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Vidéo choc de L214 : Des vaches à hublot traitées comme des machines

Une nouvelle vidéo de l’association L214 dénonce aujourd’hui les dérives de l’élevage intensif des animaux. Des images commentées par Nagui montrent des vaches percées pour des expériences sur l’alimentation afin qu’elles produisent plus de lait. Abominable !

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Vidéo choc de L214 : Des vaches à hublot traitées comme des machines
DR

C’est encore le groupe Avril (une vidéo a déjà dénoncé les conditions de vie d’une élevage de poulets) qui est au cœur de l’enquête de l’association L214, désormais connue du grand public pour dénoncer les dérives et maltraitances infligées aux animaux par l’élevage industriel.

L214. Le hublot (fermé) installé sur le flanc de la vache qui permet d’accéder aux estomacs.

Cette fois, les images tournées, entre février et mai de cette année, concernent une ferme expérimentale située dans la Sarthe. Cette entreprise, La « Ferme d’innovations et de recherches de Sourches » est le plus grand centre d’expérimentation zootechnique privé en Europe dont les travaux visent à améliorer les capacités de production des bêtes et des végétaux.

Des vaches percées par un hublot !

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Les bêtes sont soumises à des expériences afin d’augmenter leur rentabilité et leur productivité. Pour les vaches, cela veut dire produire plus de lait. C’est pourquoi, on leur place un « hublot » sur le flanc. Cela consiste à percer la peau des ruminantes pour accéder directement à leurs estomacs afin d’introduire ou de prélever des aliments. Cette expérimentation sur des animaux vivants est légale et fait l’objet d’une autorisation du ministère en charge de la Recherche.

Les images, commentées par l’animateur Nagui, sont insoutenables. Elles montrent des vaches immobiles dans une minuscule stalle avec un homme sur le côté qui introduit toute la longueur de son bras pour atteindre l’estomac ! Le but ? Trouver l’alimentation qui augmente la production de lait. Aujourd’hui, les vaches vouées à l’industrie laitière produisent 27 litres de lait par jour, plusieurs fois la quantité nécessaire pour nourrir un veau ! Un veau qu’elles mettent au monde mais qui, dans l’industrie laitière, ne tétera jamais le pis de sa mère puisqu’il est retiré dès sa naissance pour que la totalité du lait aille à la consommation humaine…

Des poulets obèses

Dans cette ferme d’expérimentation, d’autres animaux d’élevage sont soumis à des traitements indignes. Des poulets sont nourris pour devenir obèses, au point de ne plus pouvoir se lever et encore moins se déplacer. Les poulets grossissent 4 fois plus vite : ils atteignent 1,5 kg en moins de 30 jours, alors qu’il en fallait 120 dans les années 1950, rappelle L214. Les poules pondent près de 300 œufs par an contre une vingtaine lorsqu’elles vivaient à l’état sauvage.

L214. Un lapin dans une cage exiguë. Image tirée de la vidéo.

Des lapins sont enfermés dans des cages minuscules, à plusieurs, dont ils ne sortiront que pour mourir. Entretemps, ils n’auront jamais vu la lumière du jour.

Des truies sont aussi filmées dans des stalles exiguës. « Aujourd’hui, elles donnent naissance à 29 petits par an, contre 16 en 1970. Les porcelets mettent aujourd’hui 165 jours pour atteindre le poids de 100 kg, alors qu’il en fallait encore 180 en 1990… « . Les chiffres donnent le tournis. Et les images tournées par l’association envie de vomir !

Une pétition pour faire cesser ces pratiques

Parallèlement à la publication de cette vidéo, L214 interpelle le gouvernement sur ces pratiques en adressant une pétition aux ministres de la Recherche et de l’Agriculture pour demander la fin de ce type de recherches, qu’elles soient privées ou publiques. L’association porte également plainte contre le centre de Sourches pour expérimentations en dehors des objectifs définis par la loi et pour sévices graves sur les animaux auprès du procureur de la République du Mans.

La secrétaire d’Etat à la transition écologie, Brune Poirson s’est exprimé :

La pose de hublots sur la panse de vaches à des fins de recherche est « choquante » mais « utile » pour la science, en attendant de trouver des méthodes alternatives, a-t-elle estimé vendredi. « C’est choquant », mais « ce sont des pratiques scientifiques et qui ne font pas souffrir l’animal. On en est sûr car on sait mesurer le stress chez les animaux », a assuré Mme Poirson, invitée sur la chaîne Public Sénat. Elle estime tout de même qu’il faudrait « mieux encadrer ces pratiques là » et développer des alternatives. » L’Inra (l’Institut national de la recherche agronomique, NDLR) y travaille déjà (…) et j’espère qu’il pourra rendre des conclusions avant 2025″, a-t-elle ajouté. « Mais c’est toujours un équilibre qui est compliqué, difficile, parce que nous avons besoin de la science sur beaucoup d’aspects, y compris parfois paradoxalement pour développer des médicaments qui peuvent être bénéfiques pour les animaux », selon Mme Poirson. Interrogé jeudi soir sur BFMTV, le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume avait adopté la même ligne, rappelant également que cette pratique de fistule gastrique sur les vaches est courante dans le monde entier et »contrôlée » par les autorités. Le ministre avait aussi dit « regretter » les intrusions de L214, « ces images qui peuvent être aussi détournées et amener un peu de tension.

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