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« Sculptures en l’île » : une balade artistique au cœur de la nature

La ville d’Andrésy (Yvelines) organise, du 18 mai au 23 septembre, la 21e édition de son festival d’art contemporain en plein air. Parmi les œuvres de la cinquantaine d’artistes présents cette année, les animaux ont la part belle.

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« Sculptures en l’île » : une balade artistique au cœur de la nature
Grenouille et sphères - Anne Procureur

Durant quatre mois, l’exposition « Sculptures en l’île » invite les visiteurs à une découverte, gratuite, mêlant art contemporain et nature. La balade commence dès la gare Saint-Lazare, à Paris, où une sculpture imposante, « Carmen », de l’artiste Nathalie Camoin-Chanet, est installée le temps de l’événement. L’exposition se poursuit dans la ville d’Andrésy (Yvelines), sur trois autres sites : le parc de l’hôtel de ville avec sa vue imprenable sur la Seine, le parc de la maison du Moussel, juste à côté, et l’île Nancy, une réserve naturelle uniquement reliée à la berge du centre-ville par bateau.

Il s’agit du principal site de cette exposition, qui réunit au total une cinquantaine d’artistes. Parmi eux se trouve notamment Muriel Pénicaud, actuelle ministre du Travail, qui dévoile ici son talent pour la photographie animalière. C’est l’une des belles surprises de cette édition 2018. Petit tour d’horizon des œuvres autour des animaux à ne pas manquer.

Les oiseaux de Muriel Pénicaud

Wind Under The Wings – Muriel Penicaud – Sculptures en l’Île 2018 à Andrésy ©Service communication ville Andrésy

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Une vingtaine de photographies en noir et blanc, représentant uniquement des oiseaux, sont exposées à l’espace Julien Green, dans le parc de l’hôtel de ville d’Andrésy. On doit ces clichés graphiques et poétiques à Muriel Pénicaud, qui montre à cette occasion ses talents de photographe et sa prédilection pour le monde animalier. Selon le commissaire de l’exposition « Sculptures en L’île », Pierre Bongiovanni, les oiseaux, symbole de liberté, exercent une véritable fascination sur Muriel Pénicaud qui aime les photographier un peu partout en France, particulièrement dans la baie de Somme (Hauts-de-France), haut lieu ornithologique.

« Wind under The Wings » (le vent sous les ailes), de Muriel Pénicaud, à voir à la galerie des Passions de l’espace Julien Green, à côte de l’hôtel de ville.

L’araignée de Christelle Chanabaud

Spider Mom – Christelle Chanabaud – Sculptures en l’Île 2018 à Andrésy ©Service communication ville Andrésy

Sculptrice autodidacte, Christelle Chanabaud réalise avec cette araignée géante l’une de ses œuvres les plus imposantes. Tout en hauteur et en courbe, cet aranéide à l’allure bienveillante revêt un « bleu Christelle » créé par l’artiste elle-même. Une couleur faisant référence à la peur bleue que les araignées inspirent à Christelle Chanabaud, et qu’elle a voulu conjurer avec cette sculpture. À travers ce travail, l’artiste a découvert des facettes peu connues de cet animal mal-aimé, notamment les facultés exceptionnelles développées par certaines araignées pour protéger leurs petits. Une caractéristique qui a donné son titre de la sculpture, « Spider Mom ».  Les visiteurs sont invités à s’approprier l’œuvre, à circuler entre ses pattes géantes, et à se réfugier sous ce grand corps bleu pour, à leur tour, changer de regard sur les araignées. Christelle Chanabaud, quant à elle, s’est définitivement réconciliée avec les araignées, au point d’en avoir adopté une, dans un coin de son atelier.

« Spider Mom » de Christelle Chanabaud, exposé dans le parc de la maison du Moussel.

La grenouille d’Anne Procureur

Grenouille et sphères – Anne Procureur – Sculptures en l’Île 2018 à Andrésy ©Service communication ville Andrésy

Une fois n’est pas coutume, la grenouille en impose par sa taille : difficile de passer à côté de cette sculpture en céramique exposée dans le parc de l’hôtel de ville d’Andrésy. L’œuvre apaise par la position zen de la grenouille, ses formes arrondies et les sphères encerclant l’animal. Elle fait également sourire par le côté incongru de ce sympathique yogi amphibien. L’artiste, Anne Procureur, a longtemps été agricultrice en Haute-Marne avant de se consacrer entièrement à ses sculptures. De ses expériences passées, elle conserve un attachement profond à la nature « indispensable et vitale » à son travail. Elle crée aujourd’hui des sculptures décalées, dont la tonalité joyeuse et féerique stimule l’imagination des visiteurs.

« Grenouille et sphères » d’Anne Procureur, à voir dans le parc de l’hôtel de ville.

Le bélier de Jérôme Delacour

Le Bélier – Jérôme Delacour – Sculptures en l’Île 2018 à Andrésy ©Service communication ville Andrésy

Pour le sculpteur Jérôme Delacour, le bélier symbolise la force et l’élan de la nature. Réalisée en matériaux de récupération, principalement du fer travaillé avec la technique de la forge, cette œuvre se fond dans le cadre verdoyant de l’île Nancy grâce à sa « toison » réalisée en terre et en plantes de la région. À travers la dimension organique de son œuvre, l’artiste montre « une nature qui reprend le dessus sur le monde industriel » et invite les visiteurs à prendre soin de ce bélier, et de la biodiversité qu’il symbolise, en l’arrosant à l’aide de seaux mis à leur disposition. Le bélier, soumis aux aléas et aux bienfaits de la nature, évolue ainsi avec son environnement. Exposé précédemment dans un squat parisien, il prend, sur l’île Nancy, une tout autre dimension.

« Le bélier » de Jérôme Delacour, à voir sur l’île Nancy.

L’ours blanc de jean-daniel baumann

Help – Jean-Daniel Baumann – ©Service communication ville d’Andrésy

Jean-Daniel Baumann, spécialiste de la soudure, est un habitué du festival « Sculptures en l’île ». Il aime mettre à profit cet événement pour sensibiliser les visiteurs aux thèmes qui lui sont chers, comme l’écologie et la sauvegarde de la nature. Cette année, il invite tout un chacun à mener une réflexion sur le changement climatique et l’impact des activités humaines sur notre environnement. L’œuvre qu’il présente se compose d’une chaise pour prendre « deux minutes de réflexion », d’un panneau invitant à faire attention à ces « petits gestes quotidiens » aux « grandes conséquences » sur la planète, et d’un ours blanc, symbole du dérèglement climatique, appelant à l’aide sur sa glace fondue…

« Help » de Jean-Daniel Baumann, à voir sur l’île Nancy.

INFOS PRATIQUES :

– La 21e édition de « Sculptures en l’île » est à voir du 18 mai au 23 septembre 2018, à Andrésy et à Paris, gare Saint-Lazare.

– L’exposition est ouverte à Andrésy du mercredi au dimanche et les jours fériés.

– L’entrée est libre.

– Renseignements au 01 39 27 11 00 et sur le site internet de la ville d’Andresy, ainsi que sur la page Facebook de l’événement.

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