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Mon animal, chien ou chat, peut-il me transmettre ses maladies ?

Des maladies transmissibles à l’homme, il peut en contracter toute l’année. Mais le risque est encore accru en vacances, en raison de nouvelles activités et d’une vigilance en berne. C’est donc au retour des congés ou après que le diagnostic risque de tomber !

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Mon animal, chien ou chat, peut-il me transmettre ses maladies ?
Shutterstock/lalyla

De temps à autre, des infections transmises par un animal de compagnie font la une de l’actualité. Dernière en date : quelques cas exceptionnels de transmission de la tuberculose par des chats infectés, en Angleterre. La crainte d’une transmission de la rage par une chauve-souris retrouvée morte par deux enfants dans un jardin, cela s’est déjà vu. On a même eu droit à la transmission du cowpox virus (un cousin de la variole) à des adolescents par leurs rats achetés en animalerie… Bien qu’exceptionnels, ces faits sont régulièrement rapportés par les médias. S’ils sont rarissimes, ils ne doivent pas nous faire oublier que d’autres maladies plus fréquentes (on les appelle les zoonoses) sont transmises à l’homme par les animaux. Heureusement, des moyens efficaces permettent de s’en protéger. Le point sur les plus connues…

Attention au coup de griffe

Même si on n’en parle presque jamais, ce sont la pasteurellose et la maladie des griffes du chat (due à une autre bactérie, Bartonella henselae) qui sont les zoonoses les plus fréquentes. Chiens et chats peuvent en être porteurs, sans que cela leur pose problème. Chez l’homme, en revanche, suite à une griffure ou à une morsure même minime, une blessure peut apparaître et prendre des proportions étonnantes, avec fièvre et parfois malaise général. Le traitement repose sur la prise précoce d’antibiotiques. Pour éviter d’en arriver là, mieux vaut apprendre à son animal à ne pas mordre et à ne pas griffer.

Leptospirose : un mauvais souvenir de baignade 

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Si votre chien a eu la mauvaise idée de nager (et/ou de boire) dans une eau stagnante, peut-être a-t-il contracté la leptospirose. Cela se produit lorsque la mare a été infectée par l’urine de rongeurs. En cas de contamination, le chien est fort abattu et il y a urgence à le réanimer. Son maître a également pu être contaminé par la bactérie responsable. Initialement, cela s’apparente à une grippe, mais peut évoluer vers la méningite. Deux bonnes raisons pour le faire vacciner en prévention, surtout si il aime se baigner !

Teigne : fourrure à double facette

La plupart des animaux à fourrure peuvent en être atteints et d’ailleurs, cela ne se voit pas toujours… sauf chez l’homme (plus souvent un enfant) chez qui la teigne provoque des plaques rouges et arrondies sur la peau ou des pertes de cheveux, par plaques. Chez l’humain comme chez l’animal, les traitements antifongiques sont relativement efficaces, mais il faut en prendre pendant plusieurs semaines. Hormis ne pas caresser un animal qui présente des pertes de poils circulaires ici et là (symptômes habituels d’une teigne) et le montrer bien vite au vétérinaire, il n’y a pas de prévention possible.

Parasitoses : chats et chiens à égalité

Des vers ronds et plats peuvent infecter les mammifères non vermifugés et nos chiens et chats
n’échappent pas à la règle. Les vers peuvent aussi infecter les jeunes enfants de la famille, en raison de leur immunité immature et de leur tendance à porter les mains sales à la bouche. Selon le ver transmis, l’infection peut passer inaperçue, ou au contraire provoquer des troubles digestifs, une fièvre, des ganglions, etc. La solution vient des vermifuges, à donner plusieurs fois par an à l’animal.

Rage : importation illicite

Les seuls cas de rage diagnostiqués chez l’animal de compagnie ces dernières années ont concerné des chiots rapportés illégalement sur notre territoire et en provenance de pays où cette infection sévit encore. Comme le rhabdovirus (virus responsable de la rage) est très concentré dans la salive, le moindre contact direct – par morsure ou léchage au niveau d’une plaie – suffit à contaminer un humain. L’ animal enragé finit prostré, paralysé ou, au contraire, présente des accès de folie furieuse avant de mourir. Chez l’homme, la maladie aboutit à une encéphalite mortelle.

Chlamydia Psittaci et Grippe Aviaire : une affaire de volatiles

Même si c’est beaucoup plus rare, perroquets et perruches peuvent être infectés par Chlamydia psittaci, une bactérie responsable de l’ornithose psittacose ou chlamydiose aviaire. La contamination se fait par le biais de fientes infectieuses desséchées. Elle se traduit par un syndrome qui s’apparente à la grippe et, parfois, des difficultés pour respirer. Dans ce cas, un traitement par antibiotiques s’avère indispensable. Quant au virus de la grippe aviaire qui a tant fait parler de lui, le risque de transmission à l’homme est quasi nul lorsqu’on met la cage de son oiseau quelques dizaines de minutes sur le rebord de sa fenêtre ! Et quand bien même, l’humain (comme le chat d’ailleurs) fait partie des espèces très peu réceptives au virus de la grippe aviaire non muté : les rares cas de zoonose rapportés avec ce virus concernent des éleveurs asiatiques vivant au milieu de leurs oiseaux malades…

Salmonelles : gare aux NAC

Les amoureux des lézards, grenouilles, serpents et autres animaux à sang froid ne sont guère plus à l’abri. On retrouve fréquemment des salmonelles dans le terrarium et le meilleur moyen de ne pas se contaminer (sous peine de diarrhées et de fièvre) est de nettoyer le terrarium avec des gants et de se laver les mains après toute manipulation. On n’en parle pas souvent, mais pourtant, les risques existent, notamment chez les enfants de moins de cinq ans où quelques cas de salmonelles mortelles ont même été décrits, ce qui a valu une mise en garde aux parents par le Bulletin épidémiologique hebdomadaire.

Ça ressemble à une Zoonose, mais ça n’en est pas une !

Ce n’est pas parce que votre animal de compagnie a déclaré la même maladie que vous que c’est forcément lui qui vous l’a transmise ! En l’occurrence, la leishmaniose, transmise par un insecte (phlébotome) dans le Sud de la France, est relativement fréquente chez le chien, beaucoup plus rare chez l’homme. Lorsque l’homme en est affecté, ce n’est jamais la faute du chien malade, mais toujours de l’insecte piqueur.

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