Publicité

Penguin, la pie qui sauva toute une famille

Après le grave accident qui la laisse entièrement paralysée, Sam Bloom, une mère de famille australienne, s’enfonce dans une profonde dépression. Jusqu’au jour où, tel un ange gardien, une pie tombée du ciel lui redonne le goût de vivre…

Partager cet article :
Publicité
Penguin, la pie qui sauva toute une famille
Cameron

Penguin est arrivée dans ma vie au moment où je n’étais plus tout à fait sûre de vouloir la poursuivre… Sans elle, j’aurais mis beaucoup plus de temps à recouvrer mes forces, physiquement et moralement. » Quatre ans après le drame, l’Australienne Sam Bloom n’a rien oublié de sa gratitude envers Penguin. Tout comme son mari, Cameron, elle reste persuadée que la pie a joué un rôle déterminant dans son combat pour retrouver l’envie de vivre.

Cameron. Grâce à Penguin, la famille Bloom a retrouvé le sourire après le drame qui l’a frappé.

Comment un simple petit oiseau, qui plus est d’une espèce généralement peu appréciée, a-t-il bien pu opérer ce miracle ?

Publicité

« L’histoire de Sam et Penguin a contribué à donner une meilleure image des pies, se réjouit Cameron, photographe professionnel, dont le livre, Penguin Bloom, est devenu un best-seller international. Elle a modifié la perception que les gens avaient des pies, réputées agressives et imprévisibles. Or, cet oiseau est non seulement très intelligent, mais aussi capable d’une grande douceur et d’une véritable empathie envers l’humain. »

Cameron. La petite pie rescapée est devenue un membre de la famille à part entière.

Tout commence en janvier 2013, lorsque la famille Bloom au complet – Sam, Cameron et leurs trois garçons, âgés à l’époque de 8, 10 et 11 ans – se rend en vacances en Thaïlande. Dans ce lieu paradisiaque, la vie de la famille bascule en enfer en même temps que cède la rambarde métallique sur laquelle Sam est appuyée… La chute laisse Sam inerte, le corps disloqué sur le sol de béton, sous les yeux épouvantés de son mari et de ses enfants. La jeune femme échappe de peu à la mort, mais sa colonne vertébrale est fracturée. Elle qui était particulièrement sportive, adorant la natation, le surf, le skateboard et le VTT, ne marchera plus jamais.Après sept mois passés à l’hôpital, Sam rentre enfin chez ell e. Clouée dans son fauteuil roulant, malgré l’amour immense de son mari et de ses enfants, elle dépérit. « Elle se retranchait peu à peu du monde, raconte Cameron. Rien ne semblait pouvoir l’aider. C’est alors que Penguin est entrée dans nos vies. »

Une patience infinie

Un beau jour, Noah, le fils cadet, trouve près de leur maison une petite pie tombée du nid et quasi mourante. « C’était trois mois après mon retour à la maison, se souvient Sam. Parce qu’elle était noire et blanche, nous l’avons appelée Penguin. » Ancienne infirmière, Sam veille sur l’oiselle blessée et la soigne avec une patience infinie, jusqu’à ce que sa petite protégée retrouve la santé.

« Avant son arrivée, je me sentais faible, inutile, incapable de m’occuper de mes enfants. J’ai alors vu dans cet événement le reflet de ce qui m’était arrivé. Penguin était comme un miroir pour moi : nous avions failli mourir toutes les deux, nous avions besoin l’une de l’autre, et nous nous sommes entraidées. » Car l’amour n’est pas à sens unique : une fois guérie, c’est au tour de Penguin de s’occuper de Sam. « Elle m’a boostée ! Ce petit oiseau m’a redonné ce que j’avais cru perdre à jamais : la confiance en moi.

Cameron. Quand parfois le courage manque à Sam, Penguin, perchée sur son épaule, la rebooste.

Elle m’a concrètement encouragée à aller de l’avant, venant se poser sur mon épaule et jouant avec mes cheveux quand j’étais découragée. Dès que je m’étendais, elle venait s’allonger à côté de moi, sur le dos, les pattes en l’air ! Elle gazouillait à mon oreille, je lui faisais des confidences… Penguin était ma petite psychologue. » Cette amitié fusionnelle entre deux êtres blessés, trouvant chacun chez l’autre la force de se battre, Cameron la résume d’une jolie formule : « C’était deux âmes soeurs, fortes et fragiles à la fois, unies par un seul mot d’ordre : aller toujours plus haut. Sam voulait se redresser, se lever, tenir debout seule. Penguin rêvait de voler par-delà les cimes et les nuages. »

Dès lors, les progrès de Sam sont remarquables. Elle s’exerce des heures durant, en dépit de souffrances qui ne lui laissent aucun répit « Sam a été incroyablement courageuse, confie Cameron avec admiration. Penguin nous a rendus plus forts, elle a ramené la joie dans notre famille. Au début, nous pensions avoir secouru Penguin. En réalité, c’est Penguin qui nous a sauvés. »

Une entière liberté

Même si Penguin est plus proche de Sam, elle se montre aussi très affectueuse envers Cameron et les enfants. « Elle était particulièrement liée à Noah, se souvient Sam. Penguin adorait la musique et se perchait sur sa guitare quand il jouait ! Chaque jour, à l’heure précise où nos enfants sortaient de l’école, elle annonçait leur arrivée prochaine en pépiant joyeusement. Postée sur le toit de la maison, elle leur faisait la fête, en sautillant dans tous les sens et en claquant des ailes. Puis elle adorait être caressée, câlinée… »

Cameron. Même si Penguin est plus proche de Sam, elle se montre aussi très affectueuse envers les enfants.

Penguin n’est pas traitée en animal de compagnie pour autant par les Bloom, qui tiennent absolument à respecter son statut d’animal sauvage : « Nous n’avons jamais voulu la mettre en cage, ni l’empêcher de vivre sa vie d’oiseau, insiste Cameron. Elle sortait et rentrait librement, et s’est mise à passer de plus en plus de temps dehors, y compris la nuit. Le matin, elle entrait par la fenêtre de notre chambre et venait faire une petite sieste câline sur notre lit avant qu’on se lève ! » Et puis, deux ans après son arrivée, Penguin décide réellement de prendre son envol : « Un soir de juillet 2015, elle est sortie et n’est plus revenue, raconte Sam. Etrangement, c’était la nuit précédant mon départ en vacances en Italie… Plusieurs voisins nous ont dit l’avoir vue, mais elle s’est envolée plus loin encore, retournant à la vie sauvage. Bien sûr, elle nous a manqués… Elle faisait partie intégrante de la famille – d’où le titre du livre, Penguin Bloom ! Mais nous étions heureux pour elle. »

Depuis quelque temps, un autre oiseau sauvage rend visite aux Bloom : il s’agit d’un cassican flûteur (de la famille des passereaux), qui rentre et qui sort par la fenêtre pour tenir compagnie aux enfants. Un peu comme si Penguin avait envoyé un petit messager à sa famille d’adoption…

Le Palmarès 2024 des villes où il fait bon vivre avec son chien
Le Palmarès 2024 des villes où il fait bon vivre avec son chien
Le magazine 30 millions d’amis
Le n°1 de la presse animalière

Chaque mois, devenez le meilleur des maîtres et retrouvez tous nos dossiers et conseils d’expert. Découvrez nos offres papier et numériques...

Publicité