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Coronavirus : pas de pénurie d’aliments pour les animaux de compagnie

Si la panique s’empare des Français qui font des stocks de nourriture dans la crainte de manquer, elle existe aussi pour les propriétaires d’animaux de compagnie qui ont peur de ne plus pouvoir trouver pâtées et croquettes. Les professionnels du secteur mettent tout en œuvre pour les rassurer.

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Coronavirus : pas de pénurie d’aliments pour les animaux de compagnie
Shutterstock

Avant même que le plan gouvernemental pour lutter contre l’épidémie ne soit complètement décidé, la Facco (Fédération des fabricants d’aliments pour chiens, chats, oiseaux et autres animaux familiers) avait alerté le ministère de l’Agriculture sur la nécessité de ne pas oublier les animaux de compagnie et leur approvisionnement en nourriture. « Il était important que les aliments pour animaux soient eux aussi considérés comme des aliments de première nécessité, en incluant les poules, les rongeurs, les lapins, les oiseaux et les poissons que les Français sont nombreux à avoir chez eux. Il fallait qu’ils puissent continuer à les nourrir », explique Aurélie Bynens, déléguée générale de la Facco.

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Une demande qui a été entendue puisque, dans le décret du 15 mars dernier qui énumère la liste des établissements autorisés à rester ouverts pendant la période de confinement, les « commerces de détail, d’aliments et de fournitures pour animaux de compagnie » sont mentionnés.

Shutterstock. Les grands magasins sont approvisionnés normalement.

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Concrètement, cela signifie que les grandes surfaces (comme Carrefour, Leclerc, Auchan…) – qui sont ouvertes pour les personnes – mais aussi les magasins spécialisés pour les animaux comme les animaleries et les points de vente d’aliments dans les cliniques vétérinaires continuent à fournir leur clientèle. « C’était important d’inclure les magasins spécialisés et les vétérinaires, notamment car les grandes surfaces ne vendent pas les aliments à visée diététique ou médicale qui font souvent partie du traitement d’une pathologie comme l’insuffisance rénale chez le chat ou les allergies, poursuit la responsable de la Facco qui tient à faire passer un message rassurant aux propriétaires d’animaux inquiets de la pénurie. Pour le moment, nous n’avons vu remonter aucune information indiquant des problèmes de fabrication et d’approvisionnement en aliments pour animaux. Il n’y a pas de rupture de stock et aucune raison de paniquer, encore moins d’abandonner son animal », scande-t-elle devant la menace d’une vague d’abandons redoutée notamment par Jacques-Charles Fombonne, président de la SPA.

Un message rassurant que tient aussi à envoyer Jean-Philippe Darnault, P.-D.G de la chaîne d’animaleries Animalis qui restent tous ouverts pendant le confinement. « Il n’y a pas de pénurie en vue pour les semaines, voire les mois à venir en ce qui concerne nos sites de production, prévient-il. Toutes nos équipes de salariés ont voté pour la poursuite du travail, avec le respect des règles sanitaires préconisées par le gouvernement, et nous assurons normalement la logistique du transport et de la livraison. »

Shutterstock. Les cliniques vétérinaires restent ouvertes et la vente des aliments est autorisée.

Même ton rassurant auprès du chef de projet communication de La Normandise, qui fabrique des aliments pour chiens et chats dans l’ouest de la France : « Notre entreprise continue de travailler avec les gestes barrières préconisés, indique Julien Moureaux. Nous fabriquons les aliments de notre marque, mais aussi ceux de marques de distributeurs qui, à ce jour, ne nous ont pas fait part de rupture de stock. » Tout juste évoque-t-il un probable ralentissement des cadences sur les chaînes si les équipes venaient à s’absenter en cas de maladie ou d’arrêt maladie pour garder les enfants qui ne sont plus accueillis par les établissements scolaires.

Mais on est loin d’en être là chez tous les fabricants d’aliments pour animaux que nous avons interrogés. À Royal Canin, installé à Aimargues, dans le Gard, les usines tournent aussi normalement et ne devraient pas infliger des ruptures d’approvisionnement à leurs clients que sont les cliniques vétérinaires, les magasins spécialisés et les éleveurs de chats et de chiens. « Il n’est pas à craindre non plus de rupture d’approvisionnement des matières premières de nos produits car elles proviennent toutes de France et de pays d’Europe qui n’ont pas fermé leurs frontières aux flux des marchandises », rassure Marie-Dominique Gruss, responsable de la communication institutionnelle de Royal Canin.

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Pour cette raison, tous les fabricants d’aliments tiennent à faire passer le message qu’il ne faut pas surstocker. Comme pour les aliments destinés aux populations humaines, c’est le surstokage qui pourrait créer un vide passager dans les rayons des magasins et des cliniques le temps de les réapprovisionner. « C’est cette panique qui serait la cause d’un point de rupture entre les usines et les points de vente, met en garde la communicante de Royal Canin. Il faut que les gens restent raisonnables et agissent comme d’habitude. »

Shutterstock. L’e-commerce pour l’alimentation à destination de nos animaux de compagnie explose, confrontant les fabricants à des risques de retard de livraison.

La rupture des habitudes, c’est sans conteste l’un des premiers changements que cette crise provoque chez les consommateurs d’aliments pour animaux qui ne se ruent pas simplement dans les allées des magasins mais aussi dans les rayons virtuels du commerce en ligne. Les commandes de pâtées et de croquettes explosent chez tous les vendeurs en ligne. Du jamais-vu puisque la progression de l’e-commerce pour les aliments destinés aux chiens et chats se mesure à deux, voire trois chiffres ! « On a constaté cette hausse importante depuis samedi (14 mars, ndlr), détaille Julien Moureaux pour Équilibre et Instinct. Pour l’instant, toutes les livraisons sont assurées puisque la logistique interne et notre prestataire de transport fonctionnent normalement. »

Même son de cloche chez Animalis qui doit faire face à une incroyable augmentation des commandes en ligne. « Notre activité d’e-commerce explose, reconnaît Jean-Philippe Darnault, P.-D.G. de l’enseigne. C’est la main d’œuvre qui peut peiner à suivre. Mais on assurera toutes les livraisons, il faut juste être patient. »

Quelles que soient les marques, tous les messages restent les mêmes et visent à calmer les esprits qui paniqueraient. Rien ne justifie que les propriétaires d’animaux de compagnie s’inquiètent sur les possibilités de nourrir et de s’occuper de leurs animaux. Les lieux de vente sont et resteront parfaitement alimentés pour les semaines de confinement imposé. Tous les professionnels de l’aliment pour nos animaux de compagnie n’ont qu’un seul mot d’ordre : n’abandonnez pas vos animaux, ils seront nourris et ne vous transmettront pas le Covid-19 !

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