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Comment savoir s’il peut devenir un chien d’assistance ?

Une nouvelle étude américaine montre que des tests d’intelligence et l’analyse de compétences précises pourraient permettre de mieux prédire si un chien sera capable d’assurer certaines fonctions.

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Comment savoir s’il peut devenir un chien d’assistance ?
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Chien guide, chien policier, chien sauveteur… Le meilleur ami de l’Homme est capable d’assurer une multitude de fonctions à ses côtés. Les chiens d’assistance peuvent être entraînés à travailler avec des personnes malvoyantes ou malentendantes, ou avec des personnes en fauteuil roulant. Les chiens de détection peuvent être entraînés à la déceler la présence d’explosifs ou de stupéfiants. Mais ces postes peuvent être difficiles à pourvoir, car tous les chiens n’obtiennent pas leur diplôme. Un important pourcentage est réformé, et ils rejoignent alors le groupe – très prisé – des animaux de compagnie bien éduqués.

Evan MacLean, directeur du centre de cognition canin de l’université de l’Arizona, étudie les moyens d’identifier les meilleurs chiens en fonction de la tâche qui leur sera confiée – et avant qu’ils entament un long processus de formation – en examinant leur intelligence (ou leurs capacités cognitives) plus que leurs caractéristiques physiques ou leur tempérament. Les résultats de ses recherches ont été publiés dans la revue Frontiers in Veterinary Science.

Une prédiction basée sur l’intelligence

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« Ce qui nous intéressait, c’était que ces chiens soient également confrontés à des problèmes cognitifs. Ils doivent apprendre toutes ces choses au cours de leur formation et être en mesure de résoudre tout un tas de problèmes », a déclaré Evan MacLean dans un communiqué. Pour cela, il a travaillé avec 164 chiens d’assistance destinés à des personnes handicapées, et 222 chiens détecteurs d’explosifs travaillant pour la US Navy.

Les chercheurs ont testé les chiens à l’âge de 18 mois, lorsqu’ils commençaient leur programme d’entraînement intensif d’une durée de six mois. Au total, 25 tests d’intelligence basés sur le jeu (comme la dissimulation et la recherche d’objets) ont été réalisés. Les personnes ayant été entraînées à travailler avec les chiens ont également dû remplir des questionnaires. Résultats, MacLean et son équipe ont réussi à prédire, avec une précision de 86 %, les chiens qui sont arrivés dans le haut du classement.

Des critères différents en fonction du métier

Pour les chiens d’assistance, les compétences sociales, notamment la capacité à surveiller de près les humains et à rester en contact visuel avec eux, étaient fortement liées au succès de l’animal. Chez les chiens détecteurs, une bonne mémoire à court terme et une sensibilité au langage corporel, comme les gestes du doigt, étaient les meilleurs prédicteurs. Selon les chercheurs, cela suggère que l’intelligence doit être placée au même niveau que le tempérament et le physique du chien, afin de mieux prévoir son efficacité dans le métier auquel il sera destiné. « Cela pourrait faire économiser des frais de formation, parfois très lourds, et garantir également que les personnes dans le besoin obtiennent les bons chiens plus rapidement », conclut Evan MacLean. Par la suite, les chercheurs aimeraient savoir si ces capacités ont une base génétique qui pourrait être ciblée dans les programmes de sélection.

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Publié le 8 novembre 2018
3 minutes
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