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Chat : quand l’extraction des dents devient inévitable…

Le chat est un animal qui n’aime pas montrer qu’il a mal, il a tendance à se cacher quand c’est le cas. Prétez-lui donc toujours beaucoup d’attention si son comportement change. Un chat qui boude ses croquettes, qui a mauvaise haleine et qui souffre visiblement de douleurs au niveau de la bouche ne guérira pas tout seul. Il a besoin de vous !

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Chat : quand l’extraction des dents devient inévitable…
Shutterstock

Plusieurs types de problèmes bucco-dentaires peuvent être observés chez les chats. La maladie parodontale (causée par des bactéries qui attaquent les tissus de soutien des dents) est la plus fréquente mais un nombre non négligeable de chats est aussi victime de gingivo-stomatite chronique (GSC), une inflammation des gencives et de la muqueuse buccale très douloureuse.

Développement d’ulcères buccaux

Lors de GSC, les douleurs buccales du chat sont telles qu’il perd l’appétit, ne se toilette plus, perd du poids, devient irritable, se cache… Il est peu probable que votre chat vous laissera examiner l’intérieur de sa bouche mais vous pourriez observer de la salive aux commissures des lèvres, éventuellement teintée de sang. Ce n’est qu’une fois le chat anesthésié que votre vétérinaire pourra l’examiner.

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L’inflammation commence par les gencives mais envahit ensuite la muqueuse buccale : de petites érosions voire de véritables ulcères sont visibles. Les lésions sont généralement étendues et ont tendance a saigner si on les touche. Comme des millions de bactéries prolifèrent dans la cavité buccale, ces lésions s’infectent très rapidement.

Un problème immunitaire sous-jacent

En présence de petits ulcères dans la cavité buccale et d’une mauvaise haleine, votre vétérinaire vérifiera d’abord que le chat ne présente pas d’insuffisance rénale chronique. L’excès d’urée dans le sang peut en effet produire ce genre de symptômes. Si ce n’est pas le cas (et que les lésions sont entendues), il explorera d’autres hypothèses, dont celle de la GSC. Cette maladie est encore mal expliquée mais elle apparait chez des chats dont les défenses immunitaires sont affaiblies, parfois suite a l’infection par des virus qui dépriment le système immunitaire, tels que le virus de la leucose feline (FeLV) ou le virus de l’immunodéficience féline (FIV). Il a en effet été mis en évidence que les chats à GSC sont beaucoup plus souvent infectés par ces virus que les chats « tout venant ». D’autres virus fréquents chez les chats ont également été incriminés (calicivirus et virus herpès). Des réactions d’hypersensibilité sont aussi soupçonnées de faciliter le développement de la GSC, notamment des allergies alimentaires ou des réactions anormales à la présence de bactéries fréquentes de la plaque dentaire.

L’injection par voie intraveineuse de cellules souches est une technique prometteuse dans le traitement des affections inflammatoires et les troubles du système immunitaire. Elle est pratiquée en médecine humaine et arrive maintenant aussi en médecine vétérinaire. L’administration de cellules souches a été testée chez des chats souffrant de gingivo-stomatite chronique. Chaque chat a reçu deux injections, a un mois d’intervalle. Sur 7 chats traités, 5 ont répondu favorablement au traitement. Aucune récidive n’était constatée après un recul de 6 à 24 mois. Ce type de traitement est cependant pratique dans le cadre de protocoles de recherche, pas encore en clientèle vétérinaire courante.

Traitement médical décevant

Dans un premier temps, le chat pourra être un peu soulage grâce à des médicaments qui diminueront l’inflammation buccale, plus des antibiotiques pour traiter les infections bactériennes. Mais cela ne supprime pas la maladie. Pour aller plus loin, plusieurs traitements visant à « rééduquer » le système immunitaire ont été testés mais ils ne marchent pas chez tous les chats, loin de la. De plus, ils tendent a être de moins en moins efficaces à chaque cure. Au final, aucun traitement n’est efficace à 100 % et l’approche chirurgicale s’avère le plus souvent indispensable.

Extractions dentaires

Dans les cas sévères, il est malheureusement incontournable d’extraire toutes les dents ou presque du chat. (Il est préférable de faire réaliser ce type d’opération par un vétérinaire spécialisée en dentisterie). L’extraction dentaire totale peut sembler cruelle et agressive mais c’est celle qui supprime le plus durablement les douleurs chez les chats atteints. Avec une alimentation humide, le chat pourra manger normalement après l’opération.

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Une bonne majorité de chats atteints sont guéris ou grandement améliorés grâce aux extractions dentaires. Elles ont un effet très positif dans les premiers 3 mois chez 60 % des chats (même si environ deux tiers d’entre eux ont besoin d’un traitement médical complémentaire). Dans 20 % des cas, l’état du chat s’améliore plus lentement et les 20 % de chats restants rechutent rapidement. Lorsque les douleurs récurrentes nuisent gravement à la qualité de vie du chat, l’euthanasie finit par être la seule solution acceptable…

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