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La gorille Koko est morte

Le gorille qui parlait le langage des signes est mort ce jeudi 21 juin à l’âge de 46 ans. Mondialement célèbre, la primate (c’était une femelle) a été élevée par l’éthologue Penny Patterson dont les travaux scientifiques ont suscité la polémique à cause d’une trop grande proximité affective avec Koko.
— Avec AFP—

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La gorille Koko est morte
DR

Koko est sans doute la gorille la plus célèbre de la planète. Née en captivité le 4 juillet 1971 à San Francisco, en Californie, elle a été accueillie par l’éthologue Penny Patterson qui a mené, avec elle, des recherches sur les capacités d’apprentissage et de communication notamment grâce à la langue des signes. 

Selon la scientifique, Koko maîtrisait plus de 1 000 signes différents, dont 500 couramment, issus de la langue des signes américaine. A 46 ans, Koko s’est éteinte dans son sommeil à la Gorilla Foundation qui suivait l’animal.

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« La capacité de Koko pour le langage et son empathie a ouvert l’esprit et le cœur de millions de personnes », a souligné la fondation, la qualifiant d’ «icône de la communication inter-espèces ».

Des videos virales

Très rapidement, les exploits de Koko ont été filmés et largement diffusés, faisant de la gorille le primate le plus célèbre du monde. En octobre 1978, Koko faisait ainsi la couverture de National Geographic, qui la montrait en train de prendre sa photo en se regardant dans un miroir. Koko devait ensuite se rendre célèbre pour son affection pour son premier chaton, qu’elle avait nommé « All Ball ». Cette relation fera l’objet d’un livre pour enfants devenu un classique, « Koko’s kitten » (Le chaton de Koko). A la mort du chat, renversé par une voiture, Koko avait affiché son chagrin des mois durant et une vidéo, dans laquelle on voyait la scientifique lui annoncer la mort du chaton et Koko exprimer par des signes son chagrin, avait été l’objet de millions de vues à travers le monde.

On se souvient aussi de la visite que lui avait rendue l’un de ses plus grands fans, l’acteur américain Robin William. 

Ce grand singe devait aussi montrer son penchant pour la peinture, et même participer à des discussions sur Internet avec ses nombreux fans. Mais bien qu’elle soit devenue la première ambassadrice des gorilles à travers le monde, Koko a connu des moments de controverse.

En 2005, deux femmes avaient assigné en justice la fondation du gorille de les avoir sommées de se mettre à moitié nues devant Koko, pour mieux communiquer avec cette femelle réputée pour aimer les seins. La fondation avait rejeté ces accusations, et l’affaire s’était réglée à l’amiable.

Des travaux critiqués

Si Koko est restée jusqu’à la fin de sa vie au centre de recherches de Santa Cruz, les travaux de l’éthologue Patterson qui a veillé sur elle toute sa vie, ont toujours été très critiquées par la communauté scientifique qui  lui reproche notamment des interprétations trop subjectives. En cause la trop grande proximité affective que la femme et l’animal entretenaient. 

Koko à la Une de National Geographic en octobre 1978

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