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Covid-19 : quels actes vétérinaires sont assurés en confinement ?

Rappel de vaccins, accident sur la chaussée, diarrhée, fièvre… nos animaux continuent à avoir besoin de soins même en période d’épidémie et de confinement. Afin d’aider les vétérinaires, l’Ordre national des vétérinaires a communiqué aux praticiens une liste non-exhaustive des activités et soins vétérinaires qui peuvent être différés et ceux qui ne le peuvent pas.

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Covid-19 : quels actes vétérinaires sont assurés en confinement ?

Afin d’aider les vétérinaires et les standards des cabinets et cliniques qui doivent trier les appels et les urgences, l’Ordre national des vétérinaires a précisé dans un second communiqué adressé à la profession le cadre général de la continuité de service dans le strict respect des mesures de lutte contre la propagation du virus SARS-CoV-2.

Avec deux impératifs qui sont de réduire au maximum les déplacements, tant du vétérinaire au domicile des clients que des clients vers le cabinet ou la clinique, et d’exiger avant toute prise en charge un contact téléphonique afin de connaître avec précision le motif de l’appel. Ces informations doivent permettre d’estimer si le déplacement ou la visite à la clinique entre dans la liste des soins et actes qui peuvent être différés ou non.

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Afin de vous aider à savoir si votre cas va être pris en charge, avant de passer un coup de téléphone à votre vétérinaire, voici la liste – non exhaustive – pour les animaux de compagnie des actes qui ne nécessitent pas une prise en charge immédiate :

• Consultation rentrant dans le cadre d’un contrôle de bonne santé

Bilans de santé divers (ex : gériatrique), ou biologiques en vue de la détection d’une affection n’ayant pas encore exprimé de signes cliniques

• Suivi périodique d’affection chronique lorsque l’animal est stable

• Ovariectomie pour stérilisation

Castration

• Toute chirurgie de  » convenance « 

Détartrage sans affection bucco-dentaire grave

• Détection de maladie héréditaire ou congénitale chez un animal asymptomatique

Affection ancienne ou chronique ne mettant en jeu ni l’espérance de vie ni le bien-être de l’animal

Shutterstock. Les urgences comme les accidents sont pris en charge par les vétérinaires.

Les actes qi ne peuvent pas être différés

• Animal accidenté

Affections aiguës

• Affections dont les répercussions à court et moyen voire long terme réduiront très sensiblement le confort et l’espérance de vie de l’animal

• Gestion des populations à risque infectieux (refuges, fourrières, élevages)

Une clinique en « drive »

La majorité des praticiens respectent ces directives et font le tri dans les appels de la clientèle. C’est le cas du docteur Antoine Bouvresse, installé à Rueil-Malmaison, en région parisienne, qui précise qu’il applique à la lettre les recommandations avec une double exigence. «  Sur le motif de la demande de rendez-vous, d’abord, pour estimer ce qui est différable ou pas, et surtout sur la manière d’accueillir les gens à la clinique », témoigne-t-il.

Shutterstock. Les salles d’attente doivent respecter la règle de distanciation sociale en imposant au moins un mètre entre chaque personne. L’idéal est une visite sur rendez-vous à la fois.

Ainsi, afin d’éviter une trop grande proximité, source de contagion du virus, il indque avoir « condamné » la salle d’attente de sa clinique. « On reçoit les gens un par un et uniquement sur rendez-vous. La personne accède directement à la salle de consultation. Lors de l’examen, j’impose une distance d’au moins un mètre entre la personne et moi et une durée de consultation d’un maximum de 15 minutes, sauf si le cas exige un temps plus long », détaille-t-il. Il précise aussi qu’il garde l’animal si des examens complémentaires sont nécessaires à la pose du diagnostic.

La clinique du praticien, comme la plupart des cliniques vétérinaires de France, continue à assurer la vente des aliments et des médicaments. « Mais on le fait en « drive », explique le docteur Bouvresse, c’est-à-dire sur rendez-vous et à la fenêtre pour ne pas faire rentrer les gens. ».

Les vaccins peuvent être reportés

Pour le vétérinaire, toutes les visites de bilan annuel ou de vaccinations ne sont pas assurées, pour respecter les recommandations (le conseil de l’Ordre des vétérinaires a communiqué auprès des praticiens pour signaler que ces actes ne sont pas des urgences vitales et doivent donc être reportés). Y compris les rappels de vaccination. « On les reporte lorsqu’il s’agit de rappels annuels, qui peuvent attendre. Mais on reçoit les jeunes animaux quand le protocole de primo-vaccination est en cours car, sinon, il faudrait tout recommencer. On assure aussi les vaccinations pour les collectivités, comme les pensions ou les refuges. Notamment le vaccin contre la toux du chenil, qui est obligatoire dans la prise en charge parce qu’elle représente un risque sanitaire », complète le praticien.

Shutterstock. La vente des aliments et des médicaments est assurée dans les cabinets vétérinairessur rendez-vous téléphonique.

La grosse baisse d’activité constatée par le vétérinaire de Rueil-Malmaison laisse supposer que les clients ont pris conscience du risque sanitaire actuel lié à des déplacements sans motif sérieux et que le confinement est respecté pour la première journée. Une nouvelle plutôt positive pour le gouvernement qui met tout en œuvre pour faire appliquer son plan contre le Covid-19, mais une inquiétude pour le monde vétérinaire sur le long terme. « Si les choses continuent comme cela, il est possible qu’on mutualise nos services et nos cliniques dans ma région afin d’assurer des rotations dans la prise en charge médicale, avance Antoine Bouvresse. Cela nous permettra de mettre nos employés au chômage technique complètement ou partiellement. »

Et d’assurer la survie des établissements vétérinaires qui devront, après cette crise dont on ne connaît pas encore la durée, accueillir nos animaux pour leur santé, leur bien-être et leur confort…

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