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Les chats du web nous rendent-ils fous ?

Peut-on parler d’addiction, voire de folie collective, à propos de l’enthousiasme que déclenchent certains chats sur les réseaux sociaux ? Pourquoi sommes-nous tous accros ?

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Les chats du web nous rendent-ils fous ?
Shutterstock

De l’aveu de tous les « cat influencers » que nous avons interrogés, exposer leur chat à la lumière est d’abord une source de bonheur. Ils n’imaginent jamais, dans les premiers posts, qu’une « catmania » va naître autour de leur protégé. Cela répond juste au besoin de partager des moments drôles, insolites, ou même banals avec leur animal. Et si ça plaît aux autres, tant mieux. « J’ai toujours aimé faire rire mes copains. En affichant sur le Web ma relation avec mon chat, j’ai allié l’utile à l’agré­able », explique Florian, le maître de Giggles.

La création d’une communauté de fans ne dépend pas que de celui qui poste les images. Certes, il doit être actif sur les réseaux, mais c’est la viralité qui nourrit le phénomène. Une sorte de « bouche-à-oreille » qui peut faire connaître votre chat jusqu’à l’autre bout de la planète. Au point qu’on peut parler de famille virtuelle autour de Grum­­py Cat, Lil Bub ou encore Maru

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Des prétentions modestes

L’argent, la notoriété, le changement de vie professionnelle ne sont que des effets ricochets du premier engouement qui, pour certains chats, s’apparente à une déferlante. Mais si, en France, des maîtres de « cat influencers », comme Florian, le maître de Giggles, Charlène, la maman de Mowgli et Léo, vivent des « talents » de leurs animaux, leurs revenus et emplois du temps n’ont rien à voir avec ceux des maîtres des célébrissimes chats américains ou japonais dont les comptes en banque affichent des revenus avec plusieurs chiffres avant la virgule !

Chez nous, les prétentions restent modestes et, parfois, plus intellectuelles. « Le fait de faire connaître notre chat à des milliers de gens nous a ouvert des horizons insoupçonnés, en nous mettant en contact avec des spécialistes vraiment calés sur le comportement félin », décrypte Christophe, le propriétaire de Boubou. « Nous avons assisté à une conférence avec des éthologues et des comportementalistes, accédé à un univers scientifique que nous ne connaissions pas… ».

A moins que nous, Français, soyons juste restés de grands enfants : « Poster des photos de notre chat en smoking, c’est un peu débile, mais c’est rigolo ! Ça nous fait marrer ; et ça nous fait marrer de faire marrer les autres. » Et ce ne sont pas forcément les propriétaires de chats qui regardent le plus ces contenus. Internet vient combler une frustration : « J’adore les chats, mais je me refuse à en avoir dans mon petit appartement parisien », explique Véronique, qui fait partie de ces communautés de fans.

Quand la science décripte ce phénomène

Preuve que le phénomène est devenu important : la communauté scientifique s’y est intéressée. Une étude a été menée par Jessica Gall Myrick, professeur à l’université d’Indiana, aux Etats-Unis, sur plus de 7 000 internautes. Et elle en conclut que « regarder une vidéo de chats procure un regain d’énergie, augmente les émotions positives et diminue les émotions négatives ». Juste après le visionnage, les internautes ont expliqué se sentir « moins anxieux, moins agacés et moins tristes ». Une autre étude réalisée sur des étudiants chinois a, quant à elle, démontré que le visionnage d’une vidéo féline juste avant de passer un examen augmentait leur capacité de concentration.
Une bonne excuse pour consulter son Smartphone pendant une réunion de travail !

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