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Chasse des oies migratrices : la LPO appelle à la mobilisation

Alors que le ministère de l’Écologie s’apprête à signer un arrêté permettant aux chasseurs de tuer les oies migratrices en février – après la date officielle de fermeture –, les Français sont appelés, dans une consultation publique, à donner leur avis avant le 24 janvier.

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Chasse des oies migratrices : la LPO appelle à la mobilisation
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Afin de respecter la migration prénuptiale des oiseaux, la date de fermeture de la chasse doit être le 31 janvier, comme chaque année. Or, François de Rugy, successeur de Nicolas Hulot, s’apprête à autoriser la chasse aux oies cendrées jusqu’au 28 février et aux oies rieuses et oies des moissons (sans quotas) jusqu’au 10 février. Les arguments avancés sont, d’une part, la « forte expansion » des oies cendrées (1 200 000 individus en 2017), et d’autre part les dégâts agricoles qu’elles entraînent, en s’appuyant sur l’exemple des Pays-Bas. Pour les deux autres espèces d’oies, elles ne migreraient pas avant le 10 février, c’est pourquoi la chasse pourrait continuer. Or, la Ligue de protection des oiseaux (LPO) conteste fortement cette information. « Il y a un désaccord sur les dates. Chasser ces oies jusqu’au 10 février empiète sur le début de leur migration. Or, il est strictement interdit de tuer des oiseaux en pleine migration ! », s’insurge Yves Verilhac, directeur général de la LPO.

Des arguments jugés irrecevables

La LPO explique dans un communiqué que « les oies qui migrent par la France ne sont pas celles, semi-domestiques et sédentaires, qui causent des dégâts aux Pays-Bas » et soulève, de ce fait, l’absence de témoignages concernant des dommages agricoles en France. Par ailleurs, ces chasses seraient pratiquées « au poste fixe » et/ou de nuit, ce qui impacterait d’autres espèces à cette date (erreurs d’identification, dérangement…), comme des oiseaux d’eau. « Je vous mets également au défi de faire la différence entre une oie cendrée, une oie rieuse et une oie des moissons dans la pénombre ou à contre-jour. Ainsi, du 10 au 28 février, de nombreuses oies non chassables pourraient en faire les frais », explique Yves Verilhac.

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Enfin, les chiffres avancés par le ministère ne seraient pas d’actualité puisque « la population actuelle (d’oies cendrées, ndlr) n’est pas estimée à 1 200 000 individus, mais à 960 000 individus, soit presque 25 % de moins », explique, sur son site, la LPO. L’association invite donc à une mobilisation des Françaises et des Français pour témoigner de leur opposition à ce projet sur le site de la consultation publique avant le 24 janvier.

"Comment peut-on conforter les chasses traditionnelles les plus cruelles et non sélectives, vouloir chasser les oiseaux migrateurs et rétablir les chasses présidentielles ? Et se mettre à dos la majorité des Françaises et des Français puisque tous les sondages sur ces sujets de protection de la nature sont concordants", s’étonne Allain Bougrain-Dubourg dans un communiqué.

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Publié le 9 janvier 2019
2 minutes
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