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Biodiversité : les aires marines protégées sont-elles efficaces ?

Une équipe de recherche franco-portugaise s’est intéressée à l’efficacité des aires marines selon leurs réglementations. Résultat, si la zone n’est que faiblement protégée, aucun bénéfice écologique n’est observé.

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Biodiversité : les aires marines protégées sont-elles efficaces ?
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D’ici 2020, 10% des zones marines seront classées  » aires marines protégées « , selon la Convention sur la diversité biologique signée en 2010 par 160 Etats. Cependant, la majorité de ces aires autorise l’extraction de ressources et ne sont donc que partiellement protégées. Pour autant, est-ce qu’elles sont efficaces ? C’est la question que se sont posés des chercheurs de l’Institut Universitaire de Lisbonne (Portugal) et du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) en France. Leurs résultats sont parus en août dans la revue Frontiers In Ecology and The Environnement.

Trois niveaux de protection

L’efficacité de la mise en place de  » zones partiellement protégées  » reste assez floue puisque le règlement varie énormément d’un pays à l’autre. C’est en se basant sur ces réglementations que les chercheurs ont classé les aires marines selon leur niveau de protection : faible, modéré ou élevé.

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Dans les zones fortement protégées (mais pas intégralement), seule un peu de pêche est autorisée. Dans les zones modérées, le règlement est plus souple mais certains types d’hameçons et de filets (comme le chalut) restent interdits, ainsi que la pêche électrique.

Les zones faiblement protégées sont inutiles

Sans surprise, les zones fortement et modérément réglementées présentaient une bien plus grande quantité de poissons, et de diversité dans les espèces, que les zones faiblement protégées. Ces dernières différant alors peu de celles non protégées. Détail plus étonnant, les zones modérément protégées n’étaient efficaces que lorsqu’elles se trouvaient au contact d’une aire marine dont le niveau de protection était maximal. Ainsi, selon les auteurs, pour qu’une zone partiellement protégée comporte vraiment des avantages écologiques, il faut la présence d’une aire marine adjacente entièrement protégée et que son usage soit limité et bien réglementé.

Et en France ?

A l’échelle mondiale, on estime que 3,4% des zones marines ont été officiellement mises sous protection, ce qui reste assez loin de l’objectif des 10%. La France, elle, est une bonne élève. Elle compte aujourd’hui 8 parcs naturels marins mis en place depuis 2007, soit plus de 20% des eaux françaises (objectif fixé par le Grenelle de la mer). La première fut créée en Iroise – située à la pointe du Finistère – et la dernière, en 2017, se trouve en Martinique.

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Publié le 5 septembre 2018
2 minutes
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