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La girafe, cet animal énigmatique et menacé

La girafe, considérée comme « vulnérable » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), a perdu 40% de sa population entre 1985 et 2015. Il n’en resterait que 98.000 individus. Voici quelques faits étranges ou cocasses concernant l’une des icônes de l’Afrique, et plus grand animal terrestre au monde.
– avec AFP –

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La girafe, cet animal énigmatique et menacé
Shutterstock

Son cou

La girafe peut mesurer jusqu’à 5,5 mètres de haut, et impressionne particulièrement par la taille de son cou. Comme chez l’homme, le cou de la girafe ne compte que sept vertèbres, mais chacune d’entre elles mesure quelque 25 cm de long. Ce cou est particulièrement utile pour atteindre les feuilles des arbres dont les girafes se nourrissent. Il est toutefois trop court pour permettre à la girafe d’atteindre le sol avec son museau pour boire de l’eau sans qu’elle plie ou écarte les pattes, une entreprise difficile pour cet animal longiligne. Heureusement pour elle, la girafe n’a pas besoin de boire tous les jours, car elle s’hydrate avec les plantes qu’elle ingère. Le cou est aussi utilisé pour un rituel très élaboré dans lequel les girafes s’affrontent en balançant leur cou pour établir leur domination.

Shutterstock. Pour boire de l’au, la girafe est obligée de plier ou d’écarter les pattes

Ses taches

Avec son pelage tacheté, ses longues pattes et son cou, la girafe – animal charismatique qui ne fait toutefois pas partie du célèbre « Big Five »(lion, éléphant, rhinocéros, buffle et léopard) – a reçu le nom latin de « camelopardalis », qui veut dire chameau-léopard. Ces taches ne servent pas qu’à se camoufler. Selon la Fondation pour la préservation de la girafe, chaque tache est entourée d’un système très élaboré de vaisseaux sanguins qui fonctionne comme une fenêtre thermique, permettant de réguler la température du corps. Comme une empreinte digitale pour l’homme, chaque girafe a un pelage au motif unique.

Shutterstock. Les motifs de chaque girafe sont uniques, comme une empreinte digitale

Grosse langue et gros coeur

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Chez cet animal hors de proportion, la langue peut mesurer jusqu’à 50 cm et lui permet de brouter avec plus de facilité les étages supérieurs de son arbre favori, l’acacia. Les scientifiques pensent que la couleur bleue-noire de la langue la protège d’une exposition prolongée au soleil. Il est également largement accepté que la salive de la girafe a des propriétés antiseptiques pour protéger sa langue des épines de l’acacia.

Shutterstock. Sa langue peut mesurer jusqu’à 50 cm et sa couleur bleutée la protège du soleil

Le coeur d’une girafe pèse 11 kilos et est assez puissant pour relever le défi d’envoyer le sang jusqu’au cerveau, situé à environ deux mètres de lui. Afin de protéger le cerveau de changements subits de pression sanguine lorsqu’elle se penche en avant pour boire, le système coronaire de la girafe comporte des valves qui régulent le flux sanguin. Il possède également des vaisseaux sanguins élastiques qui se dilatent et se contractent pour réguler ce flux. Les vaisseaux sanguins des pattes de la girafe ont été étudié par la Nasa pour la conception des combinaisons spatiales.

La reproduction

Parmi les mammifères, les girafes ont une des plus longues périodes de gestation: 15 mois. Elles accouchent debout, ce qui signifie que leur progéniture tombe de près de deux mètres de haut en naissant. Cette étonnante introduction à la vie met les nouveau-nés sur leurs pattes et prêts à courir en moins d’une heure. Un bébé girafe est plus grand que la moyenne des humains adultes. Dans la nature, les girafes peuvent vivre jusqu’à 25 ans, contre 35 ans en captivité.

Shutterstock. Un girafon peut se mettre à courir une heure après sa naissance !

Evolution

L’ancêtre de la girafe est un animal ressemblant à une antilope de près de 3 m de haut, qui sillonnait les forêts d’Asie et d’Europe il y a entre 30 et 50 millions d’années. L’animal vivant qui lui est le plus proche est l’okapi. En septembre 2016, une étude scientifique a montré qu’il y avait en fait quatre espèces distinctes de girafes et non une seule séparée en neuf sous-espèces, comme on le pensait jusque-là. Des discussions sont en cours pour faire reconnaître cette taxonomie par l’IUCN, ce qui favoriserait la mise en place de mesures de protection spécifiques.

Shutterstock. L’okapi, proche cousin de la girafe

L’annonce par l’IUCN du classement de la girafe dans la catégorie des espèces « vulnérables » a été accueillie avec une relative surprise fin 2016. Lors de la précédente évaluation, en 2010, elle était encore classée comme « préoccupation mineure ». « La girafe est un grand animal que l’on voit assez facilement dans les parcs et réserves, ce qui a pu donner la fausse impression que tout allait bien », analyse Julian Fennessy, co-président du groupe de spécialistes de l’IUCN pour les girafes et okapis. De nombreux observateurs évoquent pour ces raisons la menace d’une « extinction silencieuse », d’autant qu’historiquement, la girafe a rarement suscité beaucoup d’intérêt pour les chercheurs. Par ailleurs, en Somalie, au Soudan du Sud, en République démocratique du Congo ou en Centrafrique, notamment, les conflits favorisent le braconnage et rendent quasi impossible toute tentative d’étudier et protéger les girafes.

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