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Vaccins : mieux vaut prévenir que guérir

Un vaccin n’a d’intérêt que s’il permet à votre animal d’échapper à une maladie infectieuse à laquelle il est exposé. Les risques évoluant en fonction de divers critères, le vétérinaire reste le meilleur interlocuteur pour décider, avec vous, de la stratégie la plus efficace.

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Vaccins : mieux vaut prévenir que guérir
Shutterstock/belozu

Contre quelle maladie et à quelle fréquence un animal doit-il être vacciné ? Plusieurs paramètres doivent être considérés. Pour cette raison, les vaccinations sont préconisées de manière personnalisée en fonction de la race, du comportement, du mode de vie et de la région fréquentée par l’animal.

Dans les régions à risques

La piroplasmose, dans le Sud-Ouest, le Centre et l’Est

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C’est une tique accrochée au pelage d’un chien qui le contamine en lui pompant son sang. En effet, elle lui transmet ce faisant des petits parasites présents dans sa salive. Comme les tiques ne vivent pas sur le bitume, ni dans les gazons de golf (coupés trop court !), ce sont surtout les chiens qui se rendent dans un endroit où les herbes sont hautes qui sont le plus exposés, notamment dans les régions du Sud-Ouest, du Centre et d’une partie de l’Est de la France, où les tiques sont bien installées. Dans ces endroits, le vaccin (rappel annuel) est particulièrement recommandé. Dans les autres régions de France, cela dépend du mode de vie du chien : un citadin peut ainsi se contenter d’un répulsif antitiques pour protéger son animal à l’occasion d’une promenade…

La maladie de Lyme dans l’Est

Là encore, le coupable est une tique qui transmet une bactérie cette fois. Cependant, sa fréquence est déjà plus rare. Ce sont donc surtout les chiens installés en zone rurale de l’est de la France qui sont exposés et pour lesquels on recommande un vaccin (rappel annuel).

La leishmaniose sur le pourtour méditerranéen

C’est un petit insecte parfois confondu avec le moustique (le phlébotome), qui transmet le parasite. La leishmaniose peut se déclarer longtemps après la piqûre. Celle-ci peut évoluer sur un mode plus ou moins grave, mais faute de traitement pour éradiquer le parasite, un chien touché reste atteint toute sa vie, souffrant d’abattement, de fatigue et d’amaigrissement. Progressivement, le poil se fait terne et plus rare, la peau s’épaissit sur le dos et des rougeurs apparaissent. Autour de son museau, de ses yeux et de ses oreilles, les poils tombent (dépilation). À terme, le malheureux animal présente des ulcérations autour des yeux et des lèvres, des nodules de la peau, un gonflement des ganglions ainsi qu’un allongement anormal des ongles. Ces signes n’apparaissent pas forcément tous. Afin d’éviter ce scénario catastrophe, le vaccin est recommandé partout où la maladie a été repérée, c’est-à-dire dans le Languedoc- Roussillon, la Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Drôme, l’Ardèche, la Lozère, l’Aveyron et la Haute-Vienne.

Selon le style de vie du chien

La leptospirose, pour les « chiens des champs »

Cette infection ne sévit pas en ville. L’animal se contamine au cours d’une baignade dans des eaux stagnantes infestées par des urines de rongeurs porteurs de la bactérie. Les chiens qui ne fréquentent que les milieux urbains et/ou qui détestent se baigner peuvent donc se passer du vaccin. En revanche, les chiens qui vivent à la campagne, les chiens de chasseurs et les amateurs de baignades ont tout intérêt à se faire vacciner (rappel tous les 6 mois), faute de quoi, ils risquent une jaunisse et une grave infection rénale. En outre, cette infection est contagieuse pour l’homme (zoonose).

La toux du chenil dans les collectivités

Cette infection virale ou bactérienne, responsable d’une toux sèche et quinteuse, peut donc s’attraper partout en France, à partir du moment où le chien se retrouve en collectivité, à l’occasion d’un séjour en pension, d’une exposition, etc. Dans ce cas, il faut le faire vacciner. Certaines pensions l’exigent même pour admettre le chien.

Quatre vaccinations canines incontournables

La pertinence de certains vaccins ne se discute pas car il existe un risque réel d’affections graves aux traitements difficiles. C’est notamment le cas de la maladie de Carré (rappel annuel), mortelle ou source de séquelles neurologiques graves, de l’hépatite contagieuse canine à l’origine de 30 % de mortalité (rappel tous les un ou deux ans), de la parvovirose à l’origine de gastro-entérites hémorragiques mortelles (rappel annuel) et de la rage (rappel annuel). Pour cette dernière, les raisons sont un peu particulières : hormis les chiens de catégorie 1 et 2, des chiens passant les frontières et, bien souvent, de ceux qui se rendent dans un camping qui ont obligation de le faire, cela évite des frayeurs au cas où un cas de rage serait signalé à proximité de chez soi.

Les vaccins recommandés aux chats d’extérieur

Il suffit que votre compagnon croise le chemin d’un autre chat porteur de la leucose pour l’exposer à ce virus, source d’une immunodéficience et de tumeurs souvent fatales. En effet, la contamination se fait par la salive, le sang et les urines. Il n’y a pas de traitement, seul le vaccin (rappel annuel) protège votre animal. Ce vaccin est volontiers couplé à celui du coryza infectieux félin, source de troubles respiratoires. Il en est de même pour le vaccin contre la chlamydiose féline, responsable de troubles oculaires et respiratoires, surtout graves chez les chatons (50 % de mortalité). Reste le vaccin contre la rage, recommandé aux chats allant en extérieur.

Le vaccin spécifique aux chats d’intérieur

Le typhus ou la panleucopénie infectieuse se traduit par des troubles digestifs et neurologiques potentiellement graves. Le virus étant résistant, n’importe qui peut en ramener sous ses semelles de chaussures et ainsi contaminer son propre chat. Mieux vaut donc le faire vacciner en prévention.

Le meilleur moment

Cela dépend des risques encourus par l’animal, mais pas seulement. Par exemple, quand on fait l’acquisition d’un second animal, sur le plan infectieux, cela revient à avoir une petite collectivité, d’où l’intérêt de vérifier que les deux animaux sont en bonne santé, à jour de leurs vaccins et de vous renseigner sur l’opportunité d’en faire un nouveau, comme la toux du chenil. Vacciner après avoir vermifugé et traité son animal contre les puces et leurs larves, c’est mieux, car ces parasites internes et externes ont le mauvais goût de diminuer la réponse immunitaire aux vaccins. Enfin, à quelques semaines des départs en vacances, il est encore temps de se préoccuper des risques encourus en fonction des régions visitées durant les beaux jours ! 

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