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La communication animale, une discipline mystique ?

Reportages, livres, expériences… Nous entendons de plus en plus parler de communication animale, mais cette discipline semble entourée de mystère. Animaux-Online est parti à la rencontre de Marion Canaple, une jeune communicatrice animalière. Elle tente de nous expliquer cette profession parapsychique qui hérisse les cartésiens.

La communication animale, une discipline mystique ?
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Animaux-Online : Quel a été votre parcours ?

Marion Canaple : Au départ, je voulais être vétérinaire. J’ai fait une prépa, j’ai passé le concours, mais je ne l’ai pas réussi. Du coup, je suis allée en agronomie, spécialité production animale. La première fois que j’ai entendu parler de communication animale, c’était pendant mes études, dans un reportage à la télévision avec Laila Del Monte, qui est la pionnière dans ce domaine. Pendant mon stage de fin d’études d’ingénieur agronome, j’ai fait une formation en communication animale car je voulais voir si c’était de l’arnaque ou pas. J’ai vraiment ressenti des choses particulièrement étonnantes. Alors certes, au début, on se trompe beaucoup, mais c’est comme un musicien qui fait ses gammes : à force de pratique, on devient plus précis et on capte davantage d’informations. Aujourd’hui, je me suis mise à mon compte en tant que communicatrice animalière. C’est vraiment ce que je veux faire, même si je fais encore des petites missions dans l’agronomie.

AO : Pour quelles raisons fait-on appel à vous ?

M. C. : De nombreuses personnes attendent qu’il y ait un problème pour faire appel à un communicateur animalier. Mais si on questionnait les animaux plus souvent, on pourrait en éviter une grande partie, comme le rendez-vous annuel chez l’ostéopathe que beaucoup de personnes font. Sinon, on m’appelle pour des problèmes de comportement ou de santé et des soins énergétiques. Il faut toutefois bien avoir à l’esprit que nous ne sommes pas vétérinaires. On n’est pas là pour faire un diagnostic. On peut avoir une action complémentaire lorsque l’animal nous dit où il a mal, par exemple.

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J’essaye également d’apporter mon aide aux personnes qui ont perdu un animal mais beaucoup de communicateurs ne le font plus car ça ne marche pas forcément. Ce n’est pas un outil miracle qui permet de localiser l’animal. Moi, j’interviens pour essayer d’apporter une réponse aux propriétaires sur la raison du départ. Mais ce sont des cas qui ont rapidement un impact émotionnel sur moi, et il arrive que j’arrête car je ne suis plus objective. Je peux également dialoguer avec des animaux morts. Je n’y croyais absolument pas, mais j’ai quand même testé et, là encore, j’ai reçu des réponses à mes questions… Dès lors, j’ai énormément remis en cause mes croyances.

AO : Comment se déroule une séance ?

M. C. : Beaucoup de consultations se passent à distance. Pour cela, je demande une photo de l’animal, son prénom, son âge, son sexe, parfois la commune, mais ce n’est pas toujours nécessaire. Et aussi les prénoms des personnes qui habitent avec l’animal car ce dernier a peut-être des messages à faire passer. Et c’est tout.

Ensuite, la communication animale est basée sur des exercices de relaxation et de méditation afin de couper le mental et de se connecter à l’animal. Je demande d’abord à l’animal s’il est d’accord pour parler puis je lui pose mentalement des questions de validation : comment est-ce que l’animal se comporte avec des enfants ? Des inconnus ? Qu’est-ce qu’il aime manger ? Quelles balades préfère-t-il faire ? etc. C’est pour vérifier que l’on est connecté au bon animal. Les réponses se reçoivent au niveau des 5 sens. On peut voir des images, ressentir des sensations, entendre des choses. C’est propre à chacun. Pour ma part, cela se passe au niveau émotionnel et de l’ouïe. J’entends beaucoup. Il arrive, plus rarement, que je ressente ce que l’animal a vécu. C’est arrivé avec deux chats. J’ai alors pu expérimenter ce que ça fait de sauter sur les toits des maisons, c’était très amusant. L’autre chose, un peu moins : dévorer une souris ! (rires). Ensuite, je pose des questions dont seul l’animal a les réponses et en lien avec la problématique à traiter.

AO : Vous qui êtes scientifique, comment expliquez-vous ce que vous vivez ?

M. C. : Au départ, j’étais vraiment sceptique. Mais les réponses aux questions de validation m’ont convaincue que les informations que je recevais étaient réelles, que je ne pouvais pas les inventer. Par exemple, en pleine séance avec un chat, j’ai entendu une vielle chanson. J’ai appris ensuite que la maîtresse du chat la chantait régulièrement à ce moment-là ! Je suis toujours aussi ébahie par ce que l’on peut capter… Et puis il y a les résultats après les communications et les soins. Des problèmes de comportement qui disparaissent, des animaux qui reviennent à la maison, de meilleures performances… Ça montre bien qu’il se passe quelque chose !

