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L’humain est un livre ouvert pour l’odorat des animaux

Notre peur, notre joie, nos maladies… Ils sentent tout ! Parfois, bien avant que nous n’en ayons nous-mêmes conscience. Plus performant que le nôtre, l’odorat du chien est même devenu aujourd’hui un allié dans la médecine humaine.

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L’humain est un livre ouvert pour l’odorat des animaux
Shutterstock/rodimov

Sans qu’on ait besoin de nous l’expliquer, nous savons que le chien sent, dans le premier sens du terme, notre peur. Mais elle n’est pas la seule information sur nos émotions trahie par nos odeurs. Le chien vit dans un monde d’effluves dont nous ne percevons que de très faibles relents. L’odorat canin serait en moyenne cent mille fois plus développé que le nôtre. Et pas simplement pour lui indiquer si nous sentons bon ou mauvais. Les odeurs sont porteuses de messages. Constituées de phéromones, des molécules chimiques qui sont émises dans certaines circonstances comme la peur, l’excitation sexuelle ou toute autre émotion, elles sont liées à des changements physiologiques – modification du rythme cardiaque et de la respiration, transpiration et changements métaboliques. Si les hommes ont perdu la capacité de décrypter ces odeurs, le chien, lui, passe une bonne partie de sa vie à les analyser pour en lire les messages laissés par ses congénères (rival, femelle en chaleur ou pas…), les autres animaux et, surtout, les humains. 

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Un livre ouvert

Le chien lit dans les odeurs comme dans un livre ouvert. Nos effluves lui permettent d’identifier la personne qui les a émises et de la ranger dans la case connue ou inconnue, mais également de savoir s’il a affaire à un adulte ou à un enfant, à une femme ou à un homme. Elles lui racontent nos activités de la journée (piscine, cigarettes, promenade au bois), lui dressent le menu de notre déjeuner et lui font un tableau de notre état émotionnel… Nos odeurs lui disent même si nous sommes malades. Que certaines maladies aient une odeur n’est pas nouveau. L’haleine des diabétiques, par exemple, aurait des relents de dissolvant tandis que les personnes atteintes de typhoïde dégageraient une odeur de pain. La capacité de certains chiens à détecter les odeurs en fait des auxiliaires efficaces auprès de personnes atteintes de diabète ou d’épilepsie car ils les « préviendraient », leur entourage ou elles, avant que ne survienne la crise. Des chiens sont même aujourd’hui éduqués pour reconnaître certaines odeurs de maladie, comme le cancer du sein. Des études sont actuellement menées via le projet KDOG à l’Institut Pasteur afin de permettre un dépistage précoce du cancer du sein à partir d’un linge posé sur la poitrine toute une nuit. 

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Conversations à sens unique

Il semblerait que les chats soient également capables de sentir les maladies, voire un peu plus. On se souvient du fameux Oscar, ce chat pensionnaire d’une maison de retraite américaine, qui se rapprochait systématiquement des patients en fin de vie. Mais, à l’heure actuelle, à notre connaissance, aucune étude n’est menée avec les matous… À travers nos attitudes, nos gestes et nos odeurs, nous fournissons en permanence des informations à nos compagnons dont nous ne percevons pas la portée. Ils peuvent comprendre, souvent même avant nous, certaines de nos émotions. Mais, dans l’état actuel de nos connaissances, ces conversations restent souvent des monologues car si le chien (et sûrement le chat) comprend bien des choses, nous sommes, nous, encore muets aux réponses que nous pouvons lui apporter. 

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