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Comment agir pour la protection des mammifères marins ?

Alors que la Journée internationale de la baleine vient d’avoir lieu, le 19 février, Sandra Guyomard, présidente de l’association Réseau-Cétacés, nous parle plus en détail de l’importance de sensibiliser le public à la condition des cétacés et aux actions que l’on peut mener à son échelle.

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Comment agir pour la protection des mammifères marins ?
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Signer des pétitions

L’association Réseau-Cétacés mène différentes actions. « Nos opérations « phares » sont de vastes campagnes de sensibilisation à la condition des cétacés captifs qui ne sont pas heureux en bassin et souffrent. Vous pouvez signer la pétition «  Les cétacés et la captivité » sur le site de l’association », informe Sandra Guyomard. Ils luttent également contre le massacre des dauphins au Japon qui dure 7 mois dans l’année. « L’année dernière, nous sommes partis au Japon pour documenter ces chasses. Depuis, on essaye de mobiliser l’opinion publique sur ce qui se passe là-bas. Nous sommes également sur le point de lancer une campagne de protection des océans, car protéger les cétacés, c’est bien, mais protéger leur environnement, c’est aussi primordial », détaille-t-elle.

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« Concernant les baleines, elles souffrent déjà de la pollution, du réchauffement climatique, des captures accidentelles… Compte tenu de tout ça, on aimerait bien que la chasse s’arrête. On est là pour rappeler que 3 pays – le Japon, la Norvège et l’Islande – continuent de chasser la baleine. Aujourd’hui, nous nous concentrons plus sur le Japon, car il a récemment quitté la Commission baleinière internationale », explique la présidente. Une pétition pour l’interdiction de la chasse à la baleine au Japon a donc été lancée et sera remise à l’ambassadeur du Japon en France et également au gouvernement français. « Il a toujours protégé les baleines et on aimerait qu’il nous aide à plaider leur cause. »

Boycotter les delphinariums

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Réseau-Cétacés explique que plus de 2 000 cétacés sont aujourd’hui détenus dans près de 350 delphinariums à travers le monde. L’approvisionnement des bassins se fait en partie lors de la chasse qui se déroule au Japon. « De septembre à mars, les bateaux partent en mer, rabattent les dauphins sur le rivage – en créant des murs d’ondes sonores – et sont rapidement massacrés de manière à être vendus sur les étals. Pour l’avoir vu de nos propres yeux, les cétacés livrent une bataille pour leur vie et c’est vraiment dramatique », déplore Sandra Guyomard.

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Cependant, en fonction de l’espèce capturée ce jour-là, des soigneurs de delphinarium peuvent venir sélectionner des animaux pour ensuite les exporter aux quatre coins du monde. « Ce qui est beaucoup plus rentable que le commerce alimentaire, qui est marginal, car peu de Japonais mangent de la chair de dauphin. Il est évident que sans les achats des delphinariums, cette chasse ne survivrait pas. Si on veut que ce massacre s’arrête, il faut absolument arrêter d’acheter des billets pour les delphinariums », affirme-t-elle.

Devenez bénévoles !

Les associations sont en quête permanente de bénévoles. Elles recherchent aussi bien des profils « lambda » que des profils « pointus ». « On a autant besoin de quelqu’un qui va nous aider à distribuer de la documentation que de personnes qui vont pouvoir aider sur les réseaux sociaux ou pour le site internet. Et évidemment, les associations ont toujours besoin d’argent pour financer les actions ».

Selon les projets, le Réseau-Cétacés est, par exemple, partenaire de Sea Shepherd, Orques sans frontières, Mon École Ma Baleine, ou encore du Dolphin Project, une association américaine dirigée par l’ancien dresseur de Flipper le dauphin, qui agit quotidiennement au Japon pendant les massacres des cétacés.

3 actions pour préserver l’environnement des cétacés

  • Choisir le poisson que l’on consomme en encourageant la pêche durable et en consommant les poissons les moins menacés. Les cétacés ne seront alors plus privés de leurs propres ressources alimentaires et les captures accidentelles diminueront.
  • Gérer efficacement ses déchets en les diminuant et en les jetant dans les endroits prévus à cet effet afin qu’ils ne se retrouvent pas dans la mer.
  • Les fléaux des océans sont les microplastiques qui ne sont pas filtrés par les systèmes d’épuration des eaux usées et finissent donc directement dans nos rivières, fleuves et océans… Or, ils sont présents en grande quantité dans nos cosmétiques et produits ménagers. La clé ? Bien lire les étiquettes afin d’éviter les substances signalées par les symboles PE, PP, PEG (suivi d’un nombre), PMMA et PET. Ou alors, fabriquez-les vous-même !
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Publié le 21 février 2019
4 minutes
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