Ensuite, je me suis beaucoup renseignée et il y a différentes pistes. La première concerne les ondes cérébrales alpha. En temps normal, nous produisons des ondes bêta mais, en méditation, nous passons en alpha et la théorie dit que les animaux communiquent sur ce canal. Pour ma part, je n’en suis pas convaincue car j’ai effectué des recherches qui m’ont appris que certains animaux ne produisaient pas d’ondes alpha. Or la communication animale marche avec toutes les espèces. Ensuite, je reçois aussi des informations lorsque je ne suis pas en méditation. Par exemple, je sens que mon chat a soif alors que je suis persuadée d’avoir rempli sa gamelle récemment. Pourtant, lorsque je monte à l’étage, je le vois assis à côté de sa gamelle vide. Toutefois, quand on débute, c’est très important de méditer afin de recevoir plus facilement les informations. La seconde piste, qui me parle plus, est le champ morphique qui définit un champ hypothétique qui contiendrait de l’énergie ou de l’information sans être constitué de matière (atomes, électrons, etc.) En effet, on ne sait pas toujours très bien avec quoi on se connecte. La conscience de l’animal ? Son corps énergétique ? Dans tous les cas, il n’existe aucune preuve scientifique que les champs morphiques existent… Cette télépathie inter-espèces reste donc, pour l’instant, inexpliquée.

AO : Est-ce qu’il faut un don pour pratiquer la communication animale, où tout le monde peut le faire et s’y essayer à domicile ?

M. C. : Il ne faut pas de don. C’est une activité qui s’apprend et, surtout, qui se travaille. Il y a beaucoup d’enfants qui savent le faire, mais les adultes ne les croient pas, et donc ils se referment. Pour commencer, il faut apprendre à s’écouter, se détendre, couper le mental en faisant du yoga, par exemple. Sur ma page Facebook, j’essaye de proposer toutes les semaines un exercice et sur You Tube, je publie des techniques de respiration et de méditation. Ensuite, il faut s’entraîner, travailler son intuition et voir par quel canal vous recevez les informations.

AO : Si vous deviez retenir une de vos expériences, laquelle serait-ce ?

M. C. : L’histoire qui me vient remonte un peu, c’était avec une jument. J’avais rencontré la propriétaire sur un salon. Elle était très sceptique mais avait pris ma carte. Elle m’a recontactée un an plus tard car elle faisait des concours avec son cheval et ça se passait très mal. Elle voulait avoir mon avis. Après les questions de validation, qui ont étonné la femme, sa jument a fini par me dire qu’elle ne voyait pas les concours de la même manière que son humaine. Cette dernière se mettait la pression et avait un besoin de perfection alors qu’elle y voyait le plaisir de faire quelque chose ensemble. Cette divergence entraînait donc des tensions. La femme a tenu compte de ces informations et m’a rappelée plus tard, après un concours, pour me dire que ça s’était beaucoup mieux passé !

Témoignage d’une cliente : Ma dernière cliente avait un problème avec une de ses chattes, Nessa, qui n’acceptait pas l’arrivée de deux nouvelles femelles. J’ai fait une communication et un soin énergétique. Nessa manifestait notamment son besoin d’être rassurée quant à l’arrivée des deux nouvelles chattes (c’est un élevage de Maine coons, et donc elle se demandait si on la remplaçait pour les portées…). J’ai aussi fait une communication à 4 avec les deux autres minettes pour leur expliquer la situation. Suite à ça, voici le message que j’ai reçu de leur humaine :

« Je me permets de t’écrire un petit message ce soir car j’ai assisté à une scène qui m’a presque fait pleurer. Tout à l’heure, Nessa est passée à côté de Parvati (celle avec qui elle est la plus agressive, d’ordinaire) qui était en train de boire. Elle s’est approchée et je me suis dit : « Ça y est, elle va la taper comme elle fait à chaque fois ». Et bien non. Elle l’a léchée entre les oreilles et un peu sur le corps… C’est la toute première fois depuis que Parvati est là que j’assiste à cela… J’ai félicité Nessa, je lui ai fait plein de câlins, dit plein de mots doux, etc. Ce n’était rien en soi, mais ça représente tellement de voir Nessa faire ce simple geste ».

Et vous, croyez-vous à la communication animale ? L’avez-vous déjà expérimentée ? Vous pouvez nous envoyer vos témoignages à jboches@gmail.com.

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