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Affaire du chien brûlé vif : 18 mois d’emprisonnement requis

A Chalon-sur-Saône, une femme vient d’être condamnée à 18 mois de prison, dont 9 avec sursis, pour avoir brûlé à l’essence le berger allemand de son compagnon. Ce dernier avait succombé à ses blessures quelques jours plus tard.
– Avec AFP –

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Affaire du chien brûlé vif : 18 mois d’emprisonnement requis
shutterstock

Dix-huit mois d’emprisonnement dont la moitié avec sursis ont été requis lundi contre une éleveuse de chiens qui comparaissait devant le tribunal correctionnel de Chalon-sur-Saône pour avoir aspergé d’essence et brûlé le berger allemand de son compagnon.

Une mise à l’épreuve avec obligation de soins a également été requise lors de ce procès pour « cruauté et acte de barbarie envers un animal » qui a mobilisé les défenseurs des animaux. La substitut du procureur a expliqué demander « une peine mixte, pour prévenir l’avenir, avec un emprisonnement ferme » car « il y a bien eu acte de cruauté et la prévenue a reconnu les faits ». L’avocate du propriétaire de Fudji, Me Isabelle Terrin, spécialisée dans les causes animales, s’est déclarée satisfaite du réquisitoire.

Jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende

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Cette éleveuse de chiens amatrice de 38 ans comparaissait pour avoir aspergé d’essence et mis le feu au berger allemand de son compagnon le 10 août dans un champ de maïs voisin de leur domicile à Sagy (Saône-et-Loire), des faits passibles de deux ans d’emprisonnement et de 30.000 euros d’amende. Le chien, nommé Fudji et âgé de 9 ans, avait succombé à ses blessures après une dizaine de jours.

« Je regrette très sincèrement mon geste que je juge à l’heure actuelle impardonnable », a déclaré très émue la prévenue à la barre. Elle a expliqué avoir développé une phobie envers ce chien qui se montrait « toujours agressif avec elle. Je voulais qu’il parte ». Elle a ajouté s’être fait mordre plusieurs fois, ce que conteste son ex-conjoint. « C’est un acte atroce, horrible qui n’est pas contesté par ma cliente », a déclaré son avocate Me Anne-Charlotte Charrier,  » mais il faut prendre en compte la personnalité fragilisée de ma cliente ». Cette dernière a fait une tentative de suicide l’an dernier et est suivie par un psychologue. Elle a par ailleurs reçu des menaces de mort après la mort du berger allemand.

Un procès de grande ampleur

Onze associations se sont portées parties civiles au procès, parmi lesquelles la Fondation 30 Millions d’amis, la Société protectrice des animaux (SPA) et la Fondation Brigitte Bardot. Quelque 200 personnes s’étaient rassemblées devant le palais de justice avant le procès avec une banderole « En mémoire de Fudji » ou des pancartes « Tous unis contre la maltraitance animale ». La décision a été mise en délibéré et sera connue le 10 septembre.

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