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Les dangers du jardin

Chaleur, bonnes odeurs et volatiles : il n’en faut pas plus pour attirer votre petit compagnon dans le jardin. Mais même s’il reste entre quatre murs, l’endroit n’est pas toujours si sûr… Animaux-online détaille les dangers qui le guette et vous donne des conseils en cas de problème.

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Les dangers du jardin
Shutterstock/MNStudio

Quand on est un propriétaire respectueux de son animal et de la nature, on commence par bannir de son jardin tous les pesticides, insecticides, herbicides ou fongicides. Les granulés et autres produits antilimaces, antisouris et autres petites bêtes, n’y ont pas non plus leur place. Si ces différents produits chimiques sont nocifs pour notre environnement, ils représentent surtout un risque sérieux pour votre animal de s’intoxiquer, soit directement en ingérant du produit, soit indirectement en consommant une proie qui en aura avalé. Saignements, convulsions ou démarche comme s’il était en état d’ivresse, doivent vous faire penser à une intoxication accidentelle. C’est une urgence vitale. Évidemment, ce risque n’existe pas si vous jardinez selon des règles biologiques…

Les dangers venus des plantes toxiques

Où est le problème ?

Qu’est-ce qui sent bon, est tendre et se mâchouille ? L’herbe bien sûr ! Autant de raisons qui expliquent pourquoi chiens et chats se laissent tenter. Si l’herbe n’est pas traitée, il n’y a pas de risque, hormis un petit vomissement ponctuel (et l’ingestion de vers si un autre animal, non vermifugé, est passé par là). Le plus gros risque concerne plutôt la consommation d’une plante toxique : azalées, cytises, glycines, ifs, jacinthes, lauriers roses, lys, muguets (boules rouges après la floraison), pommes d’amour, rhododendrons, etc. Divers troubles digestifs (vomissements, diarrhées), voire une accélération de la fréquence cardiaque et respiratoire, une agitation et des tremblements doivent vous alerter.

Comment bien réagir ?

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Hormis un vomissement ponctuel bien supporté (l’animal est de toute évidence en pleine forme), où il n’y a rien à faire, mieux vaut consulter le vétérinaire devant la présence d’autres symptômes. Si vous le pouvez, apportez-lui le contenu du vomi (débris de plantes) car cela peut aider à savoir quel végétal votre animal a absorbé.

Notre conseil

Si vous avez un chat qui ne peut s’empêcher d’aller chez des voisins adeptes des pesticides, attachez-le dans votre jardin à un harnais relié à un piquet ou mettez de hauts filets de sécurité en plus des clôtures. En effet, vous n’avez aucun droit de dire à votre voisin ce qu’il peut mettre ou pas dans sa propriété !

Les dangers invisibles cachés dans la pelouse

Où est le problème ?

Les aoûtats sont des araignées microscopiques qui pondent leurs larves dans les pelouses. Lorsque votre compagnon s’installe dans un endroit ainsi infesté, les larves se fixent dans les replis de sa peau ou entre ses doigts. Elles provoquent alors des démangeaisons si intenses que chiens ou chats se lèchent, se grattent et se mordillent parfois jusqu’au sang.

Comment bien réagir ?

Une simple inspection suffit à repérer des points orange, qui correspondent à des amas de larves d’aoûtats. Il convient de traiter au plus vite avec un spray antiacariens. Pour éviter les récidives, il faut penser à vaporiser un répulsif entre les doigts, derrière les oreilles, entre les cuisses et sous les aisselles.

Notre conseil

Vous pouvez cultiver de la mélisse officinalis. Encore appelée « herbe aux aoûtats » et très facile à entretenir, elle a le bon goût d’éloigner les aoûtats grâce à son parfum de citronnelle.

Les dangers visibles à même le sol

Où est le problème ?

Les chenilles processionnaires, ainsi appelées parce qu’elles se déplacent en groupe, envoient des poils urticants dans l’atmosphère lorsqu’on les manipule ou qu’on secoue la branche sur laquelle elles ont élu domicile (deux actes évidemment contreindiqués). Il y en a partout et, dès les beaux jours, elles descendent des arbres : on les retrouve alors à même le sol. De quoi attirer l’attention d’un chien ou d’un chat… pour son plus grand malheur.

Comment bien réagir ?

En cas de contact, ou pire d’ingestion de poils urticants de la chenille, la réponse ne se fait pas attendre et elle est violente au point de parfois mettre la vie de l’animal en danger et de provoquer la nécrose de sa langue, s’il a eu le malheur de lécher les chenilles. Il faut rincer et l’emmener sans tarder chez le vétérinaire, après avoir prévenu ce dernier de votre arrivée. C’est une urgence vétérinaire.

Notre conseil

Pour éliminer des chenilles processionnaires, il faut se protéger soi-même (avec des gants, des lunettes, des vêtements longs), couper la branche infestée et la brûler. En attendant, chiens et chats doivent être éloignés.

Les dangers qui viennent du ciel

Où est le problème ?

Parmi les frelons, les guêpes, les bourdons et les abeilles, les deux premiers sont les plus agressifs. En outre, la guêpe peut piquer plusieurs fois si elle se sent agressée, ce qui est le cas lorsque votre animal cherche à la gober. Si l’insecte pique sur la peau, le chat ou le chien en est quitte pour une vive douleur et un oedème. Si la piqûre se produit à l’intérieur de la gorge, le gonflement peut entraîner des difficultés respiratoires.

Comment bien réagir ?

En cas de piqûre externe (sur la peau), il faut approcher une source de chaleur (sans le brûler) car le venin des hyménoptères est sensible à la chaleur. À donner dans la foulée : apis 9 CH, 3 granules, immédiatement, et à renouveler toutes les heures jusqu’à amélioration. Il ne reste plus qu’à désinfecter et surveiller. La situation est différente, si vous avez vu votre animal avaler l’hyménoptère (ou si vous le supposez en difficultés respiratoires) : emmenez-le d’urgence chez votre vétérinaire, après l’avoir prévenu de votre arrivée.

Notre conseil

Si votre animal est à portée de vue, ne le laissez pas « jouer » avec un hyménoptère. Et pour ne pas attirer de guêpes, la solution est de ne pas lui donner de nourriture à l’extérieur. 

Un coin de jardin pour lui aussi

Les jardins à la française, taillés au millimètre près, ce n’est pas très adapté à votre animal. Si vous souhaitez lui faire plaisir (et, par la même occasion, avoir un peu moins de travail et participer à la survie de l’écosystème), laissez un carré d’herbes et de fleurs sauvages dans un coin. D’une part, coquelicots, marguerites, etc. donneront un côté champêtre à votre jardin sans entretien, d’autre part, ces fleurs attirent certains insectes qui, en virevoltant, font enfin la joie de votre chat qui verra là sa curiosité et son instinct de prédateur satisfaits. Et s’il a le bon goût de grignoter de l’herbe, cela lui permettra, en régurgitant, de se débarrasser plus facilement de ses boules de poils. 

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