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Nouveau « plan ours » : les associations révoltées

Le gouvernement « n’engagera pas de nouvelles réintroductions d’ours » dans les Pyrénées, communiquera leurs localisations, et favorisera leurs effarouchement ont annoncé les ministères de la Transition écologique et de l’Agriculture. Cette nouvelle feuille de route a été réalisée sans les associations environnementales, qui ont boycotté la réunion.
– Avec AFP –

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Nouveau « plan ours » : les associations révoltées
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Face à la levée de boucliers liée notamment à l’introduction de deux femelles slovènes en 2018, le gouvernement a adopté une nouvelle feuille de route pour « mieux concilier l’activité pastorale en montagne avec la présence de l’ours ». Dans son introduction, « l’État affirme que, dans les conditions actuelles de la dynamique de population, il n’engagera pas de nouvelles réintroductions d’ours, sauf en cas de mortalité, notamment liée à une cause anthropique » (due à une activité humaine), ont précisé les ministères dans leur communiqué. Cette feuille de route devait être présentée jeudi 6 juin après-midi à Toulouse aux parties prenantes par le préfet d’Occitanie, coordonateur pour le pastoralisme et ours, malgré le boycott de plusieurs d’entre elles, dans les deux camps.

Une feuille de « fausse-route »

Alors que la transhumance des brebis a commencé, le texte prévoit « une meilleure information des éleveurs sur la localisation des ours et le développement des moyens de communication dans les estives », selon le communiqué. Un « dispositif d’effarouchement graduel » sera également mis en place « pour les estives qui font l’objet d’une prédation » d’ours malgré des mesures de protection des troupeaux. Ce point notamment a poussé la quinzaine d’associations de la Coordination Associative Pyrénées pour l’Ours (Cap Ours), qui défendent la présence du plantigrade dans le massif, à boycotter la réunion de jeudi. Une première depuis 19 ans. Ils dénoncent une feuille de « fausse-route », dont certaines mesures ont déjà été appliquées avant même d’être présentées, notamment par rapport à l’effarouchement de ces animaux.

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« Disons-le clairement : aucune des mesures déjà annoncées n’est de nature à améliorer la cohabitation entre l’élevage et l’ours. Elles ne feront que l’empirer, en plus de mettre en péril la vie des ours présents dans les Pyrénées. Certaines de ces mesures sont même en contradiction avec le « Plan d’actions ours brun 2018-2028. » Cette population est pourtant censée bénéficier d’un statut de protection renforcée de par son classement « en danger critique d’extinction » par les instances de protection de la nature internationales », explique un communiqué de Cap Ours.

En comptant Sorita et Claverina, femelles slovènes introduites l'an dernier, 40 ours bruns avaient été décomptés dans les Pyrénées françaises en 2018, avait annoncé au printemps le ministère, soulignant toutefois que ce nombre, en baisse par rapport aux 46 de 2017, pouvait être sous-évalué.

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