Le zoo-refuge de La Tanière veut sauver les ours Bony et Glasha

Dans une lettre ouverte adressée au Préfet du Loir-et-Cher, le zoo-refuge de La Tanière (Chartres) fait part de sa volonté d’accueillir et de soigner les deux autres ours de M. Poliakov. En effet, depuis septembre, toute l’équipe du refuge s’occupe de Mischa, arrivé dans un état de santé qui avait été qualifié « d’urgence absolue » par Patrick Violas, le directeur. « Il est aujourd’hui évident que cet animal était victime de maltraitance que nous qualifierons pour le moment de « maltraitance passive », par manque de soins, par négligence et un manque de professionnalisme flagrant », écrivent les auteurs dans leur lettre. Il est donc évident que Bony et Glasha, les deux ours restants, n’évoluent pas dans un environnement convenable –comme le montrent les vidéos prises par les associations de défense animale-, il est donc urgent de les en sortir. La Tanière précise avoir la place nécessaire dans leur bâtiment de quarantaine puis dans les parcs adaptés.

Cette lettre ouverte fait suite à la réponse qu’avait adressée le préfet au député Loïc Dombreval qui avait demandé le retrait des deux ours : « L’établissement où se trouvent Bony et Glasha est suivi très régulièrement par des inspecteurs assermentés. 3 contrôles réalisés depuis le début de l’année concluent à l’absence de maltraitance et un état de santé satisfaisant des animaux » avait-il répondu…

Rappel des faits

Après la diffusion de vidéos de l’ours Mischa – utilisé dans des spectacles par la famille Poliakov – la ministre de la Transition écologique, Élisabeth Borne, a interdit ses représentations. Au vu de son état de santé très inquiétant, il a été placé d’urgence, mi-septembre, au zoo-refuge de La Tanière. Mischa était maigre, souffrait de très graves infections respiratoires, de blessures infectées au niveau des griffes et infestées d’asticots. Antidouleurs, antibiotiques, désinfections… Cinq semaines après son arrivée, Mischa marche beaucoup mieux et a déjà repris 40 kilos. Il garde, malgré tout, une importante insuffisance respiratoire entraînant des soins à vie. Patrick Violas, directeur du refuge, sait que cet ours rescapé de 22 ans ne pourra pas vivre jusqu’à 45 ans. Mais il espère pouvoir lui offrir encore 15 belles années dans son refuge. « On laisse travailler la justice, et nous sommes prêts à récupérer les autres animaux qui sont là-bas (chez les Poliakov ndlr) », conclut le directeur passionné.

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