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L214 : 100 % des cailles pondeuses vivent en enfer

L’association L214 vient de dévoiler les images d’une enquête tournée en décembre 2018 dans un élevage de cailles. Entassement, maladies, blessures, crasse… ces animaux vivent un véritable enfer et aucune loi n’existe pour les protéger.

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L214 : 100 % des cailles pondeuses vivent en enfer
L214

Elles sont 213 000 cailles à vivre dans cet élevage situé dans la commune de Montoison, dans le département de la Drôme. Appartenant à l’entreprise Drôme Cailles, la moitié d’entre elles sont destinées à la ponte, et l’autre moitié est élevée pour sa chair. C’est dans les bâtiments de la première catégorie que se sont rendues les caméras de l’association L214, en décembre 2018. Cet élevage est similaire à celui des poules pondeuses en cage :

  • 80 cailles par m2, soit la surface d’une carte postale par animal
  • éclairage artificiel allumé entre 16 et 18 h par jour pour favoriser la ponte
  • 300 œufs pondus par caille et par an alors que, dans la nature, ce chiffre n’est que de 7 à 14 œufs par an
  • agressivité, picage, perte de plumes, dermatites, infections, tumeurs…

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Certaines ne survivent pas à ces conditions et succombent à leurs blessures, comme en témoignent les multiples cadavres trouvés dans les cages. La crasse qui recouvre l’élevage atteste, elle aussi, du peu d’attention portée à ces animaux.

Des animaux aux multiples besoins :

 Dans la nature, les cailles vivent dans de grands espaces herbacés, en petits groupes, et ont même pour habitude de migrer. Comme les poules, elles ont besoin de prendre des bains de poussière pour se laver et aiment gratter le sol. « Cette espèce est également nicheuse – c’est-à-dire qu’elle construit des nids : elle a donc besoin de végétation pour trouver les matériaux nécessaires à la construction », précise le rapport de L214. Ainsi, la vie dans ces minuscules cages les empêche d’exprimer leurs besoins primaires. À noter que leur espérance de vie dans la nature est de 5 ans, contre 5 mois pour les cailles pondeuses et 35 jours pour les cailles de chair.

50 millions de cailles abattues chaque année en france

Avec la Chine et le Brésil, la France est l’un des principaux producteurs mondiaux d’œufs de caille. Selon Agreste (Bureau des statistiques sur les productions et les comptabilités agricoles), 51 millions de cailles ont été abattues en France en 2016. À part les mâles gardés pour la reproduction, tous les autres, considérés comme inutiles, sont tués à la naissance. Les cailles, elles, passent toute leur (courte) vie de pondeuses ainsi enfermées avant d’être tuées. Le rapport explique que 4 à 6 heures avant leur départ pour l’abattoir, les cailles sont mises à jeun. « Elles sont alors attrapées par le cou ou les 2 ailes et chargées par poignées de 3 à 5 animaux dans des caisses mobiles de 50 à 70 cailles : c’est le « ramassage ». Elles sont ensuite transportées à l’abattoir par camion, puis plongées dans un bain d’eau électrifié et saignées ».

Aucune réglementation n’encadre ces élevages

Selon L214, cet établissement ne serait pas une exception et représenterait, au contraire, l’ensemble des élevages de cailles pondeuses. En effet, à la différence des poules pondeuses, aucune réglementation spécifique n’encadre ce type d’élevage. Densité, aménagement des cages, espaces extérieurs… tous ces paramètres ne sont soumis à aucune règle, ce qui laisse place à de nombreuses dérives. Pourtant, l’article L. 214.1 du Code Rural, qui dispose que : « Tout animal […] doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce », ne devrait pas rendre possible de tels élevages. Selon l’association, ces derniers sont donc théoriquement dans l’illégalité.

À lire aussi : 1 million de signatures pour mettre fin à l’élevage en cage

Pour toutes ces raisons, L214 invite les Français à cesser d’acheter des produits issus de l’élevage des cailles. Par l’intermédiaire d’une pétition, l’association demande également à la grande distribution d’arrêter de commercialiser des œufs issus de cailles élevées en cage.

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