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Le confinement a-t-il une incidence sur le développement du chiot ?

Si vous avez accueilli un nouveau membre de la famille il y a peu de temps, cette période de confinement pourrait avoir des effets sur son développement. En effet, la familiarisation avec différents environnements et la socialisation avec ses congénères peuvent prendre un peu de retard…

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Le confinement a-t-il une incidence sur le développement du chiot ?
Shutterstock

La première année de la vie d’un chien est primordiale dans son développement. Découverte de différents environnements et socialisation avec les congénères sont les maîtres mots pour en faire un chien équilibré et épanoui. Ces quelques semaines de confinement risquent-elles donc d’avoir des conséquences ? Pour Anouck Arnould, éducatrice et comportementaliste canin dans le Val-d’Oise, il ne faudrait en effet pas que cette période dure trop longtemps. Toutefois, il y a certaines choses que peuvent faire les maîtres pour atténuer les effets de cette période.

La familiarisation avec l’environnement

Un chiot, durant les premiers mois de sa vie, doit se familiariser progressivement avec différents environnements. Voitures, scooters, vélos, sorties d’école… Tout cela doit être découvert par le chien au risque d’en faire un animal craintif. « Si vous avez adopté un chiot avant le confinement, et que le boulot a été bien fait de la part de l’éleveur, il est normalement déjà très à l’aise avec son environnement », précise la comportementaliste. Par contre, si l’éleveur n’a pas éveillé l’animal en l’emmenant dans divers lieux, le chiot est peut-être arrivé chez vous un peu peureux et cette période de confinement n’est pas idéale pour son développement. « Toutefois, je ne pense pas que ce soit irrécupérable », rassure-t-elle. En effet, les balades ne sont pas interdites, il est donc important de les continuer en les adaptant à l’âge du chien et en essayant de l’emmener dans divers endroits. « Le fait qu’il y ait beaucoup moins de circulation est un mal pour un bien, car cette découverte de l’environnement va se faire encore plus en douceur. Après, avec le confinement, il pourra y avoir certains manques, comme une sortie d’école avec plein d’enfants, par exemple, mais cela peut se faire ultérieurement », précise Anouck Arnould. Veillez également à travailler son autonomie afin d’éviter le développement d’un hyperattachement.

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La socialisation avec ses congénères

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C’est à ce niveau que le confinement pourrait avoir plus d’incidence… « Avoir passé 2 ou 3 mois avec ses frères et sœurs ne suffit pas », explique la comportementaliste. Un chiot doit se socialiser avec des congénères et ces rencontres ne doivent pas se faire n’importe comment. « Elles ne doivent pas être abusives, le chien d’en face doit être bien codé, pas trop excité, etc. Le confinement, malheureusement, empêche de bien travailler cet aspect du développement du chiot. Si vous pouvez, essayez d’en faire ponctuellement, avec toutes les précautions sanitaires. Si possible, détachez votre chiot ou utilisez une longe car la laisse empêche les chiens de se découvrir correctement », conseille-t-elle.

À la fin du confinement, il sera important de procéder de manière très progressive et de ne pas vouloir « rattraper le temps perdu » en l’emmenant, par exemple, dans un parc à chiens bondé ou au marché un dimanche matin. Sinon, vous risqueriez de sensibiliser l’animal au lieu de le familiariser. Enfin, Anouck Arnould rappelle que chaque chien est différent et que chaque situation doit être étudiée au cas par cas. Si vous rencontrez des problèmes, n’hésitez surtout pas à faire appel à un éducateur. Ces derniers continuent d’exercer à distance pendant cette période.

Vous désirez adopter après le confinement ?

Si vous pensez adopter un chiot après le confinement, la situation restera similaire. Si l’éleveur est consciencieux, il aura pris ses dispositions pour éveiller le chiot le mieux possible. « Ce qui est problématique, c’est que j’ai gardé un chiot de 3 mois et que je ne peux plus faire de sorties en ville ou devant les écoles, explique Caroline Layrolles, éleveuse de bergers australiens dans l’Isère. Par contre, pour la portée qui vient de naître, ça ne me dérange pas car les chiots sont de toute manière trop petits. » L’adoptant devra simplement être encore plus consciencieux dans la familiarisation du chiot à son environnement et à ses congénères.

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