fait, il n’est pas un véritable hibernant, comme le loir. Il ne dort que d’un œil. Il se réveille de temps en temps et, si la météo n’est pas trop mauvaise, il peut même aller faire un petit tour dehors. En fonction des lieux où il vit, cette grosse sieste dure entre 1 et 7 mois. Dans les Pyrénées, les ours se couchent vers le mois de novembre et sortent de leur somme au mois de mars, d’avril pour les femelles avec petits.

Des petits minuscules

Au cœur de l’hiver dans le secret de sa tanière, l’ourse donne naissance à deux ou trois oursons. Ils sont ridiculement petits puisqu’ils ont la taille d’un chaton. Leur corps est couvert d’un léger duvet et ils sont totalement aveugles. Leur croissance est assez longue. À quatre mois, les oursons, sevrés, commencent à suivre leur mère, mais ils n’ont pas le droit de s’en éloigner sous peine de réprimandes sévères. Ils vont ainsi rester avec elle jusqu’à l’âge de 18 mois.

Une couleur répandue

De toutes les espèces d’ours, le brun est celui qui a la plus vaste répartition géographique. Il promène sa lourde silhouette depuis l’Amérique du Nord jusqu’au nord du Japon en passant par l’Europe et le Proche orient. Il existe de nombreuses sous-espèces. Elles se différencient surtout par leur taille. Au nord de l’Amérique, sur une petite île dont il porte le nom, vit le géant de la famille : le kodiak. Il peut peser plus de 800 kilos. En Europe, les grands mâles ne dépassent pas souvent 300 kilos.

A-t-il sa place dans les Pyrénées ?

Depuis plus de trente ans, les « pour » et les « contre » s’affrontent dans les Pyrénées françaises à propos de sa réintroduction. Il y a, d’un côté, ceux qui pensent que l’ours y a sa place car il fait partie de la faune locale et qu’à ce titre, il doit être protégé (c’est la loi !). Ils espèrent à terme créer des réserves où l’ours pourrait vivre en paix. De l’autre côté, il y a ceux qui pensent que l’ours n’a plus rien à faire dans nos montagnes car il dévore les moutons des bergers (1 à 2 % des morts des moutons) et menace les chasseurs (!). Résultat, la France ne réussit pas à protéger ses derniers ours bruns. Une honte.

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Dans les années 90, les ours des Pyrénées étaient moins d’une dizaine. Des ours, venus de Slovénie, ont été introduits. Aujourd’hui, la population qui compte une vingtaine d’ours, est encore fragile.

Montreurs d’ours

Au Moyen-âge, les montreurs d’ours font leur apparition. Comme les jongleurs ou les bateleurs, ils vont de foire en foire pour présenter cet animal à la fois aimé et redouté. Généralement, ils font exécuter une petite « danse » à leur ours et permettent aux gens, contre de l’argent, d’approcher et de toucher cet animal sauvage, enchaîné et muselé. De nombreux montreurs d’ours venaient des Pyrénées, où certains villages avaient même développé des écoles d’ours.

Teddy Bear

Quel enfant n’a pas tenu un nounours dans les bras ? Le premier ours en peluche a vu le jour en Allemagne, il y a plus d’un siècle. Mais le plus célèbre de ces jouets est « Teddy Bear ». En 1903, le président des États-Unis, Theodore Roosevelt refusa de tirer sur un ourson qu’on lui proposait comme gibier après une chasse infructueuse. Une firme américaine a alors eu l’idée de créer un nounours et de l’appeler Teddy
(le diminutif de Theodore) Bear.

Des ours… et des prénoms

Sais-tu qu’un certain nombre de prénoms viennent du mot ours ? En allemand « ours » se dit Bern ; le prénom Bernard, (Bern Hard) signifie « fort comme un ours ». Ursule vient de « ursus », ours en latin. Plus commun, le prénom Arthur, vient du vieux mot breton « arz », qui signifie… ours !

Des ours… et des hommes

Dans l’hémisphère Nord, où ne vivaient ni le singe ni le lion, l’ours était le roi des animaux mais aussi le plus proche cousin de l’homme, car comme lui il se tenait debout. Ainsi, chez les peuples de Sibérie et dans certaines tribus indiennes, le plantigrade était considéré comme le grand-père des hommes. Au Moyen-âge, on racontait que des ours enlevaient les jolies filles dont ils étaient tombés amoureux. Cette proximité de l’homme et de l’ours se traduisait aussi par de nombreuses fêtes de l’ours dans les villages. Les hommes s’y déguisaient en ours et s’amusaient à faire peur…

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