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Chevaux de course : une retraite bien méritée ?

La Fondation 30 millions d’amis interpelle le monde des courses après la diffusion d’une vidéo de l’association L214 sur les réseaux sociaux tournée dans un abattoir de chevaux en France, dont la moitié sont des galopeurs et des trotteurs.
– avec AFP –

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Chevaux de course : une retraite bien méritée ?
Shutterstock

Cette vidéo, tournée en caméra cachée entre août et novembre au sein de l’abattoir d’Equevillon dans le Jura, montre des poulains, des chevaux âgés ou blessés à l’intérieur d’une écurie puis à l’abattage où on leur perfore le crâne. Un couteau met fin à leur vie. Ces images ont suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux. La Fondation 30 millions d’amis demande dans un courrier adressé jeudi aux dirigeants de France Galop, de la Société Letrot et du PMU « d’offrir une retraite bien méritée aux chevaux de courses » qui « ont rapporté des gains considérables à leur propriétaire » durant leur carrière. « Un certain pourcentage des sommes engendrées par les courses pourrait être affecté à leur retraite bien méritée », a écrit Reha Hutin, présidente de la Fondation 30 millions d’amis dont l’AFP a eu copie.

Reha Hutin qui a recueilli dans la ferme de sa Fondation dans le Cher « 800 chevaux sauvés de l’abattoir ou saisis sur décision de justice à des éleveurs sans scrupules » propose « de mettre en place un éventuel partenariat (…) loin de la cruauté des abattoirs qui a tant choqué des millions de personnes ». « Je sais que dans votre secteur d’activité, il y a aussi de très belles histoires de personnes qui se soucient de la retraite des équidés et qui seraient très sensibles à un tel projet », ajoute-t-elle. Pour Sébastien Arsac, cofondateur de L214 « les employés se sont comportés plutôt de façon conforme à la réglementation. Le contrôle de conscience est fait systématiquement, mais « comme ce sont des chevaux, ces images provoquent plus d’émotion que la mort d’un cochon ».

13 000 chevaux tués chaque année

 « On donne un nom au cheval. Il a une individualité due à sa proximité avec l’homme. On n’utilise pas le cheval que pour sa viande, on l’utilise dans les centres équestres ou encore les courses », estime Sébastien Arsac. Cette vidéo est la 11e enquête de L214 diffusée sur un abattoir ces trois dernières années. « Les images sont choquantes car la violence est inhérente aux abattoirs. Que les abattoirs se conforment à la loi ou non, on ne pourra jamais tuer avec respect un être sensible qui ne veut pas mourir », dit-il. Selon lui, 13.000 chevaux sont tués chaque année en France pour la consommation. Toutefois « les chevaux ne sont qu’une petite goutte de sang qui coule dans les abattoirs ». Aujourd’hui en France, ce sont plus de 3 millions d’animaux qui sont abattus par jour.

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Publié le 21 décembre 2018
2 minutes
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