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La génétique au service de leur santé

Domaine majeur de la médecine en général, la génétique est indéniablement le grand gagnant
des progrès scientifiques de ces dernières années. La médecine vétérinaire ne fait pas exception.

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La génétique au service de leur santé
Shuttertock

Comme la médecine humaine, la médecine vétérinaire s’est elle aussi tournée vers la génétique pour améliorer la santé de nos compagnons. Si nos animaux ne bénéficient pas d’un financement favorisant la recherche pour leurs propres espèces, ils en profitent néanmoins et les progrès ont été rapides et constants depuis le séquençage du génome complet du chien en 2005.

La recherche génétique en médecine vétérinaire est d’autant plus importante que la sélection des races, tant canines que félines, en ne retenant qu’un petit nombre d’individus, a conduit à l’émergence et au développement de maladies génétiques dans ces espèces. Leur fréquence est parfois considérable puisque jusqu’à 20 % du cheptel dans certaines races peut être porteur d’une mutation génétique potentiellement à l’origine d’une maladie plus ou moins grave. A titre de comparaison, la fréquence des maladies génétiques n’est que de 0,01 % dans l’espèce humaine.

Identifier les mutations

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Les progrès de la recherche ont permis de mettre au point des tests génétiques qui identifient les mutations responsables de ces maladies. Il y a autant de tests génétiques qu’il y a de races et de mutations génétiques dans chacune de ces races. « On dénombre environ 150 tests génétiques chez le chien, sans compter les tests de couleur, et une trentaine chez le chat », estime Guillaume Queney, président fondateur d’Antagene, une société spécialisée dans ces tests créée en 2001.

On recense trois types de tests génétiques : les tests de dépistage de maladies, les plus nombreux, les tests de filiation, qui permettent de vérifier la fiabilité d’un pedigree, et les tests dits « phénotypiques » qui s’intéressent aux gènes de couleur dont sont porteurs les animaux ou à d’autres critères comme une queue naturellement courte.

Tous ces tests sont des outils pour les éleveurs et pour les vétérinaires, dans une optique de santé ou, plus largement, de sélection. « Les trois premiers tests de dépistage mis sur le marché au début des années 2000 ont été ceux permettant de mettre en évidence la cécité nocturne du briard, un dysfonctionnement du système immunitaire chez le setter et une anomalie du collagène entraînant un décollement de l’épiderme chez le golden retriever », ajoute Guillaume Queney.

S’il ne remplace pas l’examen clinique, le test génétique peut être utile pour confirmer ou infirmer un diagnostic. Il est également intéressant en élevage canin car il permet de dépister les reproducteurs à risque et ainsi d’adapter les croisements.

Ces tests ont eu des bénéfices concrets pour les animaux et ont même contribué à sauver des races menacées par des maladies génétiques trop présentes. C’est le cas pour l’ataxie cérébelleuse de l’american staffordshire terrier. Cette affection nerveuse, qui se traduit initialement par des troubles de la démarche et de l’équilibre et conduit à une mortalité précoce des chiens atteints, était très présente dans la race au début des années 2000. Grâce à l’émergence d’un test de dépistage spécifique, les éleveurs ont réussi à la faire reculer et à « assainir » considérablement la population française d’american stafforsdhire terriers en contrôlant la reproduction des sujets porteurs du gène.

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