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Les voyages en avion détruisent l’habitat des ours polaires

Les avions transportent chaque année 4,6 milliards de passagers. Des chercheurs norvégiens ont calculé combien cela représentait en termes de kilomètres carrés de banquise fondue…

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Les voyages en avion détruisent l’habitat des ours polaires
Shutterstock

Prendre l’avion, ça pollue. Cela, tout le monde en est plus ou moins conscient. Mais à quel degré ? Des chercheurs de l’université norvégienne de sciences et de technologie ont voulu quantifier les conséquences d’un vol en avion sur la banquise, et donc sur les ours polaires. Les résultats de leur réflexion sont parus dans le journal Environment International.

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« Le nombre mondial de passagers aériens dépasse désormais 4,6 milliards par an, ce qui devrait probablement doubler au cours des 20 prochaines années. […] Si chacun des 4,3 milliards de passagers en vol parcourt en moyenne 2 000 km, son empreinte carbone annuelle est de 0,424 tonne, ce qui représente 1,82 milliard de tonnes de CO2. Étant donné qu’une tonne d’émission de CO2 fait fondre 3 mètres carrés de glace, en été, dans l’Arctique, les voyageurs participent à la fonte de 5 470 km2 de banquise chaque année, ce qui correspond à une masse terrestre équivalente à […] 1,35 million de terrains de football », écrivent les chercheurs dans leur étude. Selon Munro Jenssen, l’un des auteurs, cela correspond également au domaine vital de 4 ours polaires dans la région de la baie d’Hudson, au Canada. « Bien qu’il soit possible de critiquer certains aspects de cette démonstration, la tendance est incontestable : plus de CO2 dans l’atmosphère signifie moins de banquise, essentielle pour les ours polaires », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Les chercheurs s’autocritiquent

Dans cet article, les chercheurs pointent du doigt leur propre communauté puisque de nombreux scientifiques qui étudient les conséquences du réchauffement prennent eux-mêmes beaucoup l’avion ! « Nous sommes censés contribuer à sauver le monde, mais nous volons partout,  critique Munro Jenssen. Parfois, bien sûr, c’est inévitable ». Lui-même ne peut pas aller étudier les ours polaires sans se rendre dans sa zone de recherche, sur l’archipel de Svalbard, en Norvège. Cependant, les auteurs de cet article veulent sensibiliser la communauté scientifique à une meilleure planification de leurs activités. « Une grande partie des voyages pourrait être évitée grâce […] à l’utilisation de liaisons Internet pour la participation à distance. Lorsque les voyages en avion sont irremplaçables, nous devons tous rechercher des itinéraires et des transporteurs produisant les plus faibles émissions de CO2. Nous encourageons tous nos collègues à rejoindre « No Fly Climate Sci« , complète l’article. Ce site a été lancé en 2017 par un chercheur en climatologie, Peter Kalmus. Il répertorie aujourd’hui 17 institutions de recherche et 538 personnes qui œuvrent pour réduire leurs émissions de carbone et partagent leurs expériences. L’université d’Edimbourg en a profité pour créer une « Table ronde sur les voyages universitaires durables », où les institutions de recherche peuvent trouver des moyens de réduire le nombre de leurs voyages.

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