Comment habituer son NAC à la rentrée ?

Animaux-online : Comment réhabituer son NAC à la routine ?

Mélanie Coquelle : Les vacances sont terminées et ils ont probablement beaucoup aimé les sorties estivales, ainsi il ne faut pas hésiter à continuer des sorties régulières : une vie en semi-liberté pour le lapin, une aire de jeu pour le furet (tunnels, piscines à boule, jouet canne à pêche…), un petit coin aménagé sur le balcon avec un bac de terre à creuser pour lapin et furet, des coins pour se cacher, dormir, explorer, chercher à manger, afin de stimuler l’animal comme durant ses vacances. Cela s’appelle l’enrichissement, il est possible d’en faire aussi en appartement .Pour le lapin par exemple, on peut lui proposer des herbes aromatiques variées dans le foin, faire des arbres à légumes (légumes suspendus), prévoir des petits parcours où il monte des obstacles…

Concernant la cage, il est recommandé qu’elle reste la même en vacances et de retour à la maison, car pour les animaux tels que les petits rongeurs qui sont des proies il est sécurisant d’avoir cet abri stable et identique. 

AO : Comment gérer le stress du retour ?

M.C : Les propriétaires ont probablement été plus disponibles et zen durant leurs vacances, et le retour au rythme et à l’environnement habituel peut déprimer un peu certains animaux. Chez les espèces proies en particulier, les changements peuvent causer un stress important, qui peut avoir des conséquences médicales (ballonnement chez le cochon d’inde par exemple). Dans ce cas, différents antistress légers sans prescription existent tels que le Zylkene, les fleurs de Bach sans alcool, le Nervosyl (homéopathie). 

AO : Faut-il appliquer un antiparasitaire si l’animal a été dehors ?

M.C : Les petits mammifères comme le furet, le lapin et le Cobaye sont particulièrement appréciés par les puces du chat. Ainsi, il est conseillé de leur mettre une pipette d’antiparasitaire au retour des vacances s’ils ont eu droit à des balades à la campagne, afin d’éviter de contaminer l’appartement. C’est beaucoup plus simple d’anticiper plutôt que devoir traiter l’appartement contaminé ensuite aux bombes de pesticides !

Attention en revanche à bien utiliser des pipettes prescrites par le vétérinaire, les insectifuges aux plantes n’étant que répulsifs et peu efficaces, et certains antiparasitaires pour chat ou chien étant toxiques et mortels pour d’autres espèces. De plus, celui-ci pourra  calculer la dose nécessaire pour l’animal car ces produits ne sont pas développés pour les NACs, et les risques de surdosages existent en cas d’automédication. 

AO : Est-ce que les propriétaires doivent faire un bilan de santé après les vacances ?

M.C : Une consultation vétérinaire n’est pas toujours nécessaire, cependant la rentrée est l’occasion de vérifier et remettre à jour la vaccination si besoin et une pesée est recommandée. Cette dernière peut être faite à la maison si l’animal rentre de pension, car certains lapins et cobayes souffrent de la séparation avec leur humain et peuvent présenter des pertes d’appétit. Cela conduit vite à des pertes de poids et une déshydratation, et il faudra alors surveiller que ces paramètres rentrent dans l’ordre. A contrario, certains animaux sont un peu trop gâtés durant les vacances et une prise de poids importante doit motiver la mise en place d’un régime afin de limiter les risques de stase digestive chez le lapin et le cobaye (également de pathologie urinaire). Les personnes ayant eu l’animal en garde peuvent également passer à côté de certaines anomalies ou maladies car ils le connaissent moins que leur propriétaire. 

AO : Si besoin, comment faire une transition alimentaire ?

M.C : Il est conseillé de garder une alimentation stable entre le lieu de vacances et le lieu de vie habituel. Si l’été a été le moment d’écarts, c’est le moment de réajuster le régime pour apporter un régime riche en fibres longues chez les herbivores, et riche en protéine carnée pour les furets. Une transition doit être respectée sur 7 à 10 jours afin de revenir progressivement aux aliments souhaités, car les tubes digestifs de nos animaux de compagnie ne sont pas adaptés à des changements alimentaires brusques.

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