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Au bonheur des Ânes : notre ami aux yeux de velours

Si le chat et le chien sont aujourd’hui nos principaux compagnons, l’âne est un animal qui a côtoyé les hommes depuis la nuit des temps. Moins présent aujourd’hui, il leur a pourtant rendu d’innombrables services !

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Au bonheur des Ânes : notre ami aux yeux de velours
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L’âne du Cotentin

Bernard Ciccolini

Le seul département de la Manche en comptait plus de 9 000 dans les années 1930 ! Il était surtout chargé du transport du lait, et les jeunes filles assises en amazone, qui les guidaient, portaient le joli nom de Triolette. Aujourd’hui, cet âne est un fidèle compagnon de randonnée et il met son caractère calme et docile au service de l’équithérapie, en aidant les enfants en difficulté à retrouver un équilibre.

Un village et un trophée

Bernard Ciccolini

Depuis vingt ans, les ânes sont accueillis au Salon de l’agriculture qui se tient à Paris. C’est l’occasion d’y voir toutes les races dans le « village des ânes » qui leur est consacré. Un trophée national récompense même les meilleurs d’entre eux dans des épreuves comme le travail aux longues rênes, l’attelage, le parcours d’obstacles… As-tu déjà admiré un âne du Cotentin guidé aux longues rênes ? Un bourdonnais qui file entre des plots ou quatre pyrénéens tirant une charrette à toute allure ?

Le baudet du Poitou

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Il est connu depuis plus de mille ans. Impossible de rester indifférent à son allure si particulière ! Son épaisse toison brun-roux ressemble à des dreadlocks, ces mèches de cheveux emmêlées. Cet âne servait avant tout à la reproduction. Les mâles étaient en effet croisés avec des juments pour donner naissance à des mules. Ces grandes mules étaient alors très recherchées partout en France pour leur force et leur endurance. Aujourd’hui, ce grand baudet de plus de 1,40 m au garrot sert aux travaux agricoles, au bât et à la monte.

Lait de jouvence

Bernard Ciccolini

On raconte que, pour entretenir sa beauté, la reine d’Egypte Cléopâtre prenait des bains de lait d’ânesse. C’est très vraisemblablement une légende. En revanche, le lait d’ânesse, moins gras que celui de la vache, a longtemps été utilisé pour remplacer celui des mamans lorsqu’elles ne pouvaient pas allaiter leur nouveau-né. Aujourd’hui, il entre dans la fabrication de produits de beauté, comme des crèmes ou des savons.

L’âne Normand

Bernard Ciccolini

Dans la famille des ânes français, il est le plus petit, environ 1,20 m au garrot. Mais ce n’est pas le moins vaillant ! Dans sa Normandie natale, au temps où les vaches étaient traites dans les champs, on le chargeait de rapporter le lait à la ferme. Aujourd’hui, il est utilisé aux maraîchages comme au débardage et surtout, il est un merveilleux copain pour toute la famille.

Né sous X

Bernard Ciccolini

Les ânes ont été domestiqués il y a 7 000 ans en Afrique. Une récente étude souligne que deux espèces d’équidés sauvages sont les ancêtres des baudets. L’une est l’âne sauvage nubien. L’autre, un mystère…

L’âne des Pyrénées

Bernard Ciccolini

Présent dès le Moyen Age, ce grand âne servait au bât ou à tirer les charrettes. Son pied sûr et sa force tranquille lui permettaient d’emprunter les sinueux sentiers de montagne sans craindre ni de perdre l’équilibre ni de s’aventurer sur les plus hauts cols. A partir des années 1950, l’ouverture des routes et l’arrivée d’engins à moteur signent sa disparition. Sauvé de justesse, il est désormais le compagnon indispensable à toute balade dans les Pyrénées.

Modestine, une ânesse célèbre

Bernard Ciccolini

Aujourd’hui, la randonnée avec des ânes est une activité touristique fréquente. Mais au xixe siècle, cela n’existait pas. En 1878, la première ânesse à accompagner un touriste s’appelait Modestine. Et le touriste n’était autre que l’écrivain écossais Stevenson (l’Ile au trésor, L’Etrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde). De leur périple dans les Cévennes, l’auteur a publié un livre qui rendit Modestine célèbre. Désormais, un chemin de randonnée porte le nom de l’écrivain.

L’âne du Bourbonnais

Bernard Ciccolini

Originaire du Massif central, il était le compagnon des paysans les plus pauvres, travaillant aussi bien aux champs qu’au transport. De taille moyenne (1,30 m au garrot) et d’une robe souvent couleur chocolat, il a une morphologie robuste et un caractère équilibré. Il fut l’un des premiers ânes utilisés pour le tourisme. A Vichy, célèbre station thermale, les curistes visitaient la ville et ses parcs dans une voiture tirée par des bourbonnais.

Le grand noir du Berry

Bernard Ciccolini

Une famille formidable

Mules, bardots, baudets… On s’y perd parfois un peu dans les mots qui désignent tous un membre plus ou moins éloigné de cette grande famille.

  • MULE ET MULET: ils sont issus du croisement d’un âne et d’une jument. De leur mère, ils ont hérité la hauteur, et de leur père la force et la docilité. Les mules ont longtemps été très recherchées pour toutes sortes de travaux.
  • LA JUMENT MULASSIÈRE : cette jument, issue de races de chevaux de trait, étaient utilisée pour donner naissance à des mulets et des mules.
  • LE BARDOT : issu d’une ânesse et d’un cheval, il ne présente pas les meilleures qualités de ses parents. Il est donc peu recherché et naît généralement d’une rencontre accidentelle.
  • LE BAUDET : c’est l’autre nom de l’âne. Du vieux mot français bald, qui signifie vif et hardi. Il désignait autrefois plus particulièrement les mâles. On l’emploie aujourd’hui pour parler du baudet du Poitou.
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Publié le 28 décembre 2018
5 minutes
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