Publicité

Deux fermes-refuges en danger

Recueillir des animaux de ferme pour leur fournir la plus belle des retraites, sans aucune aide financière ou humaine, peut être laborieux. Surtout lorsqu’il survient une catastrophe… C’est le cas de ces deux domaines, qui ont cruellement besoin d’aide.

Partager cet article :
Publicité
Deux fermes-refuges en danger
Domaine des Douages

Le domaine des Douages

Créé en 2009, il s’étend sur 100 hectares et se situe dans la Nièvre, en Bourgogne-Franche-Comté. Dominique, 60 ans, ancienne éleveuse, s’occupe désormais toute seule de plus de 850 animaux (dont 750 moutons), tous issus d’élevages ou sauvés de l’abattoir. Seulement voilà : noyée sous une charge de travail immense, elle lance aujourd’hui un appel à l’aide.

La raison ? Aucune subvention, un manque cruel de dons, et donc d’argent, indispensable à l’entretien du sanctuaire, à l’achat de matériel et de nourriture pour ses centaines d’hôtes, ainsi que pour les factures du vétérinaire. Comble de la difficulté, la canicule a brûlé la totalité des ressources alimentaires des animaux : les champs. La passionnée a donc dû piocher dans les précieux stocks de foin d’hiver pour continuer à nourrir ses bêtes, ce qui annonce une fin d’année très laborieuse…

Publicité

Les bâtiments sont également si vétustes que, sans travaux, les animaux ne survivront pas au froid. « Les portes sont de simples bâches en plastique… C’est pourquoi le sanctuaire cherche des bénévoles ayant des compétences en plomberie, menuiserie et maçonnerie pour rénover les structures », détaille Alexandra Blanc, présidente de l’association Vegan Impact, qui aide et soutient Dominique dans sa recherche de fonds.

Le Domaine des Douanges. Seule une bâche permet d’isoler les enclos du froid…

Si le domaine arrive à sortir la tête de l’eau, il pourra continuer à sauver et à recueillir des animaux, puisque la place ne manque pas ! Dans le cas contraire, Dominique devra fermer boutique d’ici fin septembre. « Si je dois arrêter, que deviendront alors mes 850 animaux ? Mes moutons, poneys, génisses, juments, oies, poules, canards… Aucune association ne les reprendra. Ce sera l’euthanasie pour les plus faibles ou les plus âgés, et l’abattoir pour les autres », déplore Dominique.

Pour l’aider, cliquez ici.

La ferme du bonheur de Pat

C’est en 1994 que Patrick Coulon reprend la ferme de 120 hectares de ses parents, en Saône-et-Loire. Il se met à collaborer, en 2009, avec une association de protection animale pour recueillir des animaux. Parmi eux, il y a des poneys dont Chocolat, aveugle, qui est constamment guidé par un autre poney nommé Princesse, des chevaux, des vaches et des ânes, et bien sûr Tyson, le sublime chien-loup de Patrick. « La plupart des animaux que j’ai recueillis viennent d’agriculteurs et d’éleveurs qui ont été en difficulté et qui ont abandonné… », raconte le passionné.

Patrick Coulon. Voici Chocolat…

Patrick Coulon … Et Tyson !

Cette « ferme du bonheur » (c’est son nom) a malheureusement aussi subi une catastrophe en 2017. La sécheresse a contraint le troupeau de Patrick à boire l’eau d’un ruisseau excentré. « Bien que le ruisseau récupère l’eau qui s’écoule de l’autoroute, je ne me méfiais pas car elle est, en temps normal, filtrée par les roseaux », explique l’éleveur. Sauf que ces roseaux avaient été coupés plusieurs mois auparavant et que ses vaches ont commencé à tomber malades. « J’ai fait analyser l’eau et il en est ressorti des taux de métaux lourds 1 000 fois supérieurs à la moyenne ! », raconte Patrick Coulon, encore choqué. Suite à ça, l’éleveur a perdu plus de la moitié de son troupeau. Il a donc une quarantaine d’animaux rescapés à la retraite et plus qu’une trentaine de vaches, dont il s’occupe tout seul au quotidien.

Patrick Coulon. Magnifique vache »highland » qui coule une retraite heureuse dans la ferme du bonheur

Dès lors, il n’a pas réussi à rétablir la situation, a été placé en redressement judiciaire et son exploitation agricole bio hypothéquée. Du haut de ses 67 ans, il souhaiterait une retraite bien méritée, consacrée à protéger, soigner et veiller sur ses animaux. Une cagnotte lui a été ouverte afin de l’aider à réunir une partie de la somme nécessaire pour sécuriser son futur. « Pour l’instant, je ne pense pas à ce qui pourrait survenir si je n’y arrivais pas. J’ai encore un peu de temps », conclut-il.

À lire aussi : Chartres : un zoo-refuge accueille uniquement des animaux rescapés
Réussir l’adoption d’un chien ou d’un chat
Réussir l’adoption d’un chien ou d’un chat
Le magazine 30 millions d’amis
Le n°1 de la presse animalière

Chaque mois, devenez le meilleur des maîtres et retrouvez tous nos dossiers et conseils d’expert. Découvrez nos offres papier et numériques...

Publié le 23 août 2019
3 minutes
Publicité